MDC éducation, formation, culture école de la république justice sociale
Projet de loi sur les musées de France
vers un dessaisissement de l'Etat ?

29/11/01
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Les enjeux de l'école
Contribution de Michel Vignal – Secrétaire national à l’éducation

Le véritable enjeu de la recherche, outil de la reconquête
La fuite des cerveaux
Le projet Soleil

10 propositions pour l'école
Le tract distribué le 23/01/02
Rentrée scolaire 2001
remettre l'école sur ses bases : la transmission des connaissances, le travail, la rigueur et la réflexion.

05/09/01
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Le malaise du monde enseignant
Plus que jamais la République a besoin d'une école publique forte et fidèle à ses fondements rtf
09/03/00
Garantir la laïcité de l'école publique
Elle est le ciment d'une Nation à la fois unie et diverses dans ses origines. rtf
26/02/00
Recentrer l'école sur l'instruction
C'est par le savoir que l'on s'émancipe, que l'on s'élève dans sa dimension de citoyen  
Pour l'école de la république
L'investissement éducatif doit rester une grande priorité budgétaire. rtf

Rentrée scolaire
Une augmentation des effectifs des établissements privés

12/09/00
La réforme des lycées

La démocratisation des lycées lancée dès 1985 par jean-Pierre CHEVENEMENT avec le grand projet de faire accéder 80% des jeunes au niveau du baccalauréat doit se poursuivre.

06/03/99
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Formation professionnelle
Il est indispensable que tout l'argent collecté pour l'apprentissage, soit environ 7 milliards de francs, soit exclusivement destiné à des établissements véritablement formateurs. 07/07/98
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La République et son école sous Allègre
Gestionnaires, réformateurs pédagogues et entrepreneurs libéraux se retrouvent pour laisser évoluer l'école républicaine et laïque vers une école d'inspiration libérale qui rendra des services à plusieurs vitesses pour des consommateurs foncièrement inégaux et devant le rester. rtf
Les médias
Les médias ont besoin d'être mieux abrités de l'argent, du culte de l'émotion contre toute raison, de la vénération de l'instantané dans l'oubli de la durée. rtf
 
Allocution de Georges SARRE
29/11/01

je regrette certaines orientations définies dans ce projet de loi

Projet de loi sur les musées de France
Assemblée nationale -

Monsieur le Président,
Madame la Ministre,
Mes chers collègues,

Les Musées nationaux occupent, aujourd'hui, une place sans précèdent dans les pratiques culturelles de nos concitoyens et participent au rayonnement de notre pays. L'ordonnance du 13 juillet 1945 portant organisation provisoire des musées des Beaux-Arts, principal texte applicable en ce domaine, s'est progressivement vidé de sa substance au fil des années. Aussi, une nouvelle loi sur les musées devenait nécessaire.

Cependant, je regrette certaines orientations définies dans ce projet de loi, dessaisissant considérablement l'Etat de ses responsabilités dans les domaines du contrôle scientifique et la diffusion des collections des musées nationaux.

une véritable confusion entre les musées nationaux, territoriaux et privées

La première critique que je formulerai, concerne le label musée de France, qui instaure une véritable confusion entre les musées nationaux, territoriaux et privées. Le projet prévoit que ce label sera attribué par un Conseil des musées de France, seul habilité à prendre des décisions applicables dans tous les Musées de France ... Soyons clair, vouloir appliquer les mêmes décisions tant aux musées privés qu'aux musées nationaux, ne serait-ce pas là une privatisation larvée de nos institutions patrimoniales ?

Deuxièmement, selon l'article 4, les musées de France bénéficieront pour l'exercice de leurs activités, du conseil et de l'expertise des services de l'Etat. Actuellement, il n'existe qu'une dizaine d'inspecteurs pour l'ensemble des Musées nationaux. Même secondés par ceux des collectivités territoriales, ces inspecteurs seront incapables de contrôler les 2000 futurs Musées de France. Soumettre les musées de ce futur label au contrôle de l'Etat est une mesure indispensable, encore faut-il se donner les moyens nécessaires pour l'accomplir. Or, il est regrettable qu'aucun moyen supplémentaire de contrôle ne soit prévu dans ce texte.

le passage ouvert à la dilapidation d'une partie de notre patrimoine
Ma principale critique est réservée à la décision d'inscrire dans la loi la possibilité de déclasser les biens constituant les collections des musées de France. Ainsi, vous autorisez l'Etat à se reconvertir en marchand d'art. Je regrette ce choix qui, à terme, sera le passage ouvert à la dilapidation d'une partie de notre patrimoine.

Ces trois exemples démontrent que ce texte n'est pas à la hauteur de la modernisation qu'étaient en droit d'attendre les musées nationaux, aussi les élus du Mouvement des Citoyens voteront contre.

Je profite de cette tribune pour apporter publiquement mon soutien au personnel du Musée de l'Homme qui combat avec courage, le déménagement programmé de 300 000 pièces des collections d'ethnologie ce musée en vue d'être répartis sur deux sites : le Musée des Arts premiers, cher au Chef de l'Etat et le futur Musée de l'Europe et de la Méditerranée à Marseille. Une nouvelle fois, je demande à Monsieur Jack Lang, de renoncer au démantèlement scientifique et culturel du principal centre d'anthropologie de France. J'en appelle à la conscience de tous, c'est une violence faite à la science, à la connaissance, à la culture. C'est une véritable hérésie. Madame la Ministre, je vous demande de remettre debout le musée de l'Homme.


Communiqué de Michel Vignal
Secrétaire national chargé de l'éducation
05/09/01

L'urgence affirmée, l'apprentissage de la langue française et des savoirs élémentaires à l'école primaire, ne se traduit par aucune mesure d'envergure

RENTREE SCOLAIRE : LE FOND ET LES MOYENS

1. Sur le fond, des logiques néfastes pour l'école républicaine se poursuivent sous le ministère Lang, même si la démarche du ministre est prudente.

L'urgence affirmée, l'apprentissage de la langue française et des savoirs élémentaires à l'école primaire, ne se traduit par aucune mesure d'envergure (alors que 15 % des élèves ne maîtrisent pas le français en sixième).
Cette place du français est d'ailleurs contredite par la systématisation de l'enseignement des langues régionales (encouragement du bilinguisme et de l'enseignement par " immersion ", faisant la part belle aux tendances ethniques et communautaristes hostiles à l'unité républicaine.
Au collège, il n'est pas choquant de revenir sur l'égalitarisme formel (en fait contourné dans les faits), encore faut-il articuler solidement les options et itinéraires diversifiés avec le renforcement du tronc commun, pour donner des savoirs de base et des références culturelles à tous les élèves.
Au lycée, la réduction du nombre d'heures enseignées, " l'adaptation " à tout prix, la " communication pour la communication " ne peuvent remplacer l'effort, la progressivité et le mérite.
L'école publique n'est pas un grand loft ! Les maîtres se doivent d'instruire pour favoriser l'éducation. Il est temps de remettre l'école sur ses bases : la transmission des connaissances, le travail, la rigueur et la réflexion.

Encadré par la logique gestionnaire le ministère n'offre pas les conditions matérielles souhaitables.

2. Cette nécessaire refondation de l'école n'est possible qu'avec des moyens suffisants. Encadré par la logique gestionnaire et maastrichienne de la commission de Bruxelles, le ministère, malgré les discours et son plan pluriannuel, n'offre pas les conditions matérielles souhaitables.
Beaucoup de postes d'enseignants titulaires seront occupés par des stagiaires-professeurs des écoles envoyés directement dans les classes sans formation professionnelle, et des milliers de contractuels et vacataires seront recrutés dans le secondaire. Les fortes corrections attendues ne seront pas effectives.
Afin d'améliorer la qualité de l'enseignement, il faudra réellement inscrire au budget les créations d'emplois permettant de faire face aux départs massifs à la retraite ces prochaines années et renforcer l'aide aux élèves en difficulté.
Les I.U.F.M chargés de former plus de professeurs doivent le faire à cette rentrée avec les mêmes moyens d'encadrement. Leur rénovation consiste pour Jack Lang à alléger les horaires de formation et à multiplier les stages au détriment de la qualité et de la cohérence.
D'autres choix, une vraie volonté et une claire conscience des priorités, sont nécessaires pour relever l'école publique.


 

12/09/00


Assemblée Nationale
1ère séance du 23/05/00
Il existe un mouvement de pénétration des entreprises dans les établissements de l'enseignement public.

« MARCHANDISATION » DE L'ECOLE
Mme la présidente.
M. Jacques Desallangre a présenté une question, no 1111, ainsi rédigée :

« M. Jacques Desallangre souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur le mouvement de pénétration des entreprises dans les établissements de l'enseignement public. Aujourd'hui, les entreprises ont acquis la certitude que les écoles (de la maternelle à l'université) constituent un terrain encore vierge à conquérir. L'OCDE estime à 7 000 milliards de francs le montant des dépenses annuelles de ses Etats membres en faveur de l'enseignement. Par des actions de mécénat, de sponsoring ou de publicité à peine déguisées, les grands groupes (Danone, Colgate, banque CIC, Hachette, Leclerc, Microsoft...) investissent massivement dans des outils d'aide à la pédagogie qui sont aussi de magnifiques vitrines.

Les services marketing ont développé une stratégie d'approche des établissements scolaires.

Partant du principe que les enfants participent de plus en plus à l'acte d'achat des familles (leur pouvoir de prescription en France est évalué à 600 milliards de francs), et que les habitudes de consommation s'acquièrent dès le plus jeune âge, les services marketing ont développé une stratégie d'approche des établissements scolaires. Or, sous des dehors altruistes, ces actions ont pour conséquence une « marchandisation » de l'école, qui risque de devenir un vaste supermarché. C'est pourquoi il souhaiterait être informé des mesures envisagées afin de juguler de telles pratiques, contraires aux principes de laïcité et à nos valeurs républicaines. »



Communiqué du MDC
09/03/00

Le MDC s'inquiète des mesures et réformes qui créent tant d'incertitudes et d'oppositions chez les enseignants, les personnels, les parents d'élèves et les élus locaux.

L'appel à une grève unitaire pour le 16 mars par cinq fédérations syndicales et cela pour la première fois depuis longtemps, est révélatrice d'un malaise du monde enseignant. Les réactions des parents d'élèves et des élus locaux devant les suppressions de postes, les redéploiements d'effectifs, les fermetures de classes du fait des mesures de "cartes scolaires" montrent que ces craintes sont largement partagées. Le gel de l'emploi public au nom du respect des critères de convergence de Maastricht et d'une conception libérale des budgets publics, celle du pacte de stabilité est contradictoire avec l'idée affirmée d'améliorer la qualité de l'enseignement public.

En outre, les recrutements de personnels précaires hors statuts et les tentatives pour remettre en cause les statuts des professeurs notamment dans les lycées professionnels ne créent pas les conditions de stabilité et de confiance nécessaires à la mobilisation des enseignants autour de leur difficile mission : celle de transmettre les connaissances et les valeurs partagées de la république.

Les professeurs perçoivent mal ce que sont les priorités réelles de la politique ministérielle

Devant la multiplication des taches qui leurs sont confiées et pressés par des propos ministériels souvent approximatifs et discutables, les professeurs perçoivent mal ce que sont les priorités réelles de la politique ministérielle. Les nouvelles missions avancées, fonction de socialisation et d'éducation à la citoyenneté, paraissent contradictoires avec les insuffisances de moyens dans tel ou tel établissement et la réduction du nombre d'heures enseignées aux élèves, en particulier en lycée. Le projet de supprimer le baccalauréat comme examen terminal, anonyme et national, pour le remplacer par des formes de plus en plus importantes de contrôle continu ne peut que révolter tous ceux qui veulent concilier l'aspiration démocratique, du plus large accès au lycée avec la nécessaire exigence républicaine, celle d'un niveau d'exigence intellectuel maintenu.

La refondation d'une école républicaine ne nécessite pas des bouleversements répétés et inutiles, surtout s'ils contribuent à adapter l'école publique aux idées libérales-libertaires comme aux contraintes économiques de la mondialisation libérale. Plus que jamais la République a besoin d'une école publique forte et fidèle à ses fondements, pour refuser l'adaptation à l'air du temps et l'abaissement vers des formes inégales et appauvries d'enseignement. Seule une telle voie permettra de faciliter la réussite et la promotion du plus grand nombre de jeunes.


 

Paris, le 26/02/00

La laïcité constitue un élément fondateur de notre identité. Elle est le ciment d'une Nation à la fois unie et diverses dans ses origines.
Proposition de loi MDC pour garantir la laïcité de l'école publique.

Le président délégué du MDC, Georges Sarre, et plusieurs députés chevènementistes ont déposé une proposition de loi visant à "garantir le respect du principe de laïcité au sein de l'école publique", estimant que "les signes ostentatoires", comme le foulard islamique, doivent y être interdits.

Le texte, présenté mercredi à la presse, stipule dans son article unique que "le respect de l'impartialité de l'école et de la laïcité de l'État interdit toute manifestation d'appartenance politique ou religieuse dans l'enceinte des établissements scolaires".
"Voilà plus de dix ans que les 'affaires' de 'voiles' ont débuté (…). Ce serait une erreur de croire que les choses doivent rester en l'état. Trop d'éléments, à la fois intérieurs et internationaux, nous exposent en effet à une sorte de réveil de l'ordre moral", a souligné M. Sarre.
"La laïcité constitue un élément fondateur de notre identité. Elle est le ciment d'une Nation à la fois unie et diverses dans ses origines. C'est ce modèle là que nous devons défendre (…)
C'est pourquoi l'école doit demeurer un sanctuaire de la laïcité", a ajouté le député de Paris.


 

 

 

 

   


LE MDC POUR L'ECOLE DE LA REPUBLIQUE 
Liberté, Egalité, Fraternité forment le socle de l'école républicaine.  
Promouvoir tous les élèves pour faire progresser la justice sociale, transmettre les savoirs fondamentaux, former des citoyens : c'est la mission première de l'école.  
L'investissement éducatif doit rester une grande priorité budgétaire.
Promouvoir tous les élèves pour faire progresser la justice sociale et parce que la capacité économique d'un pays dépend de son niveau culturel. L'école sait former les jeunes aux métiers traditionnellement qualifiés et elle participe aux innovations technologiques. Un enseignement général de qualité est la condition d'une formation professionnelle initiale et continue solides. Le combat contre les inégalités sociales passe par la reconnaissance du mérite et de l'effort ; tous les jeunes doivent accéder à des diplômes qualifiants ou au baccalauréat grâce à une diversification des chemins de la réussite scolaire.

L'école doit transmettre les savoirs fondamentaux. Il faut conjurer les illusions qui menacent l'école aujourd'hui, la pédagogie ne doit en aucun cas   
occulter les contenus.  Vider l'école de son contenu, affaiblir l'exigence intellectuelle serait nuisible aux enfants des couches moyennes et encore davantage à ceux des couches populaires.    

    


Pour réussir dans sa mission , l'école doit autant retrouver confiance dans les principes qui la fondent que le soutien de tous les citoyens.  
La mission première de l'école est aussi de former des citoyens, la citoyenneté n'est pas un état de nature, c'est le fruit de l'instruction et de l'éducation. l'éducation civique est une éducation à la liberté, rétablie dès 1985 par J.P. CHEVENEMENT, elle comporte la connaissance des institutions et des valeurs de la république et une réflexion critique qui donne du sens à la citoyenneté.  
  
 
La sûreté est la condition préalable à l'exercice de la liberté. Eradiquer la délinquance juvénile à l'école nécessite que les établissements agissent en   

l'école est le lieu privilégié où se forge le sentiment d'unité culturelle et nationale des élèves, futurs citoyens  

partenariat avec les familles, les collectivités locales, la justice, la police et les travailleurs sociaux. 

 

  
La laïcité garantie la liberté de conscience ; face à la xénophobie et aux dérives communautaristes, l'école est le lieu privilégié où se forge le sentiment d'unité culturelle et nationale des élèves, futurs citoyens. Le respect de la laïcité est un acte d'adhésion citoyenne à l'espace commun de la cité. 

L'investissement éducatif doit rester une grande priorité budgétaire tant pour la qualité des équipements et des moyens de fonctionnement que pour le recrutement et la formation des enseignants. La formation continue doit retrouver les crédits nécessaires à son développement. 

Il faut préserver les modalités concrêtes de l'éducation nationale : programmes et examens nationaux, recrutement national sur concours, statut de fonctionnaire d'Etat, dans le souci constant des principes fondamentaux :   
   
Liberté, l'attachement au savoir émancipateur, la formation de citoyens responsables   
Egalité, l'ambition de promouvoir tous les élèves, l'unité de l'éducation nationale   
Fraternité, le rassemblement de tous les élèves dans la même école quelles que qoient leurs origines dans le respect de la laïcité, forment le socle de l'école républicaine.  


 

 


MEDIA 
Relever le citoyen, c'est garantir son droit à une information pluraliste

Les médias ont besoin d'être mieux abrités de l'argent, du culte de l'émotion contre toute raison, de la vénération de l'instantané dans l'oubli de la durée.

Si la voie d'un nouveau statut des entreprises de presse ou des progrès de la déontologie s'avère difficile, du moins le pluralisme doit-il être encouragé dans la presse, dans les radios de proximité, contre tous les monopoles de fait ou régionaux. L'existence d'un vrai service public de télévision est nécessaire. 

Cela suppose que le financement des chaînes publiques échappe à la recherche de la plus grande audience en vue de recueillir les plus fortes recettes publicitaires.   
Nous proposons qu'aux côtés de la redevance, une taxe sur les recettes publicitaires de l'ensemble des chaînes privées permette de financer un service public sans publicité, guidé par une déontologie exigeante; en matière d'information comme en matière de divertissement et de culture populaires.  


 


Formation professionnelle
Le 30 Juin 1998, Monsieur Georges SARRE, député du MDC, a posé une question à Madame Nicole PERY, secrétaire d'Etat à la formation professionnelle: 
"L'apprentissage est un moyen d'obtenir une qualification professionnelle de bon niveau dans des métiers techniques et permet, le plus souvent, de trouver un débouché rapide sur le marché du travail. C'est pourquoi tous les professionnels de l'apprentissage avaient accueilli avec satisfaction la loi du 6 mai 1996 portant réforme du financement de l'apprentissage qui visait à contrôler les conditions de la collecte et à répartir les fonds collectés en fonction du nombre d'apprentis et du niveau de la formation. 
Deux ans et demi après avoir été votée, cette loi est aujourd'hui au point mort puisque les principaux décrets d'application n'ont pas été pris.

La loi prévoyait qu'une fraction de la taxe destinée aux fonds régionaux d'apprentissage devait faire l'objet d'une péréquation entre les Centre de formation d'apprentis (CFA). 
Or la collecte de cette fraction de taxe pour 1997 n'aurait jamais été attribuée à ses destinataires. La même loi instaurait des barèmes de péréquation qui n'ont toujours pas été pris. Cette péréquation est fondamentale pour rééquilibrer les ressources des établissements car la taxe d'apprentissage a constitué une manne pour toute une catégorie d'établissements de pseudo-formation dont les débouchés sont loin d'être assurés. C'est pourquoi il est indispensable que tout l'argent collecté pour l'apprentissage, soit environ 7 milliards de francs, soit exclusivement destiné à des établissements véritablement formateurs et non à des écoles payantes proposant des stages de formation de courte durée à des tarifs prohibitifs sans commune mesure avec l'avantage minime qu'elles offrent aux jeunes en matière d'accès à l'emploi. 
Il me paraît indispensable que le Gouvernement prenne au plus vite les décrets d'application de la loi de 1996 et contrôle le bon emploi des fonds destinés à l'apprentissage."

 


 


"La République et son école sous Allègre" Michel VIGNAL, secrétaire national à l'éducation 
Les lycéens ont manifesté contre les conditions d'étude, subies réellement ou par solidarité avec d'autres : classes surchargées, manque de professeurs, locaux insuffisants. On trouve dans leurs revendications un appel au travail : ils réclament de pouvoir étudier alors que la consultation MEIRIEU aurait voulu leur  faire dire "qu'ils s'ennuyaient au lycée". Ils demandent d'abord plus de moyens pour plus de qualité. 
C'est un appel sérieux dans lequel la réduction du nombre d'heures enseignées ne figurait pas. 

 

Quelles sont les réponses ministérielles à ces revendications? 
- d'abord une approche purement gestionnaire des moyens: une réduction de 2860 postes au concours d'enseignants 1999 (réduction de 1500 en 1997, de 980 en 1998) alors que le nombre de départs en retraite augmente. 
- ensuite le projet de réduire le nombre d'heures enseignées de 30 heures à 26 heures par semaine pour résoudre les difficultés budgétaires liées au manque de professeurs, il faut donc alléger les programmes. 

 

  
Mieux, sur ces 26 heures, 3 ou 4 heures seraient réservées à des activités diverses ; faudra-t-il pour "s'adapter au public scolaire" renoncer à enseigner Molière ou Rousseau à la Courneuve ou à Saint Denis et y créer des enseignements de tags et de rap ? S'agit-il d'enfermer les élèves dans leurs différences pour les rendre "heureux" dans leur cité-ghetto. 

Pour le MDC, l'objectif central est la transmission du savoir car c'est le savoir qui libère de l'ignorance et donne à l'école sa vertu émancipatrice.

Le Ministère veut encourager le développement de la "communauté éducative" avec ses différents partenariats, y compris économiques aux dépends de l'institution de la République. Le Ministère va même aujourd'hui, au nom du développement des technologies éducatives, codifier l'introduction de la publicité de marques dans les établissements scolaires. Cette remise en cause de la laïcité, à laquelle succombent de nombreux enseignants cherchant à financer des activités pédagogiques, en appelle bien d'autres à venir sans parler de la trop fréquente complaisance au port du foulard islamique.

 

  
La logique d'ouverture sur les lieux, la consécration des différences socio-culturelles au nom de l'idéal communautarisme, l'insertion dans un "apartheid" social subi et accepté, rejoint la logique marchande de l'offre et de la demande. L'école glisse progressivement vers une régulation par un marché éducatif et un "consumérisme " des familles. La conséquence est l'émergence de plus en plus ouverte de la compétition et de la concurrence entre établissements.
Aux situations déjà anciennes de la primauté des grands lycées s'ajoute la mise en place, à peine voilée, de l'inégalité entre établissements. L'école n'a plus vocation à égaliser par le haut.
 
Si nous ne sommes pas vigilants, la déconcentration régionale ne pourra que renforcer à terme (c'est le souhait des libéraux) le poids des financements et des pouvoirs locaux, départementaux et régionaux et enrichir ou abaisser selon les cas, des établissements et des équipes enseignantes qui répondront de plus en plus à une logique d'entreprise et à des sollicitations de politiques locales à court terme. Le local détruira l'éducation nationale.
Ainsi, gestionnaires, réformateurs pédagogues et entrepreneurs libéraux se retrouvent pour laisser évoluer l'école républicaine et laïque vers une école d'inspiration libérale qui rendra des services à plusieurs vitesses pour des consommateurs foncièrement inégaux et devant le rester. 

Face à ces dérives, le MDC défend l'école de la République, celle qui permet à un élève de s'émanciper par le savoir pour devenir un adulte citoyen. 


 
La réforme des lycées  Communiqué du 06/03/99
L'actuelle réforme des lycées n'est pas sans poser des problèmes tant l'Ecole publique est une institution majeure de la république. La démocratisation des lycées lancée dès 1985 par jean-Pierre CHEVENEMENT avec le grand projet de faire accéder 80% des jeunes au niveau du baccalauréat doit se poursuivre. La réussité effective de cette démocratisation demande que le lycée, comme l'ensemble de l'école républicaine, concilie la recherche de la qualité avec la promotion de tous par l'élitisme républicain.

L'objectif central du lycée doit rester d'enseigner des savoirs diversifiés et exigeants et de transmettre une culture élevée. Ce n'est pas en développant le travail individualisé, par ailleurs nécessaire, aux dépens du nombre d'heures enseignées (qui sera diminué pour la majorité des élèves) et donc en abaissant les exigences des contenus que l'on améliorera le lycée.

Les réalités d'un environnement social et culturel en crise ne doivent pas justifier la mise en oeuvre de programmes "assouplis", se modulant selon des projets d'établissements, qui au nom de "l'adaptation aux publics" risquent trop souvent d'enfermer les élèves dans les différences socio-culturelles d'un apartheid social, subi et bientôt accepté. Le lycée français n'est pas un simple service offert à chacun, selon ses goûts, ses capacités, ses intérêts et ses moyens financiers.

Le risque est de le voir, à terme, glisser progressivement vers une conception marquée par le libéralisme anglo-saxon. Le Mouvement des Citoyens demande que la réforme des lycées soit soucieuse de donner à tous les lycées une haute ambition scolaire : un enseignement aux objectifs rigoureux, clairs et exigeants, fondé sur une solide culture générale et une diversification maîtrisée des voies et filières. Enseigner est d'abord un acte de volonté : celui de transmettre des savoirs à des élèves, qui a l'aide du professeur, apprennent le sens de l'effort, la joie de comprendre, la fierté de s'élever et la liberté de penser.

 



Communiqué de Michel VIGNAL Secrétaire national à l'Education
12/09/00
Il est temps de remettre l'école de la République sur ses rails

La rentrée scolaire est marquée par une augmentation des effectifs des établissements privés, aux dépens des écoles et surtout des collèges et lycées de l'enseignement public. Cette situation traduit l'affaiblissement des bases mêmes d'une Education nationale qui s'est éloignée des principes mêmes de l'école républicaine.

Il est temps de remettre l'école de la République sur ses rails : une solide instruction assurant une transmission rigoureuse des connaissances, alliée à une claire conscience des valeurs et des règles de la vie en commun.

La démocratisation doit s'accompagner d'une grande exigence de qualité

La démocratisation doit s'accompagner d'une grande exigence de qualité, maintien du niveau des programmes et des examens, reconnaissance de l'effort et valorisation du mérite.

C'est en refusant de s'abandonner à l'air du temps, en résistant à l'ambiance libérale-libertaire, que l'école publique retrouvant ses fondements, se relèvera.