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Communiqué Georges Sarre |
Après quatre années de baisse quasi régulière, l'augmentation du chômage en septembre vient confirmer le retournement de tendance opéré au mois de mai dans un contexte de ralentissement économique, aggravé par les attentats du 11 septembre aux Etats Unis. Nous tournons totalement le dos au "retour au plein emploi pour la décennie avenir" annoncée par le Premier Ministre il y a deux ans. C'est pourquoi, il faut impérativement mettre en place un "plan Orsec" pour l'emploi. Cela passe par une vigoureuse politique d'investissements publics, par le soutien de la croissance et de la consommation en améliorant encore les retraites et les salaires les plus bas, et enfin par la promotion de la formation professionnelle notamment en direction des jeunes frappés par le chômage trois fois plus que la moyenne.
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Georges
Sarre Président du Mouvement des Citoyens 28/11/01 |
Le chômage, qui avait connu une décrue sans interruption depuis 1997, vient d'enregistrer quatre mois consécutifs de hausse. Les plans sociaux successifs dans des groupes dont les noms sont aussi familiers que Moulinex ou Danone ont déjà eu, ces derniers mois un effet délétère sur le moral des ménages, et donc sur leur propension à consommer. Les lourdes incertitudes créées par la nouvelle situation internationale risquent d'accélérer brutalement l'entrée en récession. On ne peut pas se contenter, en de telles circonstances, de lancer des slogans, comme l'invitation au "patriotisme économique". Faut-il encore créer les conditions pour que les consommateurs consomment, que les entrepreneurs entreprennent et que les salariés trouvent un emploi et disposent d'un pouvoir d'achat satisfaisant. L'incantation ne saurait remplacer un projet d'ampleur nationale, un vaste programme de grands travaux visant à développer l'industrie, la recherche, et toutes les infrastructures dont peut avoir besoin notre pays. |
Communiqué 18 juillet 2001 |
IL FAUT RAMENER A 5,5% LE TAUX DE LA TVA DANS LA RESTAURATION La restauration représente un chiffre d'affaires de 110 milliards de francs et emploie 230.000 salariés en France. C'est un secteur capable de créer de nombreux emplois, et la France est la première destination touristique du monde (77 millions de touristes). Ramener le taux de TVA à 5,5% est d'abord une mesure d'équité. Les restaurateurs achètent des produits alimentaires taxés à 5,5%, mais les repas sont affectés d'une TVA de 19,6%. Les repas a emporter sont taxés à 5,5%, mais la restauration traditionnelle est soumise aux taux plein. L'Italie et l'Espagne, autres destinations touristiques importantes, bénéficient de taux réduits pour la restauration. Ce serait une mesure très efficace pour dynamiser
des secteurs entiers de l'économie française : agriculture
- viticulture - tourisme. L'art de vivre, et donc la gastronomie y
compris dans la restauration populaire, est au cur de la civilisation
française, et celle-ci a un bel avenir avec le développement
du temps libre. |
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Pour l'emploi. Dans un secteur qui cherche à
recruter, où les salaires sont bas, où la réduction
du temps de travail rencontre beaucoup d'obstacles, une baisse nette
des coûts de 14,1% se traduirait par des créations d'emplois
et l'amélioration des conditions offertes aux salariés
(la profession estime pouvoir créer 40.000 emplois dans cette
hypothèse). L'harmonisation européenne ne saurait être opposée. L'harmonisation fiscale se justifie pour lutter contre les distorsions de concurrence, mais il n'y a pas concurrence entre le pizzaïolo de Naples, le pub de Londres, ou le restaurant de village en Ardèche. Il est fâcheux que la France n'ait pas inclus la restauration dans la liste des exceptions à la 6ème directive TVA ou dans la liste des services exigeant une intensité particulière de main d'uvre. Cependant, il est encore possible d'agir et d'obtenir de la Commission de Bruxelles le bénéfice du taux réduit de TVA dans ce secteur d'activité. C'est un test de volonté politique : la furie réglementaire de la bureaucratie européenne ne doit pas s'exercer jusque dans nos assiettes. Le coût de la mesure sera largement compensé. Ce coût est estimé à 20 milliards -et parfois à 16-, par le gouvernement et à 7 par la profession. On ne saurait en revanche sous-estimer les retombées positives : création d'emplois et embauche de chômeurs, développement de l'activité en raison de la baisse des prix, augmentation consécutive de la base fiscale, marge pour l'amélioration des salaires et recettes fiscales induites. Les réductions d'impôts doivent être ciblées, et stimuler l'activité : la baisse de TVA dans la restauration est un exemple d'une mesure à efficacité rapide. Pour toutes ces raisons, je demande instamment que la France se batte avec énergie pour obtenir la baisse de la TVA dans la restauration traditionnelle.
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6 juin
2001 Communiqué Georges Sarre |
Les propositions d'E. Guigou en faveur de la "consolidation" des emplois jeunes vont dans le sens souhaité "sur le papier" mais nous resterons vigilants quant à leur mise en uvre. Les 275 000 jeunes concernés attendent aujourd'hui du concret, eux qui n'ont souvent pas vu venir grand chose du côté des formations promises. Dans les premier mois de 2002, les pionniers du programme "nouveaux emplois-nouveaux services" sortiront du dispositif. A un an de l'échéance, et parfois après 4 ans d'expérience, beaucoup cumulent des problèmes de formation, de validation des acquis, et s'inquiètent de l'emploi qu'ils pourront trouver à la fin de leur contrat. Parfois, les fonctions qu'ils ont exercées sont encore loin de s'apparenter à de vrais métiers ou même à de vrais emplois. Quant aux métiers nouveaux dans l'Education nationale et la Police nationale, nous regrettons qu'ils soient maintenus dans leur forme actuelle et ne puissent devenir des postes nouveaux de la fonction publique, faute de crédit à l'heure du dogme du gel de l'emploi public. |
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Proposition de loi tendant à
limiter les licenciements pour convenance boursière
Présentée par MM. Paul Loridant et Jean-Yves Autéxier, Sénateurs MDC EXPOSÉ DES MOTIFS Mesdames, Messieurs, En septembre 1999, les dirigeants du groupe Michelin annonçaient une hausse de 20% du bénéfice semestriel du groupe ainsi que le licenciement de plus de 7500 salariés. Dans la foulée laction du producteur de pneumatique enregistrait une hausse de 12%. Depuis cette date, et malgré le vote de la loi sur les nouvelles régulations économiques sensée mettre fin à ces pratiques, lactualité économique et sociale est rythmée par la succession des plans de fusion, dacquisition ou de « restructuration » de grands groupes avec souvent à la clé des milliers de licenciements. Lopinion, choquée, voit dans cette trilogie, profit - licenciements massifs - valorisation du cours de bourse, le symbole dune logique financière qui tend à simposer à lensemble de la planète. |
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Pour justifier ces licenciements et cette course effrénée au gigantisme, quil sagisse notamment du feuilleton bancaire de lété 1999 entre la BNP, Parisbas et la Société Générale, ou de la guerre que se sont livrés Elf et Total-Fina dans lindustrie pétrolière, les PDG invoquent en chur la nécessité de « créer de la valeur ». Cette expression signifie, dans la réalité,
la confiscation par les seuls actionnaires de la valeur ajoutée
créée par dautres : dans les entreprises elles
mêmes, par les différentes catégories de salariés,
hors de lentreprise, par lensemble de lenvironnement
socio-économique et par les services publics notamment en matière
déducation ou de recherche. Alors même que ces grandes entreprises dégagent souvent de confortables bénéfices, les dirigeants, sous la pression des actionnaires en attente de toujours plus de dividendes, décident de lancer une opération de restructuration ou de fusion. Pour rendre lentreprise attirante, les actionnaires ou les futurs actionnaires se voient offrir des charrettes de licenciements. Le cours de laction monte immédiatement et les dirigeants se récompensent par de confortables augmentations de salaires notamment sous formes de stock-options. |
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Ainsi, aux Etats-Unis, les PDG des neuf plus grosses entreprises qui, entre 1990 et 1996, avaient licencié 305 000 salariés ont perçu chacun un salaire annuel denviron deux millions de dollars. Avec leurs stock-options et leurs autres avantages, leur revenu annuel dépassait, après ces vagues de licenciement, plus de cinq millions de dollars chacun. En France, M. Philippe Jaffré, PDG dElf, réunissant ses actionnaires étrangers en petit comité déclarait : « Depuis que je suis en poste, jai réduit de 15% le nombre de salariés français du groupe(...) et je continuerai ». Quelques semaines après le raid victorieux de Total-Fina sur le groupe Elf la France médusée découvrait que M. Jaffré avait négocié quelque 40 millions de francs dindemnités de départ auxquels il fallait ajouter les 200 000 stock-options accumulés, soit un pactole de plus de 200 millions de francs. A travers des instruments tels que les fonds de pension, les actionnaires exercent une pression constante sur les critères de gestion des entreprises et sur leurs effectifs. |
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Les salariés, les citoyens, ne disposant pas des mêmes facilités de mouvement que le capital financier sont condamnés à subir les conséquences des fermetures dentreprises. Face à cette logique financière destructrice, la puissance publique doit se donner de nouveaux moyens pour maintenir la cohésion sociale. Elle doit également sauvegarder les fondements de lexception française, marquée par un souci permanent de réaliser un équilibre entre la compétitivité économique et limpératif de justice sociale au travers dun Etat acteur de la vie économique et sociale. Les sénateurs signataires de ce texte proposent, à larticle 1er de sanctionner les actionnaires de grandes entreprises dégageant de confortables bénéfices et qui procèdent pourtant à des licenciements massifs en proscrivant la distribution de dividendes pendant une durée de trois années consécutives. Le versement de dividendes aux actionnaires, preuve dune bonne santé économique et financière de lentreprise, nest pas compatible avec des plans de licenciements qui devraient être le signe pour une entreprise de sérieuses difficultés. Larticle 2, dans le même souci de répartir équitablement les efforts entre les actionnaires et les salariés, vise à interdire à cette même entreprise dêtre à lorigine dune offre publique déchange ou dachat. Cette disposition tend à empêcher certains dirigeants de se constituer une « cagnotte » par des licenciements massifs en vue de lancer des raids contre dautres entreprises. |
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Larticle 3 démontre lesprit de responsabilité des signataires de la présente proposition de loi puisquil a pour objet de protéger lentreprise qui se sera vue interdire de distribuer des dividendes à ses actionnaires contre des offres inamicales dachat ou déchange. La suspension de la distribution de dividendes pourrait en effet avoir comme conséquence une baisse du cours de bourse de la dite entreprise et donc une plus grande vulnérabilité. Aussi, seule la puissance publique, par lintermédiaire des ministres de léconomie et des finances et des affaires sociales, serait en mesure dautoriser une éventuelle offre déchange ou dachat. Il se fixe également pour mission de moraliser
la distribution des stock-options parmi les mandataires sociaux et les
cadres dirigeants. Il est en effet choquant que ces derniers profitent
financièrement des licenciements quils ont eux même
préparés. Aussi, il est proposé dinterdire
pendant trois années consécutives la possibilité
dacquérir des options dachat dactions dans
une entreprise qui bien que dégageant de confortables bénéfices
procède à des licenciements. Pour ces différentes raisons, il vous est proposé, mesdames, messieurs, dadopter la présente proposition de loi. |
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LA PROPOSITION DE LOI Article 1er Après larticle L. 323-12 du code de commerce, il est inséré un article L. 232-12-1 ainsi rédigé : « Art. L. 232-12-1. - Aucune distribution de dividendes ne peut être faite aux actionnaires pendant trois années consécutives lorsque la société, dont le chiffre daffaires hors taxes est supérieur à 50 millions dEuros, a procédé à des licenciements dans le cadre dun plan social et que larrêté des comptes a constaté lexistence dun résultat net dexploitation bénéficiaire. Article 2 Le chapitre IV du titre II du livre II du code de commerce est complété par un article L. 224 -4 ainsi rédigé : « Art. L. 224- 4. - I. La société, dont le chiffre daffaires hors taxes est supérieur à 50 millions dEuros, ne peut, pendant trois années consécutives, être à linitiative dune offre publique dachat ou déchange lorsquelle a procédé à des licenciements dans le cadre dun plan social et que larrêté des comptes a constaté lexistence dun résultat net dexploitation bénéficiaire. II. La même société ne peut faire lobjet dune offre publique déchange ou dachat pendant ce même délai quaprès un avis conforme du ministre de lEconomie et des finances et du ministre de lEmploi et des affaires sociales. Article 3 Après larticle L. 225-186 du code de commerce, il est inséré un article L. 225- 186-1 ainsi rédigé : « Art. L. 225-186-1. Lorsque larrêté des comptes a constaté un résultat net dexploitation bénéficiaire, aucune option donnant droit à la souscription dachat dactions ne peut être consentie aux mandataires sociaux et aux cadres dirigeants pendant les trois années qui suivent la mise en uvre de licenciements dans le cadre dun plan social. |
Question écrite
de G. SARRE à madame la Ministre de la solidarité et de
l'emploi sur l'annonce des restructurations chez Danone. 15/01/01 |
En effet, DANONE, entreprise florissante, numéro "un" mondial du biscuit sucré, devrait mettre en uvre un plan de restructurations baptisé "record" dans le cadre d'une "rationalisation " de sa branche "biscuit" dans toute l'Europe. Ce plan prévoit la fermeture d'une dizaine d'entreprises dont 7 en France et la suppression de 3000 emplois dont 1700 dans l'hexagone. Les bassins d'emplois de Besançon, Château-Thierry, Jussy (Aisne), Calais, Ris-Orangis, Toulouse et Charleville sont potentiellement concernés. L'annonce de ce bradage sans précédent du potentiel industriel français a eu les répercussions habituelles. Le jour même, l'action Danone terminait en hausse de 0,41% alors que le CAC 40 cédait 0,17%. Danone qui présente de très confortables bénéfices recherche donc la compétitivité par les suppressions d'effectifs. Ce cynisme destructeur qui fait du salarié une simple variable d'ajustement des coûts doit être combattu. Que compte faire le gouvernement pour mettre en uvre une action de régulation privilégiant l'emploi et l'intérêt général et pour ne pas laisser la direction faire ce qui lui plaît ? |
Jean-Pierre
CHEVENEMENT Communiqué |
Le retour au travail de ceux qui s'en trouvent encore écartés
doit guider tous les choix. L'impérieux devoir de revalorisation du travail et des revenus du travail devrait conduire à améliorer le niveau du SMIC. Les 8 milliards rendus disponibles par la décision du Conseil constitutionnel pourraient financer les baisses de charges sur les bas salaires, ainsi qu'une politique de formation et de qualification capable de faciliter le retour au travail des chômeurs jeunes ou des chômeurs de longue durée. Evitons tout ce qui ressemblerait à un saupoudrage et concentrons nos efforts sur la revalorisation du travail, élément clé de la dignité du citoyen. |
Les
Commissions Départementales d'Accès à la Citoyenneté
( CODAC ) |
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Dans
une circulaire en date du 18 janvier 1999, Jean-Pierre CHEVENEMENT demande
aux Préfets de créer dans chaque département une Commission
Départementale d'Accès à la Citoyenneté. Sa
mission est "d'aider les jeunes nés de l'immigration à trouver
un emploi et une place dans la société, faire reculer les
discriminations dont ils sont l'objet, en matière d'embauche, de
logement, de loisir ". A ce jour, des CODAC ont été mis en
place dans plus de 90 départements.
Les dérives communautaristes et la ghettoisation des cités, les sentiments de rejets et d'exclusion qui accompagnent ses dérives, menacent le modèle français d'égalité des droits et des devoirs. |
Violences urbaines, explosion des incivilités, délinquance des mineurs, développement de l'économie souterraine en sont les manifestations les plus visibles. La CODAC a donc pour mission de mobiliser en premier lieu tous les représentants de l’Etat, des services publics, des élus, des employeurs, des partenaires sociaux et des associations pour réfléchir aux moyens d'enrayer les phénomènes d'exclusion qui touchent les jeunes issus de l'immigration, et les amener à surmonter les obstacles qu'ils rencontrent dans la société. |
La priorité est donnée en premier lieu à l'emploi. La CODAC est chargée de diffuser largement les possibilités de recrutement par concours dans la fonction publique et d'évaluer les difficultés spécifiques que ces jeunes rencontrent, et de proposer des mesures propres à les résoudre. Elle devra également sensibiliser les employeurs privés à l'embauche sans discrimination et à la valorisation de chacun selon son mérite. La CODAC est également autorisée à mener des actions d'observation et de repérage des pratiques discriminatoires, dont elle devra se saisir. Elle sera habilitée à recueillir, notamment, les observations des citoyens qui auront noté l'existence de ces pratiques. Les informations ainsi recueillies pourront, si nécessaire, être transmises aux autorités judiciaires. | La CODAC
pourra également intervenir sur toutes les questions concernant
l'obligation scolaire, l'instruction civique, l'accueil et la promotion
des nouveaux naturalisés et l'exercice du droit de vote.
Les partis politiques en tant que tels
ne sont pas conviés à participer aux CODAC. Cependant, il
est possible, et souhaitable, de jouer un rôle actif auprès
de ces commissions dans vos départements respectifs, par le biais
des associations locales, en saisissant vos élus, mais aussi en
vous manifestants directement, en tant que citoyens, pour signaler des
situations se rapportant à l'égalité des droits et
des devoirs.
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Pour un grand service public de l'emploi et de la formation professionnelle | |
L'actuelle dispersion des responsabilités entre les directions départementales du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle, l'ANPE, les Assedic, l'Unedic, les missions locales pour l'insertion des jeunes,etc... ne permet pas une gestion cohérente. Il importe que le même organisme soit en charge de la gestion des dépenses passives (indemnisation) et des dépenses actives, en particulier celle de la formation professionnelle. Celle-ci doit retrouver pleinement sa vocation initiale qui est de favoriser la promotion sociale des salariés et permettre l'adaptation des chômeurs et des salariés aux postes qui leur sont offerts. | Une des principales faiblesses de notre société est la faible place laissée à la formation interne par nos entreprises, parfois nos administrations. La responsabilité en échoit pour une part à un système de formation continue parfaitement opaque qui mobilise des sommes considérables en ne débouchant guère sur des résultats concrets. Là aussi, une conception républicaine doit s'imposer au sein d'un grand service public pour l'emploi. |
Pour
une société de plein emploi
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Les
tenants de la pensée unique, quand ils sont à bout d'arguments,
expliquent que l'alternative n'existe pas. C'est pour réfuter cette
assertion que dans une convention nationale consacrée à
l'emploi, le MDC a conçu un projet cohérent, un outil puissant
qui peut seul permettre de répondre à l'aspiration essentielle
de l'immense majorité des français : l'emploi. L'originalité de ce projet est de lier étroitement l'économique, le social et le politique. |
Les
entreprises embaucheront si elles trouvent des marchés et c'est
le propre de notre projet que de pouvoir créer d'emblée
les conditions de la croissance. Notre projet est un projet volontaire, dynamique, pour remettre dans le circuit de la production et de l'activité ceux qui en sont sortis ou ceux qui n'y peuvent pas entrer : les jeunes. C'est un pari sur la jeunesse et sur l'avenir. |
Voici
nos propositions :
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Développer
la création d'entreprises et le soutien aux PME-PMI.
L'aménagement du territoire passe par une coopération renforcée entre les collectivités locales afin de trouver les moyens de créer des emplois à travers la création d'entreprises et le soutien aux PME-PMI |
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Créer l'emploi, c'est au niveau local, d'abord créer des entreprises et donc créer des entrepreneurs. Contrairement au discours libéral cela ne passe pas par une baisse supplémentaire du coût du travail ni par une déréglementation accentuée du marché du travail. | Cela
passe par la mise en place d'une capacité d'expertise et de soutien
des projets permettant autour du créateur d'entreprise la mobilisation
de l'ensemble des acteurs locaux, collectivités locales, chambres
consulaires, tissu industriel, milieux universitaires, services de l'Etat,
milieu bancaire mais aussi organisations syndicales. |
Toute
création d'activité, qu'elle passe par la création
ou le développement d'un établissement nouveau ou la création
d'une entreprise suppose une prise de risques. Limiter ce risque, faire en sorte que le maximum de projets réussissent tout en favorisant l'initiative et la créativité qui permettent le développement de l'emploi est de l'intérêt de tous.
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Cela
ne passe pas seulement par une aide financière mais aussi, et peut
être plus, par une écoute attentive du créateur, une
expertise et des conseils adaptés, une facilitation de ses contacts
locaux et une résolution au quotidien de ses problèmes.
Cela suppose que se crée un vrai partenariat pour la création d'entreprises autour de fonds régionaux et départementaux d'investissement mais aussi de dispositifs de pépinières d'entreprises, de parcs industriels locatifs, de centres de ressources de transfert technologique. Ce même partenariat pourrait d'ailleurs utilement se mobiliser pour développer l'innovation dans les PME-PMI : 80% des produits qui seront vendus dans 20 ans n'existent pas aujourd'hui. |
Un
des enjeux majeurs pour l'emploi dans notre pays réside dans la
capacité de nos industriels à être présentes
dans 20 ans sur ces nouveaux marchés.
Le renforcement indispensable
de l'intervention économique des collectivités locales
doit s'accompagner d'un renforcement des stratégies d'aménagement
du territoire. |
C'est ainsi que seront rationalisés les investissements publics nécessaires en termes de voirie et de réseaux divers, limité l'impact sur les paysages, réduite la concurrence absurde entre des collectivités souvent très proches et améliorés en, même temps les services et les prestations offerts aux industriels. Renforcer l'intercommunalité autour du développement économique local est la meilleure façon de développer à la fois l'emploi et la démocratie locale. |
Joël
Batteux Maire M.D.C. de Saint-Nazaire, 29/11/00 |
POUR LA NAVALE : On nous avait promis que l'union européenne permettrait de mieux résister aux pressions économiques et monétaires des blocs américain et asiatique. Très bien ! Mais quand ? Comment ? La commission européenne, aujourd'hui, confirme
son opposition de principe au maintien des aides à la construction
navale européenne. |
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Dans un mois, les aides à la construction navale
pourraient prendre fin en Europe, si le Conseil des ministres européens
de l'Industrie le décidait, alors que la quasi-totalité
des pays constructeurs le déplorent. L'excellence actuelle
de nos chantiers, tels que celui de Saint-Nazaire, aura permis au
prix d'efforts d'innovation et d'organisation, en huit ans de réduire
des 2/3 un taux d'aide limité à présent à
9%. Malgré leur remarquable savoir-faire industriel qui assure aux grands chantiers européens, notamment celui de l'Atlantique, leur suprématie dans la construction de grands paquebots, nos chantiers ne sont pas à l'abri d'un ralentissement du rythme des commandes de ce type de navires. Il convient de se garder d'un optimisme excessif entretenu par certains responsables dont l'insouciance frôle l'inconscience. Il suffit, pour s'en convaincre, de rappeler quelques faits et chiffres révélateurs des réalités d'une industrie mondiale où tous les coups sont permis et les moyens de défense inexistants. |
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Se pose pour nos chantiers la question de la diversification
de leur production, vers la fabrication d'équipements à
forte valeur ajoutée, tels les structures flottantes de forage
et stockage et surtout les transporteurs de gaz, spécialité
pour laquelle nous disposons d'un réel savoir-faire technologique,
comme en témoigne la série des méthaniers réalisés
ces dernières années. Il nous faut craindre notre élimination
de ce marché pour cause de dumping coréen. La Corée
s'est lancée à " fonds perdus " depuis trois
ans dans la construction navale pour doubler en trois ans sa part,
proche à présent de 50 % du marché mondial en
accaparant non seulement les ¾ des commandes de pétroliers,
longtemps spécialité japonaise, et les 2/3 de celles
de porte-conteneurs, spécialité allemande, mais surtout
aujourd'hui 50 % des gaziers, pratiquant la vente à perte,
avec des prix inférieurs de 40 % à ceux qu'elle proposait
il y a trois ans ! |
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D'où l'impérieuse nécessité de mettre un terme au processus sans fin de négociations et d'arbitrages internationaux et aux mesures en trompe-l'il proposées par certains ministres, telles qu'aides à la recherche, à l'innovation ou à la fermeture ! Dérisoires et dangereuses, de telles solutions révèlent une grave inconséquence de la commission en matière industrielle et surtout une réelle inconscience de certains responsables politiques. Les moyens de défense traditionnels, tels que les quotas appliqués pour limiter certaines importations de voitures japonaises en Europe ou d'aciers européens en Amérique, par exemple, s'avèrent totalement inapplicables aux navires, faute de pouvoir interdire l'accès de nos ports aux armateurs acquéreurs de navires à prix " cassés " Ainsi, faute de moyens de pression ou de régulation internationale véritablement efficaces dans le secteur de la construction navale, il convient que les Européens se dotent de la seule arme efficace face au dumping coréen : " la subvention dissuasive ". |
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Raisons pour lesquelles il faut que
la présidence française de l'Union appuie les positions
de ses grands partenaires allemands, italiens et espagnols résolus
à défendre leurs chantiers, soit par décision officielle
de maintien d'un système européen d'aide directe aux commandes,
selon les types de navires, soit par autorisation officieuse de soutien
par des aides indirectes aux commandes de navires militaires, facilement
envisageables chez nos voisins, mais difficilement en France. D'où
le pressant appel que nous lançons à la Présidence
française de préserver pour la Navale à la fois le
principe d'une aide modulable et d'une enveloppe annuelle forfaitaire
de crédits nationaux mobilisables au coup par coup, sous le contrôle
de la commission, destinés simultanément à neutraliser
efficacement certains effets du dumping coréen et à relayer
les efforts de diversification ou spécialisation des différents
chantiers européens.
En bref, il s'agit à présent de préserver et d'utiliser des moyens financiers indispensables à la défense et au soutien d'une politique industrielle de la construction navale européenne, car il faut craindre que rapidement, si nous n'y prenons garde, les tergiversations européennes n'entraînent à Saint-Nazaire et ailleurs d'irréparables dégâts technologiques, industriels et humains. |