MDC emploi, économie, finances, chômage, plein emploi
Chômage en hausse
mettre en place un "plan Orsec" pour l'emploi
31/10/01
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Taxi parisien
un contrat de location obligatoire
12/09/01
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Chômage : quatre mois consécutifs de hausse
L'incantation ne saurait remplacer un projet d'ampleur nationale

28/09/01
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LA TVA A 5,5% DANS LA RESTAURATION
Pour l'emploi, pour le tourisme, pour la cuisine française.
18/07/01
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EMPLOI JEUNES
Les propositions d'E. Guigou vont dans le sens souhaité "sur le papier" mais nous resterons vigilants quant à leur mise en œuvre.
06/06/01
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LIMITER LES LICENCIEMENTS POUR CONVENANCE BOURSIERE
Proposition de loi au Sénat
04/06/01
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LICENCIEMENTS CHEZ DANONE
La compétitivité par les suppressions d'effectifs.
15/01/01
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COMMUNIQUE DE JEAN-PIERRE CHEVENEMENT
Le retour au travail de ceux qui s'en trouvent encore écartés doit guider tous les choix.

15/01/01
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Pour une société de plein emploi .doc
Pour un grand service public de l'emploi et de la formation professionnelle .doc
Les Codac
Les Commissions Départementales d'Accès à la Citoyenneté

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Entreprises
Politique industrielle
Retraites
Suite à l'affaire Michelin le Projet de loi "Nouvelles régulations économiques"
Les 35 heures
Réforme de l'Unedic et du PARE
Entreprises
Economie, emploi et aménagement du territoire
Développer la création d'entreprises et le soutien aux PME-PMI.
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Exception d'irrecevabilité
Transposition par ordonnances de directives communautaires

Ce projet de loi d'habilitation autorisent le gouvernement à transposer par ordonnances près de 50 directives européennes.
05/12/00
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Pour la navale : préserver les moyens d'une politique industrielle
On nous avait promis que l'union européenne permettrait de mieux résister aux pressions économiques et monétaires des blocs américain et asiatique.
Très bien ! Mais quand ? Comment ?
29/11/00
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Projet de loi Action Publique Intervention de Monsieur Georges SARRE 22/06/99
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31 octobre 2001

Communiqué

Georges Sarre
Président du Mouvement des Citoyens

mettre en place un "plan Orsec" pour l'emploi

Après quatre années de baisse quasi régulière, l'augmentation du chômage en septembre vient confirmer le retournement de tendance opéré au mois de mai dans un contexte de ralentissement économique, aggravé par les attentats du 11 septembre aux Etats Unis.

Nous tournons totalement le dos au "retour au plein emploi pour la décennie avenir" annoncée par le Premier Ministre il y a deux ans.

C'est pourquoi, il faut impérativement mettre en place un "plan Orsec" pour l'emploi. Cela passe par une vigoureuse politique d'investissements publics, par le soutien de la croissance et de la consommation en améliorant encore les retraites et les salaires les plus bas, et enfin par la promotion de la formation professionnelle notamment en direction des jeunes frappés par le chômage trois fois plus que la moyenne.

 


Lettre de Georges Sarre, Maire du 11ème arrondissement
à Monsieur Yves COUSQUER
Président
Aéroports de Paris
12/09/01

encadrer les conditions de travail et la situation sociale des chauffeurs de taxis locataires

Monsieur le Président,

Les chauffeurs de taxis de la région parisienne ont récemment encore fait part de leur vive préoccupation face au développement d'une concurrence déloyale exercée par des automobilistes qui proposent illégalement des prestations de prise en charge au départ des aéroports vers la capitale.

Leur colère est tout à fait légitime car, comme j'ai eu l'occasion de le rappeler en juillet dernier, leurs conditions de travail et de rémunération sont difficiles, les équipements ou les infrastructures dont ils disposent, les prestations qu'ils proposent, sont inadaptées et, enfin, les conditions de sécurité ne sont pas optimales.

C'est pourquoi j'ai proposé la mise en œuvre d'un plan de développement comportant un certain nombre de mesures qui visent, d'une part, à améliorer la situation sociale et économique dans le secteur, d'autre part d'améliorer la qualité du service rendu aux usagers.

Une première mesure, que je préconise, est d'ordre législatif. Il s'agit d'une proposition de loi, que j'ai déposée à l'Assemblée nationale, instaurant un contrat de location obligatoire, dont les clauses seront strictement définies par l'autorité administrative compétente. Ainsi, les conditions de travail et la situation sociale des chauffeurs de taxis locataires seraient enfin encadrées.

Il faut lutter, en second lieu, contre le transport occasionnel qui représente une concurrence déloyale de la part de sociétés qui transportent des groupes de plusieurs personnes, mais qui considèrent qu'un groupe commence à partir de deux personnes. Un projet de loi devrait prochainement préciser les conditions dans lesquelles le transport occasionnel sera autorisé et j'interviendrais alors afin que ceux-ci soient strictement limités à des groupes de dix personnes ou plus

des files d'attente trop importantes nuisent à la qualité du service rendu aux usagers et favorise le développement des prises en charge clandestines
En outre, il convient de renforcer la sécurité des taxis en les dotant systématiquement d'équipements appropriés : un voyant extérieur pouvant être actionné par le chauffeur lorsqu'il se trouve en situation de danger, et une connexion aux salles opérationnelles de la Préfecture de police, soit grâce au système Aéropol, soit par le GPS classique.

En ce qui concerne la qualité du service proposé aux usagers, il conviendrait de mettre en place des conditions tarifaires avantageuses pour certaines catégories d'usagers, par le biais d'une carte " orange-taxis " et de " chèques taxis ". Un effort particulier devrait être fait pour améliorer le confort des usagers, en mettant à leurs dispositions de nouvelles commodités : revues, téléphone, diffusion de musique….

Enfin, il est important de revoir les conditions de prise en charge des usagers. A Paris même, la carte des emplacements doit être adaptée et leur visibilité renforcée.

Dans les aéroports, comme dans les gares, des aménagements sont à effectuer car, actuellement, des files d'attente trop importantes se forment systématiquement, ce qui nuit à la qualité du service rendu aux usagers et favorise le développement des prises en charge clandestines.

Il convient donc impérativement d'améliorer les conditions de prise en charge en augmentant les capacités. Cela suppose qu'une place plus importante soit réservée à ce mode de transport, et la réalisation d'aires plus étendues permettant des départs en épi.

Par ailleurs, il doit être possible de mettre en place un système de liaison entre les standards radio des sociétés de taxis et les aéroports permettant heure par heure de faire venir le nombre de taxis nécessaire en fonction des arrivées.

Toutes ces propositions, dont certaines relèvent de vos responsabilités, constituent le seul moyen de mettre fin aux difficultés actuelles. C'est pourquoi je tenais à vous en faire part afin d'examiner les moyens de les mettre en œuvre.

Dans cette attente, je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de mes sentiments les meilleurs.

Georges SARRE


 

Georges Sarre
Président du Mouvement des Citoyens
28/11/01
Les plans sociaux successifs ont déjà eu, ces derniers mois un effet délétère sur le moral des ménages

Le chômage, qui avait connu une décrue sans interruption depuis 1997, vient d'enregistrer quatre mois consécutifs de hausse.

Les plans sociaux successifs dans des groupes dont les noms sont aussi familiers que Moulinex ou Danone ont déjà eu, ces derniers mois un effet délétère sur le moral des ménages, et donc sur leur propension à consommer. Les lourdes incertitudes créées par la nouvelle situation internationale risquent d'accélérer brutalement l'entrée en récession.

On ne peut pas se contenter, en de telles circonstances, de lancer des slogans, comme l'invitation au "patriotisme économique". Faut-il encore créer les conditions pour que les consommateurs consomment, que les entrepreneurs entreprennent et que les salariés trouvent un emploi et disposent d'un pouvoir d'achat satisfaisant.

L'incantation ne saurait remplacer un projet d'ampleur nationale, un vaste programme de grands travaux visant à développer l'industrie, la recherche, et toutes les infrastructures dont peut avoir besoin notre pays.


Communiqué
18 juillet 2001

Ce serait une mesure très efficace pour dynamiser des secteurs entiers de l'économie française : agriculture - viticulture - tourisme.

IL FAUT RAMENER A 5,5% LE TAUX DE LA TVA DANS LA RESTAURATION

La restauration représente un chiffre d'affaires de 110 milliards de francs et emploie 230.000 salariés en France. C'est un secteur capable de créer de nombreux emplois, et la France est la première destination touristique du monde (77 millions de touristes).

Ramener le taux de TVA à 5,5% est d'abord une mesure d'équité. Les restaurateurs achètent des produits alimentaires taxés à 5,5%, mais les repas sont affectés d'une TVA de 19,6%. Les repas a emporter sont taxés à 5,5%, mais la restauration traditionnelle est soumise aux taux plein. L'Italie et l'Espagne, autres destinations touristiques importantes, bénéficient de taux réduits pour la restauration.

Ce serait une mesure très efficace pour dynamiser des secteurs entiers de l'économie française : agriculture - viticulture - tourisme. L'art de vivre, et donc la gastronomie y compris dans la restauration populaire, est au cœur de la civilisation française, et celle-ci a un bel avenir avec le développement du temps libre.

la furie réglementaire de la bureaucratie européenne ne doit pas s'exercer jusque dans nos assiettes

Pour l'emploi. Dans un secteur qui cherche à recruter, où les salaires sont bas, où la réduction du temps de travail rencontre beaucoup d'obstacles, une baisse nette des coûts de 14,1% se traduirait par des créations d'emplois et l'amélioration des conditions offertes aux salariés (la profession estime pouvoir créer 40.000 emplois dans cette hypothèse).
Pour le tourisme. Une réduction des prix, un développement de l'investissement dans la restauration et l'hôtellerie, développeraient nos capacités d'accueil
Pour la cuisine française. La restauration traditionnelle ne doit pas être pénalisée par rapport à la restauration rapide " à emporter ". Les jeunes doivent pouvoir y accéder et ne pas être assignés, pour raison pécuniaire, aux distributeurs de sandwiches. Le développement de la restauration traditionnelle exercera de puissants effets d'entraînement sur la production d'aliments de qualité.

L'harmonisation européenne ne saurait être opposée. L'harmonisation fiscale se justifie pour lutter contre les distorsions de concurrence, mais il n'y a pas concurrence entre le pizzaïolo de Naples, le pub de Londres, ou le restaurant de village en Ardèche. Il est fâcheux que la France n'ait pas inclus la restauration dans la liste des exceptions à la 6ème directive TVA ou dans la liste des services exigeant une intensité particulière de main d'œuvre. Cependant, il est encore possible d'agir et d'obtenir de la Commission de Bruxelles le bénéfice du taux réduit de TVA dans ce secteur d'activité. C'est un test de volonté politique : la furie réglementaire de la bureaucratie européenne ne doit pas s'exercer jusque dans nos assiettes.

Le coût de la mesure sera largement compensé. Ce coût est estimé à 20 milliards -et parfois à 16-, par le gouvernement et à 7 par la profession. On ne saurait en revanche sous-estimer les retombées positives : création d'emplois et embauche de chômeurs, développement de l'activité en raison de la baisse des prix, augmentation consécutive de la base fiscale, marge pour l'amélioration des salaires et recettes fiscales induites. Les réductions d'impôts doivent être ciblées, et stimuler l'activité : la baisse de TVA dans la restauration est un exemple d'une mesure à efficacité rapide.

Pour toutes ces raisons, je demande instamment que la France se batte avec énergie pour obtenir la baisse de la TVA dans la restauration traditionnelle.

 


6 juin 2001 Communiqué Georges Sarre
Les propositions d'E. Guigou en faveur de la "consolidation" des emplois jeunes vont dans le sens souhaité "sur le papier" mais nous resterons vigilants quant à leur mise en œuvre.

Les propositions d'E. Guigou en faveur de la "consolidation" des emplois jeunes vont dans le sens souhaité "sur le papier" mais nous resterons vigilants quant à leur mise en œuvre. Les 275 000 jeunes concernés attendent aujourd'hui du concret, eux qui n'ont souvent pas vu venir grand chose du côté des formations promises.

Dans les premier mois de 2002, les pionniers du programme "nouveaux emplois-nouveaux services" sortiront du dispositif. A un an de l'échéance, et parfois après 4 ans d'expérience, beaucoup cumulent des problèmes de formation, de validation des acquis, et s'inquiètent de l'emploi qu'ils pourront trouver à la fin de leur contrat. Parfois, les fonctions qu'ils ont exercées sont encore loin de s'apparenter à de vrais métiers ou même à de vrais emplois.

Quant aux métiers nouveaux dans l'Education nationale et la Police nationale, nous regrettons qu'ils soient maintenus dans leur forme actuelle et ne puissent devenir des postes nouveaux de la fonction publique, faute de crédit à l'heure du dogme du gel de l'emploi public.


 

L’opinion, choquée, voit dans cette trilogie, profit - licenciements massifs - valorisation du cours de bourse, le symbole d’une logique financière
Proposition de loi tendant à limiter les licenciements pour convenance boursière

Présentée par MM. Paul Loridant et Jean-Yves Autéxier, Sénateurs MDC

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

En septembre 1999, les dirigeants du groupe Michelin annonçaient une hausse de 20% du bénéfice semestriel du groupe ainsi que le licenciement de plus de 7500 salariés. Dans la foulée l’action du producteur de pneumatique enregistrait une hausse de 12%.

Depuis cette date, et malgré le vote de la loi sur les nouvelles régulations économiques sensée mettre fin à ces pratiques, l’actualité économique et sociale est rythmée par la succession des plans de fusion, d’acquisition ou de « restructuration » de grands groupes avec souvent à la clé des milliers de licenciements.

L’opinion, choquée, voit dans cette trilogie, profit - licenciements massifs - valorisation du cours de bourse, le symbole d’une logique financière qui tend à s’imposer à l’ensemble de la planète.

la confiscation par les seuls actionnaires de la valeur ajoutée créée par d’autres

Pour justifier ces licenciements et cette course effrénée au gigantisme, qu’il s’agisse notamment du feuilleton bancaire de l’été 1999 entre la BNP, Parisbas et la Société Générale, ou de la guerre que se sont livrés Elf et Total-Fina dans l’industrie pétrolière, les PDG invoquent en chœur la nécessité de « créer de la valeur ».

Cette expression signifie, dans la réalité, la confiscation par les seuls actionnaires de la valeur ajoutée créée par d’autres : dans les entreprises elles mêmes, par les différentes catégories de salariés, hors de l’entreprise, par l’ensemble de l’environnement socio-économique et par les services publics notamment en matière d’éducation ou de recherche.
La méthode de ces nouveaux dirigeants est simple efficace et malheureusement facile à mettre en œuvre au regard de l’absence de réelle réglementation économique et sociale dans notre pays.

Alors même que ces grandes entreprises dégagent souvent de confortables bénéfices, les dirigeants, sous la pression des actionnaires en attente de toujours plus de dividendes, décident de lancer une opération de restructuration ou de fusion. Pour rendre l’entreprise attirante, les actionnaires ou les futurs actionnaires se voient offrir des charrettes de licenciements. Le cours de l’action monte immédiatement et les dirigeants se récompensent par de confortables augmentations de salaires notamment sous formes de stock-options.

Les actionnaires exercent une pression constante sur les critères de gestion des entreprises et sur leurs effectifs.

Ainsi, aux Etats-Unis, les PDG des neuf plus grosses entreprises qui, entre 1990 et 1996, avaient licencié 305 000 salariés ont perçu chacun un salaire annuel d’environ deux millions de dollars. Avec leurs stock-options et leurs autres avantages, leur revenu annuel dépassait, après ces vagues de licenciement, plus de cinq millions de dollars chacun.

En France, M. Philippe Jaffré, PDG d’Elf, réunissant ses actionnaires étrangers en petit comité déclarait : « Depuis que je suis en poste, j’ai réduit de 15% le nombre de salariés français du groupe(...) et je continuerai ».

Quelques semaines après le raid victorieux de Total-Fina sur le groupe Elf la France médusée découvrait que M. Jaffré avait négocié quelque 40 millions de francs d’indemnités de départ auxquels il fallait ajouter les 200 000 stock-options accumulés, soit un pactole de plus de 200 millions de francs.

A travers des instruments tels que les fonds de pension, les actionnaires exercent une pression constante sur les critères de gestion des entreprises et sur leurs effectifs.

sanctionner les actionnaires de grandes entreprises dégageant de confortables bénéfices et qui procèdent pourtant à des licenciements massifs

Les salariés, les citoyens, ne disposant pas des mêmes facilités de mouvement que le capital financier sont condamnés à subir les conséquences des fermetures d’entreprises.

Face à cette logique financière destructrice, la puissance publique doit se donner de nouveaux moyens pour maintenir la cohésion sociale. Elle doit également sauvegarder les fondements de l’exception française, marquée par un souci permanent de réaliser un équilibre entre la compétitivité économique et l’impératif de justice sociale au travers d’un Etat acteur de la vie économique et sociale.

Les sénateurs signataires de ce texte proposent, à l’article 1er de sanctionner les actionnaires de grandes entreprises dégageant de confortables bénéfices et qui procèdent pourtant à des licenciements massifs en proscrivant la distribution de dividendes pendant une durée de trois années consécutives. Le versement de dividendes aux actionnaires, preuve d’une bonne santé économique et financière de l’entreprise, n’est pas compatible avec des plans de licenciements qui devraient être le signe pour une entreprise de sérieuses difficultés.

L’article 2, dans le même souci de répartir équitablement les efforts entre les actionnaires et les salariés, vise à interdire à cette même entreprise d’être à l’origine d’une offre publique d’échange ou d’achat. Cette disposition tend à empêcher certains dirigeants de se constituer une « cagnotte » par des licenciements massifs en vue de lancer des raids contre d’autres entreprises.

il est proposé d’interdire pendant trois années consécutives la possibilité d’acquérir des options d’achat d’actions dans une entreprise qui bien que dégageant de confortables bénéfices procède à des licenciements

L’article 3 démontre l’esprit de responsabilité des signataires de la présente proposition de loi puisqu’il a pour objet de protéger l’entreprise qui se sera vue interdire de distribuer des dividendes à ses actionnaires contre des offres inamicales d’achat ou d’échange. La suspension de la distribution de dividendes pourrait en effet avoir comme conséquence une baisse du cours de bourse de la dite entreprise et donc une plus grande vulnérabilité. Aussi, seule la puissance publique, par l’intermédiaire des ministres de l’économie et des finances et des affaires sociales, serait en mesure d’autoriser une éventuelle offre d’échange ou d’achat.

Il se fixe également pour mission de moraliser la distribution des stock-options parmi les mandataires sociaux et les cadres dirigeants. Il est en effet choquant que ces derniers profitent financièrement des licenciements qu’ils ont eux même préparés. Aussi, il est proposé d’interdire pendant trois années consécutives la possibilité d’acquérir des options d’achat d’actions dans une entreprise qui bien que dégageant de confortables bénéfices procède à des licenciements.

Pour ces différentes raisons, il vous est proposé, mesdames, messieurs, d’adopter la présente proposition de loi.


lire la proposition de loi ci-dessous

LA PROPOSITION DE LOI

Article 1er

Après l’article L. 323-12 du code de commerce, il est inséré un article L. 232-12-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 232-12-1. - Aucune distribution de dividendes ne peut être faite aux actionnaires pendant trois années consécutives lorsque la société, dont le chiffre d’affaires hors taxes est supérieur à 50 millions d’Euros, a procédé à des licenciements dans le cadre d’un plan social et que l’arrêté des comptes a constaté l’existence d’un résultat net d’exploitation bénéficiaire.

Article 2

Le chapitre IV du titre II du livre II du code de commerce est complété par un article L. 224 -4 ainsi rédigé :

« Art. L. 224- 4. - I. La société, dont le chiffre d’affaires hors taxes est supérieur à 50 millions d’Euros, ne peut, pendant trois années consécutives, être à l’initiative d’une offre publique d’achat ou d’échange lorsqu’elle a procédé à des licenciements dans le cadre d’un plan social et que l’arrêté des comptes a constaté l’existence d’un résultat net d’exploitation bénéficiaire.

II. La même société ne peut faire l’objet d’une offre publique d’échange ou d’achat pendant ce même délai qu’après un avis conforme du ministre de l’Economie et des finances et du ministre de l’Emploi et des affaires sociales.

Article 3

Après l’article L. 225-186 du code de commerce, il est inséré un article L. 225- 186-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 225-186-1. Lorsque l’arrêté des comptes a constaté un résultat net d’exploitation bénéficiaire, aucune option donnant droit à la souscription d’achat d’actions ne peut être consentie aux mandataires sociaux et aux cadres dirigeants pendant les trois années qui suivent la mise en œuvre de licenciements dans le cadre d’un plan social.


Question écrite de G. SARRE à madame la Ministre de la solidarité et de l'emploi sur l'annonce des restructurations chez Danone.
15/01/01
le salarié comme simple variable d'ajustement des coûts

En effet, DANONE, entreprise florissante, numéro "un" mondial du biscuit sucré, devrait mettre en œuvre un plan de restructurations baptisé "record" dans le cadre d'une "rationalisation " de sa branche "biscuit" dans toute l'Europe. Ce plan prévoit la fermeture d'une dizaine d'entreprises dont 7 en France et la suppression de 3000 emplois dont 1700 dans l'hexagone. Les bassins d'emplois de Besançon, Château-Thierry, Jussy (Aisne), Calais, Ris-Orangis, Toulouse et Charleville sont potentiellement concernés. L'annonce de ce bradage sans précédent du potentiel industriel français a eu les répercussions habituelles. Le jour même, l'action Danone terminait en hausse de 0,41% alors que le CAC 40 cédait 0,17%. Danone qui présente de très confortables bénéfices recherche donc la compétitivité par les suppressions d'effectifs. Ce cynisme destructeur qui fait du salarié une simple variable d'ajustement des coûts doit être combattu. Que compte faire le gouvernement pour mettre en œuvre une action de régulation privilégiant l'emploi et l'intérêt général et pour ne pas laisser la direction faire ce qui lui plaît ?


 

Jean-Pierre CHEVENEMENT
Communiqué
Evitons tout ce qui ressemblerait à un saupoudrage et concentrons nos efforts sur la revalorisation du travail, élément clé de la dignité du citoyen.

Le retour au travail de ceux qui s'en trouvent encore écartés doit guider tous les choix.
La formule du crédit d'impôts a certes montré son efficacité dans des sociétés où n'existaient ni allocations familiales ni salaire minimum. Mais elle serait de peu d'effet en France pour rendre l'emploi plus attractif par rapport aux revenus de transfert.

L'impérieux devoir de revalorisation du travail et des revenus du travail devrait conduire à améliorer le niveau du SMIC. Les 8 milliards rendus disponibles par la décision du Conseil constitutionnel pourraient financer les baisses de charges sur les bas salaires, ainsi qu'une politique de formation et de qualification capable de faciliter le retour au travail des chômeurs jeunes ou des chômeurs de longue durée. Evitons tout ce qui ressemblerait à un saupoudrage et concentrons nos efforts sur la revalorisation du travail, élément clé de la dignité du citoyen.



Les Commissions Départementales d'Accès à la Citoyenneté
( CODAC )
Dans une circulaire en date du 18 janvier 1999, Jean-Pierre CHEVENEMENT demande aux Préfets de créer dans chaque département une Commission Départementale d'Accès à la Citoyenneté. Sa mission est "d'aider les jeunes nés de l'immigration à trouver un emploi et une place dans la société, faire reculer les discriminations dont ils sont l'objet, en matière d'embauche, de logement, de loisir ". A ce jour, des CODAC ont été mis en place dans plus de 90 départements.
Les dérives communautaristes et la ghettoisation des cités, les sentiments de rejets et d'exclusion qui accompagnent ses dérives, menacent le modèle français d'égalité des droits et des devoirs. 
Violences urbaines, explosion des incivilités, délinquance des mineurs, développement de l'économie souterraine en sont les manifestations les plus visibles. La CODAC a donc pour mission de mobiliser en premier lieu tous les représentants de l’Etat, des services publics, des élus, des employeurs, des partenaires sociaux et des associations pour réfléchir aux moyens d'enrayer les phénomènes d'exclusion qui touchent les jeunes issus de l'immigration, et les amener à surmonter les obstacles qu'ils rencontrent dans la société. 

La priorité est donnée en premier lieu à l'emploi. La CODAC est chargée de diffuser largement les possibilités de recrutement par concours dans la fonction publique et d'évaluer les difficultés spécifiques que ces jeunes rencontrent, et de proposer des mesures propres à les résoudre. Elle devra également sensibiliser les employeurs privés à l'embauche sans discrimination et à la valorisation de chacun selon son mérite. La CODAC est également autorisée à mener des actions d'observation et de repérage des pratiques discriminatoires, dont elle devra se saisir. Elle sera habilitée à recueillir, notamment, les observations des citoyens qui auront noté l'existence de ces pratiques. Les informations ainsi recueillies pourront, si nécessaire, être transmises aux autorités judiciaires. La CODAC pourra également intervenir sur toutes les questions concernant l'obligation scolaire, l'instruction civique, l'accueil et la promotion des nouveaux naturalisés et l'exercice du droit de vote.

Les partis politiques en tant que tels ne sont pas conviés à participer aux CODAC. Cependant, il est possible, et souhaitable, de jouer un rôle actif auprès de ces commissions dans vos départements respectifs, par le biais des associations locales, en saisissant vos élus, mais aussi en vous manifestants directement, en tant que citoyens, pour signaler des situations se rapportant à l'égalité des droits et des devoirs.
 
 


 
Pour un grand service public de l'emploi et de la formation professionnelle
L'actuelle dispersion des responsabilités entre les directions départementales du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle, l'ANPE, les Assedic, l'Unedic, les missions locales pour l'insertion des jeunes,etc... ne permet pas une gestion cohérente. Il importe que le même organisme soit en charge de la gestion des dépenses passives (indemnisation) et des dépenses actives, en particulier celle de la formation professionnelle. Celle-ci doit retrouver pleinement sa vocation initiale qui est de favoriser la promotion sociale des salariés et permettre l'adaptation des chômeurs et des salariés aux postes qui leur sont offerts. Une des principales faiblesses de notre société est la faible place laissée à la formation interne par nos entreprises, parfois nos administrations. La responsabilité en échoit pour une part à un système de formation continue parfaitement opaque qui mobilise des sommes considérables en ne débouchant guère sur des résultats concrets. Là aussi, une conception républicaine doit s'imposer au sein d'un grand service public pour l'emploi. 

 



 
Pour une société de plein emploi
La volonté du MDC est de fonder une société de plein emploi ; sur tous les fronts il faut oser les changements, les ruptures nécessaires et en finir avec la logique de l'ultralibéralisme. En finir avec la gestion passive d'un chômage massif jugé incompressible, mettre en oeuvre un plan massif de retour à l'emploi, créer un grand service public de l'emploi.
 
Les tenants de la pensée unique, quand ils sont à bout d'arguments, expliquent que l'alternative n'existe pas. C'est pour réfuter cette assertion que dans une convention nationale consacrée à l'emploi, le MDC a conçu un projet cohérent, un outil puissant qui peut seul permettre de répondre à l'aspiration essentielle de l'immense majorité des français : l'emploi.
L'originalité de ce projet est de lier étroitement l'économique, le social et le politique.
Les entreprises embaucheront si elles trouvent des marchés et c'est le propre de notre projet que de pouvoir créer d'emblée les conditions de la croissance.
Notre projet est un projet volontaire, dynamique, pour remettre dans le circuit de la production et de l'activité ceux qui en sont sortis ou ceux qui n'y peuvent pas entrer : les jeunes. C'est un pari sur la jeunesse et sur l'avenir.

 
Voici nos propositions :
 
  • Organiser une nouvelle consultation du peuple français avant la mise en place de la monnaie unique

  •  
  • Substituer à la monnaie unique un projet réaliste de monnaie commune, non déflationniste, laissant subsister les monnaies nationales au service de l'emploi et de la cohésion sociale, reconnaissant le rôle essentiel des services publics

  •  
  • Créer un véritable marché européen avec mise en place d'un impôt communautaire sur les mouvements de capitaux et d'éco-socio-taxes sur les entrées de marchandises, permettant la suppression des contributions nationales au budget de l'Union et le soutien réel au développement des pays du Sud et de l'Est.

  •  
  • Réformer la fiscalité française au service d'un grand plan pour l'emploi. La réorganisation de l'impôt sur le revenu et de l'impôt sur les sociétés permettra, en rétablissant l'équilibre entre prélèvements sur le travail et prélèvements sur les revenus financiers, de dégager les moyens nécessaires.

 
     
  • Embauche obligatoire d'un salarié nouveau pour dix salariés en activité, plan de formation, réorganisation du temps de travail avec 35 heures en moyenne hebdomadaire et ajustement en fonction de l'activité, sans réduction des salaires, négociation dans chaque entreprise sur les modalités d'organisation du travail.
  • Financement de ce plan à coût nul pour les employeurs par la suppression des cotisations ASSEDIC pour les entreprises, par la réorientation de dépenses passives et sans efficacité réelle de lutte contre le chômage dans la fonction publique.

  •  
  • Baisse au taux minimum de la TVA pour les micro-entreprises travaillant pour les particuliers.

  •  
  • Création d'un grand service public de l'emploi et de la formation professionnelle, gérant les allocations chômage, les politiques de formation professionnelle, et les fonds d'aide à la création d'emplois, alimentés par une taxe sur les licenciements modulée en fonction des résultats financiers des entreprises.
  • Lancement d'une initiative de croissance financée par un emprunt de 400 milliards affectés en priorité à la rénovation des banlieues, au logement social, au développement universitaire, au renforcement de la sécurité des centrales nucléaires, à la protection de l'environnement et à une politique de transports en commun et d'aménagement du territoire.

  •  
  • Renationalisation de la Banque de France et réduction du loyer de l'argent

  •  
  • Création de fonds locaux de développement financés par l'Etat, les collectivités locales et les entreprises, appuyés sur un établissement national à caractère public chargé d'apporter des fonds propres aux PME/PMI.

 

 

 


Développer la création d'entreprises et le soutien aux PME-PMI.
L'aménagement du territoire passe par une coopération renforcée entre les collectivités locales afin de trouver les moyens de créer des emplois à travers la création d'entreprises et le soutien aux PME-PMI
Créer l'emploi, c'est au niveau local, d'abord créer des entreprises et donc créer des entrepreneurs. Contrairement au discours libéral cela ne passe pas par une baisse supplémentaire du coût du travail ni par une déréglementation accentuée du marché du travail.  Cela passe par la mise en place d'une capacité d'expertise et de soutien des projets permettant autour du créateur d'entreprise la mobilisation de l'ensemble des acteurs locaux, collectivités locales, chambres consulaires, tissu industriel, milieux universitaires, services de l'Etat, milieu bancaire mais aussi organisations syndicales. 
 
Toute création d'activité, qu'elle passe par la création ou le développement d'un établissement nouveau ou la création d'une entreprise suppose une prise de risques.
Limiter ce risque, faire en sorte que le maximum de projets réussissent tout en favorisant l'initiative et la créativité qui permettent le développement de l'emploi est de l'intérêt de tous.
 

Créer l'emploi passe par la mise en place d'une capacité d'expertise et de soutien des projets permettant autour du créateur d'entreprise la mobilisation de l'ensemble des acteurs locaux.

 
Cela ne passe pas seulement par une aide financière mais aussi, et peut être plus, par une écoute attentive du créateur, une expertise et des conseils adaptés, une facilitation de ses contacts locaux et une résolution au quotidien de ses problèmes.
Cela suppose que se crée un vrai partenariat pour la création d'entreprises autour de fonds régionaux et départementaux d'investissement mais aussi de dispositifs de pépinières d'entreprises, de parcs industriels locatifs, de centres de ressources de transfert technologique. 
Ce même partenariat pourrait d'ailleurs utilement se mobiliser pour développer l'innovation dans les PME-PMI : 80% des produits qui seront vendus dans 20 ans n'existent pas aujourd'hui.
Un des enjeux majeurs pour l'emploi dans notre pays réside dans la capacité de nos industriels à être présentes dans 20 ans sur ces nouveaux marchés. 

Le renforcement indispensable de l'intervention économique des collectivités locales doit s'accompagner d'un renforcement des stratégies d'aménagement du territoire.
A cet égard, la coopération renforcée entre communes, départements et régions doit permettre la définition de pôles locaux de développement organisant la solidarité de  tous, y compris dans le partage des ressources financières tirées du développement. A l'échelle des cantons, des agglomérations voire des départements, la détermination collective des zones d'activités de demain devrait être généralisée.

C'est ainsi que seront rationalisés les investissements publics nécessaires en termes de voirie et de réseaux divers, limité l'impact sur les paysages, réduite la concurrence absurde entre des collectivités souvent très proches et améliorés en, même temps les services et les prestations offerts aux industriels. Renforcer l'intercommunalité autour du développement économique local est la meilleure façon de développer à la fois l'emploi et la démocratie locale.
Joël Batteux
Maire M.D.C. de Saint-Nazaire,
29/11/00
La commission européenne, aujourd'hui, confirme son opposition de principe au maintien des aides à la construction navale européenne.

POUR LA NAVALE :
PRESERVER LES MOYENS D'UNE POLITIQUE INDUSTRIELLE

On nous avait promis que l'union européenne permettrait de mieux résister aux pressions économiques et monétaires des blocs américain et asiatique.

Très bien ! Mais quand ? Comment ?

La commission européenne, aujourd'hui, confirme son opposition de principe au maintien des aides à la construction navale européenne.
Toutefois, concession aussi habile que dilatoire, elle n'exclut pas de les rétablir " à titre temporaire " si, d'ici le 1er mai 2001 (tout un symbole…) la Corée du Sud ne mettait pas fin à ses pratiques déloyales. Qui peut encore y croire ?
Il est pénible de penser que l'avenir de dizaines de milliers d'emplois et d'une industrie européenne performante fait l'objet de ces ultimes contorsions diplomatiques.

Malgré leur remarquable savoir-faire industriel nos chantiers ne sont pas à l'abri d'un ralentissement du rythme des commandes.

Dans un mois, les aides à la construction navale pourraient prendre fin en Europe, si le Conseil des ministres européens de l'Industrie le décidait, alors que la quasi-totalité des pays constructeurs le déplorent. L'excellence actuelle de nos chantiers, tels que celui de Saint-Nazaire, aura permis au prix d'efforts d'innovation et d'organisation, en huit ans de réduire des 2/3 un taux d'aide limité à présent à 9%.
Les personnels de nos chantiers refusent de céder à l'euphorie des gazettes, voyant s'amonceler de sombres nuages en provenance des pays du " soleil levant " et du " matin calme "…et ils ont bien raison.

Malgré leur remarquable savoir-faire industriel qui assure aux grands chantiers européens, notamment celui de l'Atlantique, leur suprématie dans la construction de grands paquebots, nos chantiers ne sont pas à l'abri d'un ralentissement du rythme des commandes de ce type de navires. Il convient de se garder d'un optimisme excessif entretenu par certains responsables dont l'insouciance frôle l'inconscience. Il suffit, pour s'en convaincre, de rappeler quelques faits et chiffres révélateurs des réalités d'une industrie mondiale où tous les coups sont permis et les moyens de défense inexistants.

La Corée s'est lancée à " fonds perdus " depuis trois ans dans la construction navale pour doubler en trois ans sa part, proche à présent de 50 % du marché mondial.

Se pose pour nos chantiers la question de la diversification de leur production, vers la fabrication d'équipements à forte valeur ajoutée, tels les structures flottantes de forage et stockage et surtout les transporteurs de gaz, spécialité pour laquelle nous disposons d'un réel savoir-faire technologique, comme en témoigne la série des méthaniers réalisés ces dernières années. Il nous faut craindre notre élimination de ce marché pour cause de dumping coréen. La Corée s'est lancée à " fonds perdus " depuis trois ans dans la construction navale pour doubler en trois ans sa part, proche à présent de 50 % du marché mondial en accaparant non seulement les ¾ des commandes de pétroliers, longtemps spécialité japonaise, et les 2/3 de celles de porte-conteneurs, spécialité allemande, mais surtout aujourd'hui 50 % des gaziers, pratiquant la vente à perte, avec des prix inférieurs de 40 % à ceux qu'elle proposait il y a trois ans !
La Corée exaspère les européens. Sa compétitivité n'est en fait qu'une " cavalerie " autorisée par l'intégration de ses chantiers dans des groupes financiers surendettés auprès des banques d'Etat, sous perfusion du FMI. Ces dernier mois, après les vaines démarches de la commission de Bruxelles auprès de Séoul et du FMI, la plainte pour concurrence déloyale engagée par les constructeurs européens, n'a que peu de chance de freiner le dumping coréen, au mieux d'ici trois ans… le temps pour les chantiers européens de voir fondre leurs carnets de commandes, au risque de céder à certaines paniques.

Il convient que les Européens se dotent de la seule arme efficace face au dumping coréen : " la subvention dissuasive ".

D'où l'impérieuse nécessité de mettre un terme au processus sans fin de négociations et d'arbitrages internationaux et aux mesures en trompe-l'œil proposées par certains ministres, telles qu'aides à la recherche, à l'innovation ou à… la fermeture !

Dérisoires et dangereuses, de telles solutions révèlent une grave inconséquence de la commission en matière industrielle et surtout une réelle inconscience de certains responsables politiques. Les moyens de défense traditionnels, tels que les quotas appliqués pour limiter certaines importations de voitures japonaises en Europe ou d'aciers européens en Amérique, par exemple, s'avèrent totalement inapplicables aux navires, faute de pouvoir interdire l'accès de nos ports aux armateurs acquéreurs de navires à prix " cassés "…

Ainsi, faute de moyens de pression ou de régulation internationale véritablement efficaces dans le secteur de la construction navale, il convient que les Européens se dotent de la seule arme efficace face au dumping coréen : " la subvention dissuasive ".

Nous lançons un appel à la Présidence française de préserver pour la Navale à la fois le principe d'une aide modulable et d'une enveloppe annuelle forfaitaire de crédits nationaux mobilisables au coup par coup, sous le contrôle de la commission.
Raisons pour lesquelles il faut que la présidence française de l'Union appuie les positions de ses grands partenaires allemands, italiens et espagnols résolus à défendre leurs chantiers, soit par décision officielle de maintien d'un système européen d'aide directe aux commandes, selon les types de navires, soit par autorisation officieuse de soutien par des aides indirectes aux commandes de navires militaires, facilement envisageables chez nos voisins, mais difficilement en France. D'où le pressant appel que nous lançons à la Présidence française de préserver pour la Navale à la fois le principe d'une aide modulable et d'une enveloppe annuelle forfaitaire de crédits nationaux mobilisables au coup par coup, sous le contrôle de la commission, destinés simultanément à neutraliser efficacement certains effets du dumping coréen et à relayer les efforts de diversification ou spécialisation des différents chantiers européens.

En bref, il s'agit à présent de préserver et d'utiliser des moyens financiers indispensables à la défense et au soutien d'une politique industrielle de la construction navale européenne, car il faut craindre que rapidement, si nous n'y prenons garde, les tergiversations européennes n'entraînent à Saint-Nazaire et ailleurs d'irréparables dégâts technologiques, industriels et humains.