MDC emploi, économie,   finances, chômage, plein emploi
 
Négociations sur l'UNEDIC
Ne pas privilégier un scénario de pseudo-sortie de crise au prix d'un mauvais accord pour les chômeurs.(18/10/00)
PARE
Le gouvernement n'agrée pas la convention d'assurance chômage (24/07/00)
Après la précarisation du travail par le chômage,
on veut précariser le chômage en s'attaquant aux chômeurs. (20/06/00)
Réforme de l'Unedic
Il n'est pas surprenant que l'accord entre patronat et syndicats ne soit pas intervenu cette nuit (06/06/00)

 

 

   

 

Communiqué de Georges Sarre
Président délégué du Mouvement des Citoyens
18/10/00

La couverture des chômeurs demeure insuffisante au regard des allègements de cotisations consentis.

En ce qui concerne les négociations sur l'UNEDIC, Georges Sarre appelle le Gouvernement à ne pas privilégier un scénario de pseudo-sortie de crise au prix d'un mauvais accord pour les chômeurs.

Il ne faudrait pas se contenter de faire de l'affichage sans apporter de solution aux problèmes. Même si quelques améliorations ont été obtenues, tant du point de vue des sanctions que de la dégressivité des allocations, la couverture des chômeurs demeure insuffisante au regard des allègements de cotisations consentis. Allègements, d'autant plus injustifiables, que le PARE, que le MEDEF prétend vouloir mettre en œuvre, va nécessiter des moyens financiers lourds. Enfin, on peut craindre que le dispositif proposé n'aboutisse à contraindre les chômeurs à se brader et accepter des salaires nettement inférieurs à leurs rémunérations antérieures.

Dans ces conditions, Georges Sarre rappelle que l'Etat reste fondé à ne pas agréer la convention et à prendre un décret pour se donner le temps de mettre sur pied, avec toutes les organisations syndicales, un système d'assurance chômage qui prenne vraiment en compte les besoins des chômeurs et leur retour au travail.

 

24/07/00
Communiqué Georges Sarre

Appel à une réforme de notre système d'indemnisation respectueuse du principe d'égalité des chômeurs.

En annonçant aux partenaires sociaux que le gouvernement n'agréerait pas la convention d'assurance chômage signée par la patronat et en invitant à de nouvelles négociations sur le "Plan d'aide au retour à l'emploi" (PARE), Martine Aubry et Laurent Fabius viennent de contrer un terrible recul social. Ils ont mis en échec les projets du MEDEF qui consistaient à instaurer dans notre pays un traitement des chômeurs à deux vitesses et qui, ce faisant, auraient porté un coup fatal à la philosophie qui fonde depuis 1958 notre assurance chômage.

Georges Sarre appelle, lui aussi, à une reprise rapide des négociations, à l'abandon de toute idée de dispositif contractuel d'inspiration rétrograde comme le PARE, et enfin, à l'aboutissement d'une réforme de notre système d'indemnisation respectueuse du principe d'égalité des chômeurs.



Communiqué de G.SARRE 20/06/00
Le protocole d'accord sur l'assurance-chômage que le patronat souhaite imposer, constitue l'une des plus effroyables régressions sociales de ces dernières années.

A propos des négociations patronat-syndicats sur la réforme de l'assurance chômage

Après la précarisation du travail par le chômage, on veut précariser le chômage en s'attaquant aux chômeurs. Telle est, en tout cas, la prétention du MEDEF, organisation patronale devenue le "phare " et le "bras séculier" des visées ultralibérales et réactionnaires dans notre pays depuis l'entrée en déliquescence de la droite. Le protocole d'accord sur l'assurance-chômage que le patronat souhaite imposer, constitue, en effet, l'une des plus effroyables régressions sociales de ces dernières années.

Pas un chômeur de plus indemnisé, une UNEDIC qui deviendrait un outil au service des seuls besoins des entreprises, surtout, la mise en place d'un système de culpabilisation officiel des chômeurs : ce projet conduirait purement et simplement à l'enterrement du régime d'indemnisation du chômage créé en 1958 - régime inspiré par l'esprit de solidarité nationale sur lequel se fonde la République.

Il faut également réaffirmer que c'est au chômage qu'il faut s'attaquer et certainement pas aux demandeurs d'emploi.

Pour les dirigeants patronaux, la proposition est à prendre ou à laisser. Face à cette provocation faite à l'ensemble du monde du travail, il faut rappeler que la conjoncture favorable doit permettre en priorité de réformer à froid un système en bout de course et d'améliorer l'indemnisation et la situation des chômeurs et non pas de faire de l'UNEDIC une officine dédiée à la politique patronale.

Il faut également réaffirmer que c'est au chômage qu'il faut s'attaquer et certainement pas aux demandeurs d'emploi. Quant au gouvernement, G. SARRE considère qu'il ne saurait aujourd'hui jouer les Ponce Pilate sans se manquer à lui-même. Il est de son devoir de s'opposer à ce tour de force patronal, de prendre des mesures conservatoires immédiates pour prévenir ce terrible recul social et d'obtenir qu'un véritable système unique et solidaire de protection du salarié face au risque de perte d'emploi revienne à l'ordre du jour.


 


Paris, le 6 Juin 2000
Communiqué de Georges SARRE Président délégué du Mouvement des Citoyens
En imposant l'acceptation par le chômeur de tout emploi proposé, quel que soit son niveau de formation par rapport au poste proposé, on accroît le déséquilibre des pouvoirs en faveur des employeurs.

Il n'est pas surprenant que l'accord entre patronat et syndicats ne soit pas intervenu cette nuit sur la réforme de l'UNEDIC.

Ce n'est pas avec le changement de CARE ( Contrat de Retour à l'Emploi) en PARE (Plan d'Aide au Retour à l'emploi) que le fond des choses est modifié.
En mettant en balance droits et devoirs dans une fausse symétrie, le patronat porte un coup fatal à la philosophie qui fonde depuis 1958 l'assurance-chômage, qui est celle de la réglementation collective garantissant de façon impersonnelle le droit des chômeurs à bénéficier d'un dédommagement.
En imposant l'acceptation par le chômeur de tout emploi proposé, quel que soit son niveau de formation par rapport au poste proposé, on accroît le déséquilibre des pouvoirs en faveur des employeurs, au détriment des salariés. Il faut refuser cette logique dont le véritable objectif est la pression à la baisse sur les salaires, et l'instrument la culpabilisation individuelle du chômeur.

Le chômeur est doublement victime : une première fois en tant que personne sans emploi, une deuxième fois en tant que délinquant qui ne respecte pas les termes d'un contrat.

En faisant reposer la charge de la preuve de sa bonne volonté sur les épaules du chômeur, le Medef ne fait que rafraîchir de vieux procédés. Au final, le chômeur est doublement victime : une première fois en tant que personne sans emploi, une deuxième fois en tant que délinquant qui ne respecte pas les termes d'un contrat. Ce n'est pas au moment où la situation de l'emploi connaît une amélioration sensible qu'il faut se précipiter pour détruire le système existant au profit d'un dispositif contractuel d'inspiration rétrograde, sous des allures faussement modernes. Pour commencer, il serait utile et juste de baisser les excédents en augmentant les allocations.