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Collectif « Sauvons le Climat » Secrétaire général : Hervé Nifenecker tel : 0476680810

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Le solaire photovoltaïque au service du développement

Au moment où le G8 discute à la fois de l’aide au développement et des mesures à prendre pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, « Sauvons le Climat » souhaite attirer l’attention sur les promesses offertes par les systèmes photovoltaïques qui permettent de répondre à ces préoccupations en combinant la lutte contre le changement climatique et celle contre la pauvreté.

L’électrification est un facteur clé de développement pour 1,6 milliard d’habitants n’ayant pas accès aujourd’hui à un réseau électrique. Ils sont situés essentiellement en zone rurale entre les tropiques. Il est proposé de fournir un équipement photovoltaïque minimum à chacun de ces habitants. La question est de trouver le capital nécessaire à une telle opération.

Dans les schémas classiques, le financement repose sur des subventions importantes des pays du Nord, représentant près de 70% du coût total. 15 millions d’habitants ont déjà ainsi pu obtenir accès à l’électricité photovoltaïque. Il faudrait faire 100 fois plus. Les pays développés sont ils prêts à l’effort correspondant ?

Heureusement, il existe un autre schéma, proposé par Claude Birraux et Patrick Jourde, qui ne nécessite, lui, aucune subvention et permettrait d’électrifier un pays, une région,… ou la planète en 30 ans moyennant un faible prêt initial. Actuellement les besoins en éclairage des habitations et villages dépourvus d’accès au réseau sont assurés par des piles chimiques, du kérosène, des bougies et des batteries pour un coût moyen d’environ 10 dollars US par famille et par mois (près de 40 milliards de dollars par an à l’échelle mondiale). L’électrification de chaque habitation et des activités économiques villageoises peut être assurée par une reconversion des dépenses des habitants essentiellement pour s’éclairer vers une solution 100 fois plus performante et non polluante : le générateur photovoltaïque autonome. En 3 ans dès aujourd’hui, et quelques mois dans 30 ans, la famille peut rembourser ce générateur avec ces 10€/mois, puis pourrait financer d’autres générateurs et équipements permettant de mécaniser les activités économiques du village, de stocker les productions et vaccins et d’alimenter des ordinateurs et des moyens de communication.

Il n’est plus utile de créer un réseau, tous les besoins étant assurés par des centaines de générateurs autonomes au plus près de l’utilisation. L’économie du coût d’un réseau renforce encore la compétitivité économique de ce schéma.

 

5 conditions doivent être remplies pour obtenir ce résultat ? :

Un prêt sur 30 ans de 3 à 5 € par habitant pour amorcer le processus. Pour électrifier l’Afrique, soit 480 millions d’habitants, il faut moins de 2,5 milliards d’euros en prêts. Rappelons que le coût du programme « énergie renouvelable » de l’Union Européenne a été estimé à 150 milliards d’euros (25 milliards pour la France)

Des usagers propriétaires de leur installation bénéficiant de ces prêts à travers des organismes de micro crédits, et acceptant d’investir les sommes économisées grâce aux générateurs photovoltaïques dans le système de micro crédits.

Des instituts, les « Solar Outdoor Laboratories » apportant la qualité (normes et certifications) l’assistance technique, la formation.

Des transferts de technologie assurant la production locale des équipements en courant continu et à très haut rendement alimentés par ces générateurs et, en particulier, les divers équipements et machines assurant le développement économique villageois.

L’introduction dés l’origine des Nouvelles Technologie de l’Information et de la Communication pour créer des liens directs entre producteurs villageois (e-commerce notamment) et consommateurs pour optimiser les coûts, et éviter intermédiaires et corruption.

Ce schéma laisse l’essentiel du bénéfice financier lié à l’introduction de technologies performantes aux villageois et aux fabricants locaux. Un prêt de 1 G€ sur 30 ans suscite 300 G€ de réalisations dont 2/3 fabriquées au Sud et 1/3 par les pays industrialisés.

Ce schéma moyenne les coûts sur 30 ans, période pendant laquelle l’activité de l’industrie photovoltaïque se sera multipliée par 1000, avec une forte baisse des coûts en corollaire.

Ce schéma est basé sur un stockage systématique de l’énergie dans des batteries électrochimiques ayant actuellement une durée de vie de 10 à 15 ans. Ces batteries devront être recyclées à 100 %, comme dans les pays industrialisés actuellement.

A défaut d'électrification par réseau, impossible dans les conditions économiques actuelles parce qu'extrêmement coûteuse du fait de la dispersion de l'habitat, ce schéma permettrait d'offrir sans tarder aux villageois les bénéfices de l'électricité à moindre coût et à moindre pollution.

Le collectif »Sauvons le climat », fondé en mai 2004, a pour ambition d’informer nos concitoyens, de manière indépendante de tout groupe de pression ou parti politique, sur les problèmes relatifs au réchauffement climatique et sur les solutions proposées pour le ralentir. Il est doté d’un comité scientifique, présidé par Michel Petit, ancien responsable du groupe français d’experts au GIEC. Son manifeste a déjà été signé par plus de 2000 personnes.

H.Nifenecker Secrétaire général du collectif « Sauvons le Climat »