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Allocution de Georges
SARRE Assemblée nationale
une Journée nationale instaurée qui rende hommage aux victimes des persécutions antisémites du régime de Vichy |
Proposition de loi sur les Justes de France Mes
chers collègues, |
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la légitimité républicaine s'incarnait dans les 80 parlementaires qui refusèrent les pleins pouvoirs au maréchal Pétain |
Car,
et c'est une précision que j'entends introduire par rapport
à l'exposé des motifs de cette proposition, la mise
en place du régime de Vichy fut bien une disparition temporaire
de la République, non une simple " mise de côté
". La vérité historique, c'est que le vote des
pleins pouvoirs au maréchal PETAIN fut un coup de force, une
usurpation qui justifiait pleinement la formule juridique utilisée
par le gouvernement provisoire issu de la Résistance pour décrire
Vichy : " autorité de fait ". Ceux qui votèrent
ces pleins pouvoirs n'avaient plus la légitimité républicaine
: celle-ci s'incarnait dans les 80 parlementaires qui les refusèrent,
dans ceux qui embarquèrent sur le Massilia, tel Pierre MENDES-FRANCE
pour continuer la lutte, ou ceux qui étaient en prison dans
le sud algérien ou à Fresnes, notamment des élus
communistes. |
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Le peuple de France cacha, courageusement, naturellement, les hommes, les femmes et les enfants qui étaient destinés à la mort |
Le peuple de France,
lui, sut se monter digne des valeurs de liberté, d'égalité
et de fraternité que la tradition républicaine, et singulièrement
l'école laïque, avaient transmises. Il cacha, courageusement,
naturellement, les hommes, les femmes et les enfants qui étaient
destinés à la mort par l'occupant et ses complices. ![]() |
REFORME
DE LA JUSTICE La justice est rendue au nom du peuple français. Le peuple exerce sa souveraineté au travers de ses représentants. Le gouvernement et le parlement détiennent la souveraineté populaire. .doc |
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Une
telle réforme seule serait susceptible, en évitant bien
des dérives, de renforcer l'image de l'institution judiciaire,
ternie certes par les affaires, mais aussi
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De
l'indépendance de la banque de France à l'indépendance
du parquet, en passant pas les transferts toujours plus grands de pouvoirs
aux instances européennes, l'assemblée nationale se déleste
toujours plus de ses responsabilités. Il faut arrêter le
mouvement dans l'intérêt de la République. C'est pourquoi
les députés du Mouvement des Citoyens ne soutiendront pas
le projet de loi relatif au conseil supérieur de la magistrature
et s'abstiendront lors du vote solennel.
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Proposition de loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crimes contre l'humanité intervention de G. SARRE 18/02/99 | |
L'examen d'une proposition de loi tendant à qualifier de crime contre l'humanité la déportation et l'exploitation massive de populations africaines est aujourd'hui opportune. Il ne s'agit pas d'un débat ordinaire. L'inscription de ces faits barbares dans la mémoire collective de la république est une façon d'approfondir et de renforcer la citoyenneté, en particulier chez ceux de nos concitoyens dont les ancêtres furent victimes du système esclavagiste. | Dans
ce cas, le caractère d'atteinte à la dignité humaine
ne fait aucun doute car la traite et l'esclavage ne furent que la cruelle
et terrible manifestation du préjugé inégalitaire
qui avait cours alors. D'autre part, la France ne serait pas fidèle
à son histoire i elle s'interdisait de faire référence
à la situation actuelle dans certaines régions du monde,
où si le mot "esclavage" est banni pas les textes internationaux,
sa réalité économique parfois persiste.
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Aujourd'hui que la République s'apprête à nommer et à reconnaître le crime, nous invitons plus que jamais nos compatriotes descendants d'esclaves à participer à la vie de la communauté. La République, si elle reconnaît désormais le crime contre l'humanité ne distingue pas plus qu'hier les citoyens selon leurs origines. | Que serait
cependant la citoyenneté sans la possibilité de l'exercer?
Pourquoi voter ce texte si ce n'est aussi pour condamner les esclavagistes
contemporains? Les deux questions ne font qu'une. Il y a encore des esclaves.
L'actualité le montre, au Pakistan, au Soudan, ailleurs dans le
monde.
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Les responsables sont toujours les mêmes : la féodalité, la misère. Rien ne sert de s'insurger en paroles quand la quête forcenée du coût du travail le plus bas sert de mobile à l'exploitation dans les pays dont la main d'oeuvre est sous-payée. Une conception pleine et entière de la citoyenneté implique évidemment une dimension sociale. | Le vote
de ce texte inscrit dans la loi qu'au delà de la reconnaissance
des faits historiques, la condamnation de l'esclavage vaut en tous temps
et en tous lieux. Aujourd'hui, honorer la mémoire des victimes,
être de notre temps, c'est permettre l'accès à la
citoyenneté des jeunes, des 2 millions de jeunes français
issus de l'immigration. C'est notre devoir d'homme, c'est notre devoir
impératif de républicain.
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