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HALTE A L'EMBARGO SUR L'IRAK !
DE NOUVELLES FRAPPES MILITAIRES SUR L'IRAK
Une nouvelle violation inadmissible du droit international.
17/02/01
rtf
   

MDC jeunes
Le MDC jeunes Paris a beaucoup travaillé sur la question irakienne, il vous donne ici de bonnes adresses Internet pour en savoir plus.

21/02/01
LES VERTS ET L'IRAK
L'attitude des Verts qui exigent l'accentuation des sanctions après un embargo qui a déjà tué un million d'Irakiens est indigne.
07/02/01
rtf
Un avion pour l'IRAK
L'opération destinée à briser "l'embargo de facto" sur les vols civils que subit l'Irak.
22/09/00
L'embargo contre l'Irak va-t-il enfin cesser ? 20/06/00
VEUT-ON DETRUIRE LE PEUPLE IRAKIEN ? Sami NAÏR, député européen MDC
article paru dans le Monde du 25/04/2000

16/02/00

contre la situation faite à l'Irak
Démission, coup sur coup, de deux personnalités onusiennes

Irak : la complicité passive du gouvernement Communiqué de G. SARRE 11/12/98
Une double provocation Etats-Unis / Irak Communiqué de Didier Motchane
L'intervention en Irak Communiqué du 17/12/98

Etats-Unis-Irak, sept ans après

.doc

 
 

Communiqué 17/02/01
Cet acte de délinquance internationale appelle la plus vive condamnation de la France.

Les récentes frappes militaires infligées à l'Irak au-delà du 33ème parallèle par les aviations américaine et britannique constituent une nouvelle violation inadmissible du droit international et une atteinte flagrante à la souveraineté nationale d'un état.

Cet acte de délinquance internationale appelle la plus vive condamnation de la France.

Le Mouvement des Citoyens, pour sa part, réitère sa demande d'une levée immédiate de l'embargo inique qui prive le peuple irakien des ressources les plus élémentaires, alors que les conditions posées par l'ONU sont à présent totalement remplies.


 

21/02/01
Le MDC jeunes Paris a beaucoup travaillé sur la question irakienne : nous avons déjà organisé 3 conférences sur ce sujet, la dernière à Sciences-Po ayant réuni environ 200 étudiants.

Nous projetons d'en faire une autre après les élections municipales avec Jean-Pierre Chevènement et M. Denis Halliday (ancien responsable du programme humanitaire de l'ONU pour l'Irak qui a démissionné de ses fonctions pour montrer son désaccord avec le maintien de l'embargo).

Pour connaître la liste des conditions définies par l'ONU sur la question de l'embargo, nous vous conseillons d'aller voir le sie du Monde Diplomatique qui a fait un cahier spécial très détaillé sur l'Irak. http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/irak/onu

A cette URL, vous trouverez toutes les résolutions de l'ONU concernant l'Irak depuis août 1990. Les résolutions les plus importantes sont :

- résolution 660 (condamnation de l'Irak),
- 661 (décision de mettre un embargo commercial, financier et militaire de l'Irak avec les conditions de la levée),
- 687 (cessez-le -feu)
- 692 (création de la commission de compensation)
- 715 (contrôle des installations civiles et militaires)
- 986 (pétrole contre nourriture)
- 1284 (l'Unmovic remplace l'Unscom).

Dans ce cahier vous trouverez des articles de tous les spécialistes français du Proche et Moyen Orient qui portent un regard critique sur la position des EU, mais aussi de la France.

Nous vous conseillons également d'aller voir le site d'une association d'étudiants, Etudiants Contre l'Embargo, qui ont fait un voyage en Irak et avec qui nous avons monté la conférence à Sciences-Po. Très bien fait, leur site a beaucoup de liens avec d'autres organisations, notamment étrangères, qui protestent contre le maintien de l'embargo. Cette association envoie également par mailing liste toutes les informations sur l'Irak. http://france.irak.free.fr/index.htm#top

Si vous souhaitez avoir encore d'autres informations, écrivez-nous à chloe.loridant@mouvement-des-citoyens.net


COMMUNIQUE
du Secrétariat national du Mouvement des Citoyens
07/02/01

des déclarations tout simplement honteuses

Dix ans après la désastreuse guerre du Golfe, les croisades américaines trouvent toujours de fidèles dévots. Ainsi les Verts, aussitôt après le déblocage par l'administration américaine de 4 millions de dollars pour financer une coalition d'opposants soutenue à bout de bras par Washington, tiennent colloque pour demander la même chose de la France.

L'attitude des Verts qui exigent l'accentuation des sanctions après un embargo qui a déjà tué un million d'Irakiens est indigne. Le maintien de l'embargo, dépourvu aujourd'hui de toute justification, laisse en repos le régime de Bagdad, mais condamne tout un peuple à la misère, à la faim, à la mort. Ceux qui l'acceptent se rendent complices d'un crime contre le peuple irakien.
Les déclarations de Noël Mamère, flétrissant " la complaisance de la France vis à vis du régime irakien comme un des effets nocifs de la cohabitation ", sont tout simplement honteuses. Nous demandons à la direction des Verts de désavouer ces propos, faute de quoi nous pourrions légitimement les considérer comme les supplétifs du Département d'État.


22/09/00
Il est temps d'obliger les gouvernements à appliquer les résolutions du conseil de sécurité strictement et non en les aménageant au détriment des enfants, des malades et du peuple irakien tout entier.

Un avion pour l'IRAK

Jean-Pierre MICHEL, député MDC de Haute-Saône et vice-président du MDC participera à l'opération un avion pour l'Irak destinée à briser "l'embargo de facto" sur les vols civils que subit l'Irak. Ce vol est organisé par le Père Yves Buannic, président de l'ONG française Enfants du Monde.

Il est temps de montrer au monde indifférent à la souffrance d'un peuple tout entier que l'embargo décrété en 1990 par le conseil de sécurité portait sur les aéronefs transportant des cargaisons. Il n'est pas précisé que ceux qui transportent des passagers sont visés mais pourtant toutes les lignes aériennes ont été supprimées et l'aéroport de Bagdad fermé.

Il est temps d'obliger les gouvernements à appliquer les résolutions du conseil de sécurité strictement et non en les aménageant au détriment des enfants, des malades et du peuple irakien tout entier.



Question de Jean-Pierre MICHEL, député MDC à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères 20/06/00
Les conséquences de cette mesure sont absolument terribles pour le peuple irakien.

L'embargo contre l'Irak va-t-il enfin cesser ? Les justifications avancées à l'époque, si elles ont jamais existé, se sont depuis considérablement amenuisées. Mais surtout les conséquences de cette mesure sont absolument terribles pour le peuple irakien, privé de nourriture et de médicaments. La hausse de la mortalité infantile notamment est devenue vertigineuse. Peut-être me dira-t-on, aurais-je dû poser la question à madame Madeleine Albright. Mais nous sommes ici à l'assemblée nationale et c'est à notre Gouvernement que je la pose, pour lui demander si la France entend, rapidement et unilatéralement, cesser de respecter cette mesure absurde et criminelle et ne plus se faire la complice de ce qui s'apparente dorénavant à un véritable crime contre l'humanité.


 

 


16/02/00

Question écrite de Mr G. SARRE à l'attention de Monsieur le Ministre des affaires étrangères

Démission, coup sur coup, de deux personnalités onusiennes de haut rang qui entendent ainsi protester contre la situation faite à l'Irak et aux Irakiens du fait de l'embargo international pesant sur le pays depuis le début des années quatre vingt dix .

Monsieur Hans von Sponeck, coordinateur humanitaire de l'ONU en Irak avait ainsi appelé récemment à une levée des sanctions internationales frappant ce pays et critiqué le programme "pétrole contre nourriture", estimant qu'il ne répondait pas "aux besoins minimum" de la population irakienne, tout en dénonçant une "vraie tragédie humaine à laquelle il faut mettre un terme". Dans le même esprit, la représentante du Programme alimentaire mondial (PAM) à Bagdad, madame Jutta Burghardt, a également demandé à être relevée de ses fonctions pour protester, semble-t-il, contre "les retombées de cet embargo sur la population irakienne". Dans ce contexte, Mr G. SARRE demande à Monsieur le Ministre des affaires étrangères de lui indiquer les observations politiques que lui inspirent ces récentes prises de position. Il lui demande également à cette occasion de lui préciser l'analyse que la France fait de ce dossier Irakien ainsi que les initiatives qu'elle promeut dans ce domaine au sein du Conseil de sécurité.


 

 

 


Sami NAÏR, député européen MDC

article paru dans le Monde du 25/04/2000

Dix ans que le peuple irakien est soumis, sous couvert du Conseil de sécurité, à l'impitoyable politique de l'hyperpuissance américaine.

VEUT-ON DETRUIRE LE PEUPLE IRAKIEN ?

Combien faudra-t-il de temps pour prendre conscience de la destruction du peuple irakien ? En adoptant le 13 avril, une résolution demandant la levée conditionnelle de l'embargo et condamnant les bombardements que les Etats-Unis et la grande Bretagne infligent aux Irakiens, au mépris de la légalité internationale, le Parlement européen a voulu attirer l'attention sur ce désastre humain.

Oui, bientôt dix ans d'embargo ! Dix ans que le peuple irakien est soumis, sous couvert du Conseil de sécurité, à l'impitoyable politique de l'hyperpuissance américaine. On connaît le tableau de chasse : doublement de la mortalité infantile (l'Unicef évoque un demi-million d'enfants de moins de cinq ans morts des suites de l'embargo) , développement sans précédent de la malnutrition (quatre enfants sur cinq sont touchés), baisse dramatique de la scolarisation (100% des jeunes étaient scolarisés avant 1991, la moitié aujourd'hui), destruction des infrastructures sanitaires, urbaines, industrielles, isolement culturel tragique du peuple irakien vis-à-vis du reste du monde. Ce ne sont pas pourtant les cris d'alarme qui manquent.

Pendant ce temps, les bombardements continuent, sans autorisation du Conseil de sécurité.

Pendant ce temps, les bombardements continuent, sans autorisation du Conseil de sécurité. Bilan : cent soixante quinze morts civils et plus de cinq cents blessés depuis 1998. Pas plus tard que le 6 avril, la sortie américano-britannique s'est soldée par quatorze morts et dix-neuf blessés. Réagissant immédiatement, Nelson Mandela, Prix Nobel de la paix, a durement condamné ces raids, accusant les Etats-Unis et la Grande Bretagne de se comporter "en gendarmes du monde" et d'introduire "le chaos dans les affaires internationales" en se plaçant au dessus de la légalité de l'ONU (The Guardian du 5 avril). La France "consternée" a qualifié ces bombardements "d'inutiles et de meurtriers" ajoutant significativement "la persistance de ces tensions ne permet pas d'établir une atmosphère favorable à la mise en oeuvre des objectifs du Conseil de sécurité".

Une confrontation sur le terrain pour empêcher un accord politique avec le gouvernement de Bagdad.

En effet, car tout se passe comme si, face au refus de plus en plus ferme de la Chine, de la Russie et de la France d'obtempérer à leur politique au sein du Conseil de sécurité, les deux autres membres cherchaient systématiquement une confrontation sur le terrain pour empêcher un accord politique avec le gouvernement de Bagdad.

Plus grave, des observateurs avertis craignent que, si les irakiens refusent le dernier programme d'action de l'Unmovic (Commission de surveillance, de vérification et d'inspection des Nations Unies) présenté par Hans Blix, on assiste à une attaque massive contre l'Irak. Les bombardements banalisés de ces derniers mois ne seraient ainsi qu'une préparation psychologique à une guerre plus meurtrière encore. Le conflit avec le gouvernement irakien est bien sûr très complexe. Les Etats-Unis prétendent que, concernant le désarmement de l'Irak, la résolution 687 n'est pas entièrement satisfaite. Ce n'est pas le point de vue de la plupart des diplomates chargés du dossier à l'ONU, non plus que celui de la Chine et de la Russie.

On peut légitimement se demander si les Etats-Unis n'ont pas, en réalité confisqué ce conflit pour en faire un instrument de leur stratégie de domination unipolaire.

La France soutient qu'on ne pourra jamais parvenir à une certitude absolue sur le désarmement, sachant que l'essentiel a effectivement été détruit et que ni les armes chimiques, ni le dispositif nucléaire ne sont plus à la portée des Irakiens. Il est impossible pour le gouvernement irakien de prouver qu'il dit la vérité sur tout, de même qu'il est impossible, pour les Occidentaux, de prouver qu'il ment lorsqu'il s'agit de détails invérifiables. S'appuyants sur des interprétations toujours renouvelées des termes des diverses résolutions de l'ONU (687,688) les Etats-Unis font reculer indéfiniment toute possibilité de négociations directes avec le régime de Bagdad. C'est pourquoi on peut légitimement se demander s'ils n'ont pas, en réalité confisqué ce conflit pour en faire un instrument de leur stratégie de domination unipolaire.

On peut parier que, dès que les Etats-Unis auront réussi à imposer leurs conditions pour la gestion future des gisements pétroliers irakiens, ils assoupliront et même lèveront l'embargo.

Il suffit, pour conforter un tel soupçon à l'égard du programme "pétrole contre nourriture". A travers celui-ci, ils maîtrisent et régulent le marché pétrolier. Ce n'est pas un hasard si la résolution 1293 du Conseil de sécurité, votée le 31 mars, autorise l'Irak à doubler, en pleine période de flambée des prix du pétrole, la somme annuelle allouée à la réparation de son industrie pétrolière. Mieux, ce contrôle ne porte pas seulement sur la production irakienne mais aussi, à travers la menace d'un retour irakien sur le marché pétrolier, sur celles des pays de l'OPEP. On comprend alors pourquoi, lorsque le gouvernement américain a demandé à ceux-ci, fin mars, d'augmenter leur production pour faire baisser les prix, il a obtenu si rapidement satisfaction. On peut parier que, dès que les Etats-Unis auront réussi à imposer leurs conditions pour la gestion future des gisements pétroliers irakiens, ils assoupliront et même lèveront l'embargo. En attendant, la population est châtiée dans l'indifférence, pour un crime qu'elle n'a pas commis. Pourquoi les apologistes des droits de l'homme, les activistes de la bonne conscience, les colporteurs du droit d'ingérence humanitaire sont-ils si silencieux face à cette tragédie ?

La colère contre l'Occident est à son comble en Irak, renforçant un pouvoir qu'on prétendait affaiblir.

Est-ce parce que l'opinion chauffée à blanc par dix ans de propagande interpréterait toute commisération pour le peuple irakien comme une coupable complicité avec Saddam Hussein ? Ou est-ce plutôt - je pèse mes mots - parce que la haine pour le monde arabe, proportionnelle au poids du pétrole dans la richesse mondiale depuis plus d'un siècle, est tellement enracinée dans les consciences que la nation irakienne laïque et moderne ne mériterait d'autre sort que les bombardements et l'indifférence ? J'avoue ne pas savoir choisir dans ce dilemme macabre.

La colère contre l'Occident est à son comble en Irak, renforçant un pouvoir qu'on prétendait affaiblir. L'intégrisme islamique soutenu en sous-main par les puissances voisines, se répand insidieusement dans les couches les plus vulnérables de la population. Au nord, la minorité kurde, après avoir été encouragée par les puissances occidentales au début des années 1990 à se révolter avec les armes est aujourd'hui abandonnée à son sort. C'est que les "stratèges" occidentaux, une fois l'Irak vaincu, découvrent que l'indépendance du Kurdistan irakien peut entraîner une déstabilisation de toute la région.

Le moment est venu de dire clairement que l'alliance conclue pendant la guerre du Golfe n'a plus aucun sens.

Enfin, l'opposition démocratique à Saddam Hussein, faible, prise entre la solidarité d'avec les souffrances des populations et la lutte contre le régime, est paralysée.

Reste l'action internationale. Le moment est venu de dire clairement que l'alliance conclue pendant la guerre du Golfe n'a plus aucun sens. Elle confine désormais à la complicité dans le crime contre l'humanité. Il faut exiger la levée de l'embargo : c'est la survie de tout un peuple et non de ses dirigeants qui est menacée.


 


L'intervention en Irak Communiqué du 17/12/98

Le MDC condamne sans équivoque l'intervention militaire anglo-américaine contre l'Irak, déplore les victimes innocentes qui viennent s'ajouter à toutes celles de l'embargo qui dure depuis 8 ans et s'indigne de la décision unilatérale du Président Clinton qui fait fi des instances internationales, en particulier de l'ONU.
L'intervention américaine intervient à point nommé pour différer la destitution du président Clinton et apparaît donc pour ce qu'elle est aussi : une opération de diversion répondant à des impératifs de politique intérieure.
Le MDC rappelle que depuis la guerre du Golfe, la politique d'embargo international décrétée à l'initiative des Etats-Unis, tout comme les sanctions économiques et les menaces d'intervention militaire, loin de favoriser une évolution démocratique de l'Irak, n'ont fait que pénaliser le peuple irakien, détruire le potentiel économique du pays et remettre en cause la stabilité de tout le Proche-Orient.

A terme, l'intervention américaine est de plus une prime donnée à l'intégrisme religieux qui apparaîtra au peuple irakien comme le seul recours possible alors que l'Irak est un des seuls Etats laïcs de la région.
L'attitude de la France dans cette affaire doit être dictée par le seul intérêt national et la recherche de la paix par les voies diplomatiques. A l'évidence, celui-ci ne réside pas dans une réserve nuancée face à une intervention visant uniquement à renforcer l'hégémonie politique, économique et militaire des Etats-Unis.
 

 

Irak : la complicité passive du gouvernement Communiqué de G. SARRE 11/12/98

Il apparaît de plus en plus clairement que la commission de contrôle du désarmement de l'IRAK-UNSCOM manipulée par l'Amérique, se conduit comme un agent provocateur. Au moment où les Etats-Unis affirment qu'ils auraient le droit de bombarder de nouveau l'Irak sans préavis et comme bon leur semble, la France en s'abstenant de réagir, en exhortant le seul irak à satisfaire aux résolutions des Nations Unies, en se contentant enfin de souhaiter la levée de l'embargo sans en donner elle-même l'exemple est en train de s'aligner sur les Etats Unis.

 Le MDC attend du gouvernement qu'il cesse de glisser dans cette complicité passive à l'égard d'une politique de puissance qui prétend banaliser le recours à la guerre pour soutenir ses intérêts.
 

 
Une double provocation
Communiqué de Didier MOTCHANE, vice président du MDC
Une double provocation ravive les risques d'une nouvelle guerre entre l'Amérique et l'Irak.

Le manquement de Bagdad à certains de ses engagements est incontestable, incontestable aussi le fait que les Etats Unis sont déterminés, comme ils en font depuis six ans la démonstration, à prolonger indéfiniment un embargo qui, selon l'estimation des Nations Unies, a déjà fait un million de morts ; incontestable aussi que le renouvellement illimité des contrôles de plus en plus tatillons imposés à un pays privé pour longtemps de ses capacités d'agression militaire et notamment de tout missile, est un mauvais prétexte pour acculer l'Irak à la faute, imposer la loi de l'Amérique au Conseil de Sécurité des Nations Unies et aux pays de la région par un recours à la force décidée par elle seule.

Le MDC attend du gouvernement français qu'il fasse clairement entendre la voix de la France en faveur de l'humanité, de la mesure, du bon sens et de la paix.

 

 


Etats-Unis-Irak, sept ans après.
Sept ans après la guerre du Golfe, les Etats-Unis sont confrontés à l'échec de leur stratégie : sept ans d'un blocus impitoyable, prenant au prix de plus d'un demi-million de morts, le peuple irakien en otage de ses dirigeants, n'ont pas ébranlé le pouvoir de Saddam Hussein.
En annonçant publiquement que l'embargo ne serait pas levé tant que Saddam Hussein resterait au pouvoir, les dirigeants des Etats-Unis n'ont pas seulement outrepassé les termes de la résolution 687 des Nations Unies et de son article 22, ils ont évidemment conduit le pouvoir de Bagdad à refuser de coopérer à son propre anéantissement.
Tout montre aujourd'hui que l'Irak, dans sa région, a cessé d'être une menace militaire significative. La vérité est, comme toujours, dans le pétrole: les Etats-Unis sont-ils prêts à considérer l'Irak autrement que comme une réserve pétrolière, provisoirement mise sous tutelle?