MDC emploi, économie,   finances, chômage, plein emploi
 

Fiscalité, réduction d'impôts, bubget

Projet de budget 2001
N'en déplaise à ceux qui font passer avant tout la réduction des déficits, sa structure reste soumise aux contraintes de la rigueur
20/09/00
Lettre du MDC à Monsieur Laurent Fabius
La politique budgétaire est à nos yeux un instrument au service de la collectivité
15/09/00

Débat d'orientation budgétaire,
Ce débat est l'occasion pour le MDC de réaffirmer ses priorités : la croissance, une réforme fiscale nécessaire, le service public.

16/05/00
Recettes fiscales supplémentaires
3 priorités
16/02/00
Réductions d'impôts
Le MDC favorable à la baisse des prélèvements indirects, réclame d'autres baisses ciblées de TVA
07/09/99
Budget 1999 : fait-on le maximum pour l'emploi ? .doc
Projet de loi de finances 1999, la fiscalité  .doc
Projet de loi de finances (09/09/98) .doc
   
20/09/00 communiqué de G. SARRE
avec une prévision de 3,3% de croissance, les dépenses de l'Etat ne progressent que de 0,3%.

Le projet de budget présenté ce matin en conseil des ministres ne comporte aucune surprise. Toutefois, n'en déplaise à ceux qui font passer avant tout la réduction des déficits, sa structure reste soumise aux contraintes de la rigueur : avec une prévision de 3,3% de croissance, les dépenses de l'Etat ne progressent que de 0,3%. Quand Laurent Fabius déclare que l'honnêteté consiste à dire qu'il y a un certain nombre de dépenses qui doivent être financées en 2000 en parlant de la TIPP, il aurait pu ajouter la sécurité et la justice au premier rang des préoccupations des Français. Il est absolument nécessaire que la police de proximité soit financée dans toutes ses phases ce qui n'est pas le cas avec ce projet de budget.

En ce qui concerne la fiscalité des carburants, plutôt qu'une TIPP flottante, il aurait fallu la baisser de façon sensible dans l'intérêt des millions de français qui ont besoin tous les jours de leur voiture, plutôt que de privilégier la baisse de l'impôt sur le revenu qui n'est payé que par un ménage sur deux. Réduire la fiscalité peut être souhaitable mais pour autant ne saurait être une politique pour la gauche quand on sait que les effectifs de la police sont au même niveau qu'à la Libération et que les magistrats sont aussi nombreux aujourd'hui qu'en 1880. On comprend alors qu'il est nécessaire de réhabiliter la dépense publique et le bon fonctionnement des services publics.


 

Paris, le 15 septembre 2000

Georges SARRE
Ancien Ministre, Député de Paris, Conseiller de Paris
Maire du 11ème arrondissement

le maintien d'une structure de rigueur

Monsieur Laurent Fabius Ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie
139, rue de Bercy 75572 Paris Cedex 12

Monsieur le Ministre,

Le retour d'une croissance supérieure à 3 % par an, est une bonne nouvelle. Après tant d'années, l'économie française est à nouveau sur le chemin de la création d'emplois. Le Mouvement des Citoyens s'en réjouit évidemment, tout en espérant que cette amélioration des perspectives sera durable.

Une bonne politique économique tient compte selon nous de plusieurs impératifs. La fiscalité doit servir un projet de justice sociale et de réduction des inégalités, ainsi que de stimulation de la croissance par une augmentation du pouvoir d'achat et le soutien à la consommation. La politique budgétaire est à nos yeux un instrument au service de la collectivité : or, le budget 2001 tel qu'il se dessine s'inscrit dans la continuité des précédents, et reste marqué par le maintien d'une structure de rigueur (croissance de 0,3 % seulement de la dépense publique de l'Etat alors que la croissance du PNB attendue serait de 3,5 %).

La baisse des impôts n'est pas appelée à devenir la priorité première pour la gauche.

En matière fiscale, l'annonce des propositions d'allègements d'impôts faites à la fin du mois d'août comporte des éléments favorables, alors que d'autres mesures nous semblent moins urgentes. Ainsi l'allègement de charges sur les bas salaires est-il une bonne façon de rendre du pouvoir d'achat aux couches salariées modestes. En revanche la baisse de l'impôt sur le revenu s'imposait avec moins d'évidence qu'une réforme de la taxe intérieure sur les produits pétroliers, à l'heure où se dessine un troisième choc pétrolier depuis longtemps prévisible et dont les conséquences se font sentir pour une immense majorité de Français au quotidien. La baisse des impôts n'est pas appelée à devenir la priorité première pour la gauche.
La moitié des Français ne paient pas l'impôt sur le revenu, et ces derniers ne sont donc pas concernés par la baisse annoncée. En outre, la diabolisation de l'impôt est le plus sûr moyen d'induire l'Etat modeste, le démantèlement du service public et des politiques sociales. C'est pourquoi une réforme fiscale d'ensemble est nécessaire. A terme, il faut rénover l'impôt sur le revenu, qui a mal vieilli, et aller vers une simplification et une spécialisation de la fiscalité par niveau de collectivité.

procéder à un rééquilibrage de la fiscalité indirecte vers la fiscalité directe

Dans l'immédiat, mieux vaudrait procéder à un rééquilibrage de la fiscalité indirecte vers la fiscalité directe. Il serait souhaitable de continuer dès cette année à réduire la TVA non pas de façon globale, car les baisses ne sont pas toujours répercutées, mais de façon ciblée, ce qui stimulerait l'emploi dans des secteurs à forte densité de main d'oeuvre comme la restauration, ou bien l'accès du plus grand nombre aux oeuvres de l'esprit, comme dans le cas du disque.

Dans le cas de la restauration, une décision du gouvernement est nécessaire au sujet du taux de TVA applicable aux cantines scolaires, d'hôpitaux et d'entreprises, depuis la décision du Conseil d'Etat du 27 mars 2000 qui annule le dispositif d'exonération. Nous sommes fermement opposés à l'imposition du taux plein à ces secteurs, qui impliquerait une hausse de 19,6 % des tickets de cantine, répercutée directement sur le pouvoir d'achat des ménages salariés. Nous préconisons en revanche la généralisation du taux réduit, et nous pensons que la présidence française du Conseil de l'Union européenne est l'occasion adéquate pour faire avancer ce point de vue au plan communautaire dans le sens des intérêts français.

Quand la population et la délinquance ont progressé sensiblement, la France d'aujourd'hui ne compte pas plus de policiers qu'en 1945.

Le Mouvement des Citoyens, à rebours de la vulgate libérale, fait le constat toujours renouvelé de l'aspiration des Français à la justice sociale, et du besoin de République. Le cap à suivre est plus que jamais celui de l'égalité devant la loi, de la promotion des services publics et d'une plus grande égalité des chances données à chacun d'aller au bout de ses possibilités. C'est pourquoi le Mouvement des Citoyens insiste sur l'importance de certains budgets-clé. Le retour de la croissance, ce doit être aussi l'occasion de relancer une politique ambitieuse d'investissement dans les grands domaines d'intervention des politiques publiques : police, justice, recherche, santé, culture et communication.

Au premier plan des priorités des Français se trouve la sécurité. Celle-ci, droit égal pour tous, doit bénéficier de toute l'attention du gouvernement. Dans la mesure où ce sont les couches populaires qui sont les premières concernées, la police nationale est indispensable pour améliorer l'égalité des citoyens devant la sécurité. L'action de Jean-Pierre Chevènement au ministère de l'Intérieur durant plus de trois ans a conduit à l'adoption d'une nouvelle doctrine d'emploi, la police de proximité, tout en rejetant de façon parallèle la dérive vers les polices municipales, instrument de ségrégation entre communes riches et communes pauvres. La police de proximité requiert des moyens. Quand la population et la délinquance ont progressé sensiblement, la France d'aujourd'hui ne compte pas plus de policiers qu'en 1945. C'est pourquoi il est nécessaire de recruter des personnels supplémentaires.

Est-il raisonnable que notre pays possède moins de magistrats en l'an 2000 qu'en 1880

L'un des points essentiels du budget prochain est de rendre possible une augmentation des effectifs à hauteur des besoins nécessaires à la généralisation de la police de proximité en 2001 (deuxième et troisième phases, actuellement non financées). Un effort en faveur de la police ne se conçoit pas sans une hausse substantielle du budget de la justice. Le Mouvement des Citoyens fait des questions de sécurité une lecture bien plus large que celle qui conduit à la seule répression. Le droit égal de chacun à la sûreté face à l'augmentation de la délinquance, en particulier celle des mineurs, est un principe républicain directement traduit en actes. La soustraction des délinquants multirécidivistes à leur milieu criminogène requiert un effort en faveur d'un plus grand nombre de places en centres de retenue ou en internats pédagogiques. Refuser cet effort, ou le laisser détourner de son but par une gestion laxiste des moyens octroyés, ce serait laisser accréditer la thèse que l'Etat demeure impuissant face à la délinquance des mineurs. Nous demandons qu'un effort budgétaire particulier soit consenti en ce sens. Il faut donner à la justice les moyens de ne pas être dépassée. Est-il raisonnable que notre pays possède moins de magistrats en l'an 2000 qu'en 1880 ?

L'Etat doit stimuler l'innovation, les découvertes et inventions qui sont à l'origine des emplois futurs

L'efficacité du service public de la Justice est donc un impératif catégorique, et cela passe par un effort en faveur du désengorgement des tribunaux et du traitement rapide des affaires. Cet effort concerne également l'état général des établissements pénitentiaires, au sujet duquel un récent rapport de l'Assemblée nationale a dressé un constat d'urgence.

La compétitivité de notre recherche civile est l'une des missions fondamentales de l'Etat. Celui-ci doit stimuler l'innovation, les découvertes et inventions qui sont à l'origine des emplois futurs, et des avancées pour l'avenir. C'est pourquoi un effort est nécessaire en direction de la politique de la recherche, au travers notamment des très grands équipements.

Le troisième choc pétrolier auquel nous assistons rend incompréhensible le report à 2002 des choix concernant le renouvellement du parc des centrales nucléaires.

Le troisième choc pétrolier auquel nous assistons rend incompréhensible le report à 2002 des choix concernant le renouvellement du parc des centrales nucléaires. Il faut dès à présent engager avec des partenaires décidés à poursuivre leur production d'électricité d'origine nucléaire, les coopérations nécessaires, et les financer. Il faut opter résolument pour les réacteurs de la nouvelle génération. Le nucléaire joue un rôle-clé dans la diversification de nos ressources énergétiques. Cette filière est donc indispensable à notre indépendance nationale, car elle nous permet de faire face à des situations internationales imprévisibles. Comment sans ces choix serait-il possible de lutter concrètement contre les pollutions et l'effet de serre ?

Le budget de la culture est également une source de préoccupation pour le Mouvement des Citoyens. Dans un contexte où l'action en faveur de la culture constitue le moyen de préserver et de développer la diversité de l'expression artistique sous toutes ses formes dans un monde devenu unipolaire, l'augmentation de la part du budget de l'Etat consacrée à la culture jusqu'à 2 % constitue à nos yeux un objectif réaliste et souhaitable.

J'espère que ces observations retiendront votre attention ; bien sûr, elles contribueront utilement au débat parlementaire à venir, elles seront portées par les partenaires du Mouvement des Citoyens.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de ma haute considération.


 


Intervention de G. SARRE, député MDC
16/05/2000

La priorité va à la croissance.

Débat d'orientation budgétaire,

Avec une croissance qui s'est installée au dessus de 3%, il faut constater, et c'est heureux, que l'économie française a retrouvé le bon chemin, celui de la croissance. La réduction du chômage est enfin une réalité significative même s'il reste beaucoup à faire puisque plus de 10% de nos concitoyens ne sont pas encore réintégrés dans le marché du travail. Dans ce contexte redevenu favorable, ce n'est pas la réduction du déficit budgétaire qu'il faut ériger en impératif catégorique. Le zèle dans ce domaine n'est pas de mise. La priorité est ailleurs : elle va à la croissance. L'exemple de l'économie américaine montre actuellement comment une certaine tolérance à l'égard du déficit est parfaitement compatible avec un objectif de croissance. Après sept ans d'une relative passivité à l'égard du déficit budgétaire et dans le contexte d'une forte croissance, les Etats Unis ont connu un excédent. C'est donc la croissance qui est la vraie cause des augmentations de recettes.

Nous sommes favorables à une extension de l'assiette de l'impôt sur le revenu, assortie d'une seule grille, quelle que soit l'origine des revenus taxés, travail et épargne.

Le débat d'aujourd'hui permet à la représentation nationale de faire le point sur les perspectives budgétaires de l'an prochain, compte tenu de l'environnement économique. Le problème clé qui se pose pour 2001, c'est l'utilisation des surplus de recettes fiscales, à un moment où le besoin d'Etat se fait très nettement sentir.

Ce débat est l'occasion pour le MDC de réaffirmer ses priorités. S'agissant des recettes fiscales, l'orientation actuelle est bonne. D'une manière générale, depuis 1997, le Gouvernement a commencé à rééquilibrer modestement la taxation des revenus par rapport à celle du travail, au détriment de l'épargne. Que des mesures précises soient prises est normal. Mais cela ne signifie pas qu'une réforme fiscale de fond ne soit pas nécessaire.
L'impôt, et en particulier l'impôt sur le revenu, doit gagner en cohérence, en redistributivité. L'impôt sur le revenu est en théorie plus égalitaire car il est assis sur les capacités contributives des ménages. En pratique sa cohérence est mise à mal. Son assiette est en réalité très étroite et certains hauts revenus pratiquent l'évasion fiscale. Ce sont les couches moyennes qui paient beaucoup. C'est pourquoi nous sommes favorables à une extension de l'assiette de cet impôt, assortie d'une seule grille, quelle que soit l'origine des revenus taxés, travail et épargne.

Une mesure technique, comme le prélèvement à la source, pourrait être mise à l'étude dans la mesure où elle rendrait plus efficace la perception de l'impôt.

Une mesure technique, comme le prélèvement à la source, pourrait être mise à l'étude dans la mesure où elle rendrait plus efficace la perception de l'impôt, notamment en ce qui concerne les hauts revenus. D'autres pistes de réforme de l'impôt sur le revenu devraient être avancées, comme la suppression du décalage existant aujourd'hui entre l'année de perception des revenus et celle du paiement de l'impôt les concernant. Une telle réforme irait dans le sens des intérêts du contribuable.

Nous nous sommes plusieurs fois prononcés en faveur d'une baisse du taux normal de TVA car les prélèvements indirects frappent davantage les revenus modestes en termes relatifs. L'effort entrepris dès le collectif budgétaire qui sera débattu demain va dans la bonne direction. Mais l'annulation des hausses du taux plein de TVA décidées opar la précédente majorité devrait être un objectif.

Le Gouvernement de la République a le devoir de soutenir la natalité et de favoriser les familles.

Cette réforme n'est pas une raison pour abandonner la piste d'allègements ciblés de TVA dans des secteurs liés à la consommation de masse et riches en emplois potentiels : la restauration en est le meilleur exemple. Il nous semble également que les disques devraient être soumis au taux réduit de TVA afin d'élargir l'accès de biens culturels au plus grand nombre.

Le terrain de la politique familiale ne doit pas être délaissé. C'est pourquoi nous proposons que l'Etat y réinvestisse l'argent économisé par le plafonnement de l'AGED et celui des effets du quotient familial. Il serait souhaitable d'y substituer un abattement fixe par enfant. Le Gouvernement de la République a le devoir de soutenir la natalité et de favoriser les familles. Au chapitre des dépenses, il faut prendre en compte les besoins et y consacrer l'effort financier suffisant.

Loin de traduire un divorce entre les Français et leurs services publics, les conflits de l'Education nationale et de l'hôpital public montrent à quel point les attentes sont importantes.

Il est nécessaire de bien comprendre ce que signifient les difficultés récentes de certains services publics. Loin de traduire un divorce entre les Français et leurs services publics, les conflits de l'Education nationale et de l'hôpital public montrent à quel point les attentes sont importantes. La sécurité et la justice figurent également au premeir plan des préoccupations des Français.

Les classes surchargées, la violence dans les établissements scolaires suscitent inquiétudes et besoins.Les différences de niveau entre les établissements deviennent un phénomène inquiétant. L'objectif de 25 élèves par classe ne sera pas atteint sans un effort budgétaire conséquent.

S'il est nécessaire de créer des postes, il faudra recruter des fonctionnaires supplémentaires.
La bien-pensance libérale qui fait du recrutement des fonctionnaires le mal absolu doit être combattue. Les récents mouvements des urgences parisiennes, des agents hospitaliers, des internes, des infirmiers anesthésistes sont une illustration des inquiétudes au sujet du manque de personnels, de la qualité des soins et dans certains cas, du manque de lits. Comment nier qu'il y ait des besoins quand des malades parisiens, faute de place, sont orientés vers des hôpitaux de province ?

La vraie modernité, c'est garantir l'égalité effective du citoyen devant les services publics.

Quant à la justice et à la police, dans un pays qui possède aujourd'hui moins de juges qu'à la fin du 19ème siècle et autant de policiers qu'en 1945, il est urgent de consentir des efforts substantiels. La sécurité dans les agglomérations, grâce à la police urbaine de proximité et l'accélération des procédures judiciaires par le décongestionnement de nombreuses cours constituent des objectifs primordiaux et c'est à l'Etat, et à nul autre, de faire face.

Etre moderne, ce n'est pas par principe vouer la dépense publique aux gémonies. La vraie modernité, c'est garantir l'égalité effective du citoyen devant les services publics. C'est la restaurer là où les rouages sont grippés. Cela signifie qu'il faut s'en donner les moyens. Aller dans le sens voulu par les libéraux pour se donner une apparence de modernité, c'est se tromper lourdement. C'est surtout ne pas répondre à l'aspiration des français. La vocation du gouvernement actuel, c'est de gouverner pour le plus grand nombre et pas pour quelques-uns. Voilà le défi de la prochaine loi de finances.


 


 

trois priorités

une baisse forfaitaire de la taxe d'habitation,
la relève des minima sociaux,
des efforts en faveur des hôpitaux et de la santé publique

 

Le Secrétariat national du Mouvement des Citoyens a pris acte des recettes fiscales supplémentaires dont bénéficie le budget de la Nation. L'annonce d'un collectif budgétaire est une bonne nouvelle.
Pour bien le préparer, le Mouvement des Citoyens demande une réunion des partis de la majorité plurielle pour décider des choix à faire.

Pour sa part le Mouvement des Citoyens définit trois priorités

une baisse forfaitaire de la taxe d'habitation,
la relève des minima sociaux
des efforts en faveur des hôpitaux et de la santé publique.


Le MDC favorable à la baisse des prélèvements indirects, réclame d'autres baisses ciblées de TVA concernant, par exemple, la restauration ou les biens culturels actuellement taxés à 20,6%


Le MDC souhaite que la baisse ciblée de TVA dans les travaux du bâtiment, qui va dans le bon sens, concerne également les gros équipements (chaudière, baignoire, etc...) Cette demande à laquelle Bruxelles s'oppose figure dans les propositions pour le budget 2000 du MDC présentées par une délégation au secrétaire d'Etat au budget, Christian SAUTTER. Le MDC favorable à la baisse des prélèvements indirects, réclame d'autres baisses ciblées de TVA concernant, par exemple, la restauration ou les biens culturels actuellement taxés à 20,6%.

le MDC préconise une hausse des minimas sociaux ainsi qu'un coup de pouce au SMIC et aux bas salaires

Il demande également que les oeuvres d'art fassent partie de l'assiette de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) dans la mesure où celles-ci ne sont pas accessibles au public et au dessus d'un seuil de I million de francs.

Enfin, le MDC est contre la suppression annoncée de la surtaxe d'impôt sur les sociétés de 10% qui n'est pas une nécessité.

S'agissant des dépenses du budget 2000, le MDC préconise une hausse des minimas sociaux ainsi qu'un coup de pouce au SMIC et aux bas salaires. Le MDC se dit aussi particulièrement attentif aux moyens mis à la disposition des colectivités locales. S'agissant de la CSG, il est favorable à une baisse de celle-ci pour les revenus les plus modestes.


 


Budget 1999 : fait-on le maximum pour l'emploi ?
La question est de savoir si le gouvernement de la gauche plurielle se sert pleinement de l'arme budgétaire en faveur de l'emploi car son principal engagement devant les citoyens, c'est de donner la priorité absolue à l'emploi.

- qu'en est-il des baisses d'impôts ? un véritable déséquilibre s'installe entre le geste fort pour les entreprises (8,4 milliards en 1998 pour la baisse de la taxe professionnelle dès 1999) et la faiblesse de ceux en faveur des ménages. On sait pourtant que ces cadeaux n'ont aucun effet sur l'emploi.

Le MDC avait proposé que la part de taxe professionnelle assise sur les salaires le soit sur la valeur ajoutée de l'entreprise. S'il avait été suivi par le Gouvernement, les 60 milliards de francs ainsi dégagés sur 5 ans auraient pu servir à soutenir la demande, notamment par des baisses de TVA. Chacun sait bien aujourd'hui qu'une demande soutenue peut seule développer l'emploi et rendre crédible l'ambition de croissance du Gouvernement.
- qu'en est-il des baisses de TVA, générales ou sectorielles ? il apparaît dès à présent que le gouvernement est bien timide dans sa négociation avec Bruxelles concernant la mise sur pied d'un taux intermédiaire de TVA. Le Parlement a pourtant montré récemment, sur un autre sujet, comment faire fortement pression dans le but d'obtenir la modification d'une directive.
- pour ce qui est du remboursement de la dette, est-il opportun d'y consacrer 20 milliards de francs dès cette année? Face à la crise en Asie et en Russie, face à la crise boursière, il apparaît que notre reprise est beaucoup trop fragile, beaucoup trop récente, pour que l'on y consacre une somme si importante au désendettement dès cette année.
- les dépenses de l'Etat ne croissent que de 1%, c'est la stagnation.

Les Parlementaires du MDC souhaitent que le Parlement puisse encore modifier substantiellement le projet de budget car l'engagement de la Gauche plurielle c'est en effet d'utiliser pleinement le levier budgétaire en faveur de l'emploi.
 
 



Projet de loi de finances 1999 - débat sur la fiscalité Roland Carraz, député MDC  (14/10/98)
Le Gouvernement aborde la discussion budgétaire dans des conditions économiques internationales plus difficiles que l'an dernier : la croissance française qui reste forte, pourrait être ébranlée par un effondrement du dollar ou des marchés financiers.
Les parlementaires du MDC ne partagent pas pour autant les arguments de l'opposition et se réjouissent de la volonté maintenue du Gouvernement, au service d'une ambition de croissance de 2,7% à laquelle il faut se tenir.
Nous pourrions nous inquiéter davantage de la baisse du dollar et des mouvements erratiques des monnaies. 
Mais ce qui nous inquiète le plus est "la dictature des bigoudis" : je fais référence à ces vieilles dames américaines qui symbolisent l'emprise excessive des fonds de pension sur le système financier international. 
Nous ne pouvons que vous encourager, Monsieur le Ministre, à mener une lutte réputée contre ce système absurde qui pénalise les salariés eux-mêmes. Il faut agir pour réformer le système financier et le système monétaire international.
 

Vous tirez les leçons de cet environnement : le Gouvernement choisit la prudence, il a raison de ne pas s'engager dans l'hypothèse d'un accident conjoncturel mais de conserver toutefois des marges pour adapter son action en fonction de la situation. Ses choix sont donc équilibrés : baisse modérée du déficit et de la dette, hausse modérée des dépenses de l'Etat. Nous ne contestons pas ce choix mais nous nous interrogeons. Le Gouvernement n'aurait-il pas pu se servir mieux de l'outil budgétaire comme arme au service de l'emploi ? Se donne-t-il tous les moyens pour stimuler la croissance intérieure et bâtir une plus grande justice sociale? J'examinerai à cet égard la fiscalité, la dépense publique enfin la politique européenne.
En matière fiscale tout d'abord, nous sommes favorables à des évolutions sur la TVA. Nous avons déposé des amendements pour la réduire sur certains produits et nous soutiendrons tous les amendements dans ce sens. Vous avez fait des ouvertures sur les travaux à domicile : nous souhaitons ouvrir le débat sur certains produits culturels, livres ou CD et sur des produits alimentaires ou domestiques de première nécessité. Sans oublier la restauration, secteur où règne une inégalité criante. 

La baisse de la TVA est un engagement électoral de la majorité. Tout milite pour une telle mesure et nous déplorons de voir sur ce sujet s'exercer, là encore, la souveraineté de Bruxelles.
Nous sommes également favorables à un durcissement de l'impôt de solidarité sur les grosses fortunes en faisant évoluer son taux. Quant à l'impôt sur le revenu, le plus juste qui soit dans son principe puisque sa progressivité permet une réelle redistribution, nous réclamons au Gouvernement plus d'audace dans cette direction : il ne s'agit pas de diminuer la part de cet impôt dans les recettes de l'Etat mais de le rendre plus juste et de rétablir le lien entre le citoyen et l'Etat par le biais de la contribution. Il faut dont à la fois mieux redistribuer et mieux  responsabiliser.
 Dans cet esprit, nous approuvons le plafonnement des avantages liés au quotient familial, en regrettant que ce système continue à défavoriser les familles modestes. C'est pourquoi le MDC soutient l'idée d'un abattement d'impôt forfaitaire par enfant fixé à 11.000F.
Quelques observations sur la taxe professionnelle. Le geste spectaculaire en faveur des entreprises qui contraste avec le faible effort consenti aux ménages, aura-t-il un effet réel sur l'emploi ? Nous aurions préféré que la part de la taxe professionnelle assise sur les salaires le soit sur la valeur ajoutée de l'entreprise. Les soixante milliards ainsi dégagés auraient pu servir à soutenir la demande intérieure, priorité des priorités.

 

Pour soutenir la croissance vous avez l'arme de la dépense publique ; vous avez choisi de limiter la croissance à 1%, nous aurions aimé un peu plus et nous ne considérons pas la réduction du déficit que vous avez décidée comme un impératif absolu. Nous sommes satisfaits bien sûr de voir augmenter des budgets comme ceux de la ville, de la justice, de l'emploie et de la solidarité. Nous reviendrons au cours du débat sur les mesures concernant l'éducation et la sécurité.
Je conclurai sur l'Europe. Les parlementaires du MDC partagent la volonté du Premier Ministre de soutenir fortement la croissance en Europe.
L'arrivée au pouvoir des sociaux-démocrates allemands devrait faciliter la mise en oeuvre d'une nouvelle politique économique et monétaire européenne.
Nous demandons au Gouvernement d'agir pour une meilleure coordination des politiques budgétaires nationales en faveur de la croissance et de l'emploi. Nous insistons à nouveau pour une sortie du pacte de stabilité et pour un gouvernement économique européen qui permettrait un retour en force du politique et l'affirmation de son primat sur les autorités monétaires. Bien entendu, les déclarations de Mr O. Lafontaine en faveur d'une baisse des taux et son rappel à l'ordre adressé à la Banque centrale européenne ne peuvent que nous réjouir.
Nous approuvons la proposition française d'un grand emprunt européen au service de grands travaux. Plus que jamais la France doit trouver, hors des sentiers battus du libéralisme et des contraintes monétaires, les voies d'une croissance forte créatrice de richesses et d'emplois. Nous souhaitons que le Parlement puisse modifier substantiellement ce projet pour en faire un levier puissant au service de la croissance, de la consommation des ménages et de l'emploi.



Economie finances, communiqué de G. SARRE, Président délégué (9 septembre 1998)
L'adoption aujourd'hui par le Conseil des Ministres du projet de loi de finance est conforme dans ses grandes lignes à la présentation qui en a été faite le 22 juillet dernier. A tort peut-être, car depuis le début de l'été la crise financière s'est encore approfondie.
Certes, pour 1999, la prévision de croissance a été revue d'un dixième de point à 2,7%. Mais pour tenir cet objectif, encore faudra-t-il que la demande intérieure, consommation et investissement, reste résolument orientée à la hausse. Dans un contexte international de plus en plus incertain, le budget de l'Etat devrait anticiper sur l'évolution de la crise financière, monétaire et boursière et soutenir encore plus activement la demande intérieure, seul gros moteur de la croissance aujourd'hui et demain. Il est donc essentiel de favoriser davantage la progression du pouvoir d'achat.
Si on peut se féliciter de la réduction du coût du travail par la suppression de la masse salariale dans la base de la taxe professionnelle, l'engagement de cette réforme aujourd'hui dans un contexte international incertain pourrait ne pas être opportun. Son coût extrêmement lourd, 63 milliards de francs, pèsera sur les choix budgétaires et les possibilités d'autres réformes fiscales pendant cinq ans, cinq années pour lesquelles l'horizon financier, monétaire et boursier n'est rien moins que sombre.

Le pire n'étant heureusement jamais sûr, le Mouvement des Citoyens espère que, rapidement pourront être engagées les réformes fiscales qu'appellent la justice sociale et l'efficacité économique (baisse de la TVA et financement de la Sécurité sociale assis sur la création de richesses).