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En avant vers les assises du Pôle Républicain !

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À trois jours de la tenue des assises du Pôle républicain, que précédera le Congrès au cours duquel le Mouvement des Citoyens cessera d'exister pour se fondre dans l'organisation en création, son Secrétariat national s'est réuni une dernière fois pour faire le point de la situation politique dans laquelle se préparait cette grande échéance politique. Des inquiétudes, surgies ici et là et, nous devons le dire, bien souvent, à la lecture ou à l'écoute de médias plus préoccupés de sensationnel que de rendre effectivement compte de ce que nous sommes réellement, sont parvenues jusqu'à nous au cours des réunions préparatoires au Congrès qui se sont tenues ces jours derniers à travers toute la France. Nous avons souhaité exprimer ici clairement l'état d'esprit qui est le nôtre, afin de lever pour chacun toutes les ambiguïtés qui ont pu se glisser à la faveur de divers commentaires erronés ou malveillants que nous avons connus ces derniers temps.

 

I - Nous sommes fiers de notre campagne
II - Nous avons contribué à rassembler le Pôle républicain dont la France a besoin
III - On nous dit : le Mouvement des Citoyens était une formation de gauche, le Pôle républicain sera-t-il une formation de gauche ?
IV - On nous dit : dans ces conditions comment serez-vous représentés à l'Assemblée nationale ?

 


 

Nous considérons comme particulièrement claire et honnête la position qui a été la nôtre durant toute cette campagne exprimant ce que nous pensions, ne cachant jamais d'où nous venions, ni où nous proposions aux Français d'aller.
I Nous sommes fiers de notre campagne

Aux procès en sorcellerie qui nous sont faits par les dirigeants socialistes et les commentateurs qui leurs sont le plus proches, nous répondons que nous ne sommes pas la cause de l'échec de Lionel Jospin et de la présence du Front National au second tour. Il serait facile de démontrer arithmétiquement que les 600 000 électeurs traditionnels de la droite parlementaire et les 900 000 électeurs traditionnels de la gauche parlementaire qui se sont portés sur notre candidat ne sont pas ceux qui ont fait reculer le candidat du PS de plusieurs millions de voix entre 1995 et 2002. On pourrait aussi ajouter que les partis de sa coalition qui, ensemble, étaient au gouvernement jusqu'au 5 mai, représentent plus de voix potentiellement en mesure de sauver le chef de ce gouvernement que celles qui se sont portées sur notre candidat. Mais plus profondément, force nous est de constater que c'est une politique tournant le dos aux engagements fondateurs contenus dans le discours de politique générale du Premier ministre en juin 1997, " faire en tous domaines retour à la République ", qui est la cause de la défection de l'électorat populaire qui avait fait la victoire de juin 1997. Le refus de prendre à bras le corps la politique de sécurité, de la mener conjointement avec une politique généreuse d'accès à la citoyenneté pour les jeunes de nos quartiers populaires ; le choix du démantèlement de la souveraineté nationale et de l'autorité de la loi égale pour tous, pour complaire à quelques poseurs de bombes qui prennent en otage nos compatriotes de Corse ; l'annonce faite, face à la mondialisation, aux délocalisations, aux plans sociaux, que l'Etat ne pouvait désormais plus rien ; la politique du tout pour la finance et la privatisation des services publics, voilà les raisons ! Voici ce qui a contribué à désespérer les plus fragilisés de nos concitoyens et les a poussés dans les bras du démagogue d'extrême droite. Ce n'est pas faute que Jean-Pierre Chevènement ait mis en garde contre ces dangers pendant des années, d'abord de l'intérieur du gouvernement, puis de l'extérieur, quand il est apparu qu'il n'était plus possible de cautionner plus longtemps ces dérives effectuées au nom de la gauche. Nous considérons comme particulièrement claire et honnête la position qui a été la nôtre durant toute cette campagne exprimant ce que nous pensions, ne cachant jamais d'où nous venions, ni où nous proposions aux Français d'aller. Rassemblant des dizaines de milliers de militants dans une perspective républicaine et sur la base d'un programme, mettant en avant l'effort, et ne cédant jamais à aucune démagogie.

 

 

 
la plus grande marque d'engagement du Mouvement des Citoyens est sa propre disparition pour permettre la naissance d'un nouveau parti politique porteur de l'espoir des républicains
II Nous avons contribué à rassembler le Pôle républicain dont la France a besoin

C'était le titre de la résolution de notre Congrès de Marseille : " constituer le Pôle républicain dont la France a besoin ", nous avons fait ce que nous disions. Autour de la candidature de Jean-Pierre Chevènement se sont rassemblés des militants venus de tous horizons avec en vue la refondation républicaine de la France. Dans les périodes graves de son histoire, la France a toujours vu se constituer ces rassemblements de femmes et d'hommes qui, au-delà de leurs histoires politiques passées, à droite ou à gauche de l'échiquier politique traditionnel, s'engagent pour relever le pays. Ce pôle républicain on y trouve des militants venus du gaullisme, comme de l'extrême gauche, du mouvement socialiste, du courant radical ou du mouvement laïque, du mouvement communiste ou de la jeunesse républicaine. Par-delà les personnalités brillantes qui l'ont rejoint, il est surtout fait de dizaines de milliers de simples citoyens qui, en conscience, librement, ont pris la décision de rejoindre la démarche portée par Jean-Pierre Chevènement dans ce combat de l'élection présidentielle. Cette démarche a vocation à durer. C'est ce pôle que nous avions appelé de nos vœux qui se constitue aujourd'hui. C'est pour cela que nous considérons que la plus grande marque d'engagement du Mouvement des Citoyens dans cette démarche est sa propre disparition pour permettre la naissance d'un nouveau parti politique porteur de l'espoir des républicains.

 

 

 
Une droite qui oublie la Nation, une gauche qui oublie le Peuple, non ce n'est pas cela la république. Non ce n'est pas ça l'avenir !
III On nous dit : le Mouvement des Citoyens était une formation de gauche, le Pôle républicain sera-t-il une formation de gauche ?

Aujourd'hui trop de repères ont été brouillés, trop de mots galvaudés, trop d'étiquettes volées. Quand on voit le gouvernement de la gauche privatiser plus que ceux de la droite réunis, lorsqu'on voit ceux qui prétendent être le parti gaulliste tenter de démanteler la justice à travers l'indépendance des parquets et s'efforcer d'inscrire définitivement la France dans l'OTAN, on comprend qu'un cycle s'achève. On comprend que ces partis qui ont porté la vie politique de la France au siècle passé sont épuisés. Une droite qui oublie la Nation, une gauche qui oublie le Peuple, non ce n'est pas cela la république. Non ce n'est pas ça l'avenir ! Parce que nous ne voulons tromper personne, nous préférons nous définir par ce que nous sommes : nous sommes des républicains de progrès, des patriotes sociaux, qui se placent sans ambiguïté dans l'opposition à Jacques Chirac, Président nouvellement élu et à sa majorité composée des partis traditionnels de la droite parlementaire, aujourd'hui au gouvernement. Notre bataille, c'est la lutte pour la refondation de la République, contre le libéralisme sous toutes ses formes, le libéralisme social comme le social-libéralisme, et contre la mondialisation financière qui détruit notre tissu industriel, notre tissu social, notre richesse humaine ! Nous refusons de souscrire aux choix de ceux qui, sous l'étiquette de la gauche, se proposent d'accompagner la mondialisation libérale en pansant les plaies par une politique d'assistanat du berceau au tombeau pour le Peuple, ou de ceux qui, sous l'étiquette de la droite, s'empressent de proclamer les vertus de la " mondialisation heureuse " pour y dissoudre la France.

 
 
Nous considérons qu'il existe aujourd'hui quatre oppositions au Président nouvellement élu, l'extrême gauche, l'extrême droite, la Gauche unie et le Pôle républicain.
IV On nous dit : dans ces conditions comment serez-vous représentés à l'Assemblée nationale ?

La proposition faite par le pôle républicain aux formations de l'opposition parlementaire démocratique est très claire. Nous considérons qu'il existe aujourd'hui quatre oppositions au Président nouvellement élu, l'extrême gauche, l'extrême droite, la Gauche unie et le Pôle républicain. Deux de ces oppositions sont constituées de formations démocratiques qui siègent à l'Assemblée nationale. Il nous semble conforme à l'esprit républicain de favoriser au Parlement une représentation pluraliste des oppositions démocratiques. Dans ce sens, nous avons fait au Parti socialiste qui anime une des oppositions, une proposition simple : un code de bonne conduite pourrait être adopté entre oppositions qui ne parta-gent pas les mêmes vues politiques, mais seraient d'accord sur la nécessité du pluralisme démocratique de la représentation parlementaire, tant face aux représentants du gouvernement Chirac que face à l'extrême droite. Notre proposition est sans condition d'accord politique d'orientation. Un tel accord en effet ne saurait être trouvé pour les raisons de fond évoquées précédemment. Nous proposons simplement que, sans préalable, dans 80 circonscriptions sur les 577 que compte le pays, à proportion du résultat réciproque de nos candidats au premier tour de la présidentielle, nous retirions réciproquement nos candidatures, lors du premier tour des élections législatives, pour permettre à des candidats de diverses formations de l'opposition démocratique d'être élus à l'Assemblée nationale. Ceci interviendrait notamment dans des circonscriptions ou, en cas de compétition, le mode de scrutin risquerait de les éliminer. Chaque parti choisissant les circonscriptions qui correspondent à sa proportion des 80. Refuser notre proposition c'est refuser le pluralisme démocratique dans l'opposition parlementaire. C'est tenter de lancer un interdit contre la présence d'un courant démocratique à l'Assemblée. Dans la crise que connaît la France, refuser ainsi le pluralisme est une responsabilité grave que nous demandons aux dirigeants du Parti socialiste, en conscience, de ne pas prendre. Mettre une condition de programme politique à ce code de bonne conduite, c'est le refuser. Nous ne demandons pas aux socialistes d'abjurer leurs convictions, qu'ils ne nous demandent pas de renier les nôtres, de toute façon, nous ne le ferions pas ! Avec un tel code de bonne conduite, dans la clarté, dans l'honnêteté pourrait ainsi avoir lieu la confrontation démocratique dont notre pays a tellement besoin pour préparer l'avenir. Dans le cas contraire, le Pôle républicain s'efforcera dans chacune des 577 circonscriptions de proposer aux Français qui ont été sensibles au message de Jean-Pierre Chevènement de voter pour un candidat qui portera ses couleurs.