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Intervention de Georges SARRE

Rassemblement du Pôle républicain

CNIT-La Défense - Samedi 19 janvier 2002

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Chers Amis,

Qui sommes nous ?
Nous venons de tous les horizons politiques. Nous venons du Parti socialiste, par le Mouvement des Citoyens ou sans y être passés. Nous venons du RPR, par le RPF ou directement. Nous venons de l'UDF ou du gauchisme. Nous venons du Parti communiste ou du radicalisme. Nous venons encore d'ailleurs, ou tout simplement nous attendions un moment fort, tel que celui-ci, pour s'engager, pour s'unir.

Nous souhaitons réussir l'amalgame de toutes ces composantes, l'amalgame entre tous, pour le succès de la candidature de Jean-Pierre Chevènement.

Nous bâtissons un Pôle républicain.

Qu'est ce que le Pôle républicain ? 

 


 

Nous accueillons tous ceux qui se retrouvent dans les dix grands axes énoncés à Vincennes par Jean-Pierre Chevènement le 9 septembre dernier.
Le Pôle républicain, c'est un rassemblement qui soutient l'homme de la Nation, pour relever la France avec la République.

Le Pôle républicain soutient un homme libre, qui ne dépend pas d'un appareil glouton, qui n'a pas à remercier aux dépens de la République. C'est une force politique qui se lève pour changer la donne politique en France et en Europe, parce que la France est menacée dans son être et la République remise en question.

Le Pôle républicain, c'est nous dans notre diversité, dans nos originalités, c'est nous avec nos parcours, nos individualités, nos formations, nos clubs, nos associations. C'est nous et c'est aussi tous ceux qui vont nous rejoindre, qui doivent nous rejoindre. Et nous gardons notre identité, nous resterons ce que nous sommes avec la fierté d'être ce que nous sommes.

Car, le Pôle républicain doit encore s'élargir, doit toujours s'élargir. Il est ouvert en permanence. Nous ne saurions émettre d'exclusives. Nous ne distribuerons pas de label. Nous accueillons tous ceux qui se retrouvent dans les dix grands axes énoncés à Vincennes par Jean-Pierre Chevènement le 9 septembre dernier.

 

 
il n'y a aucune raison d'être fier de se dire de gauche quand on a abandonné la République

Notre diversité étonne, pourquoi ? C'est notre réussite d'être si nombreux, d'être si divers. Si les autres pouvaient en faire autant il ne s'en priveraient pas. Ce que je demande à tous les membres des comités de soutien, c'est d'inviter leurs amis, ceux qui sont restés sur le bord du chemin, de faire la même démarche, le même itinéraire que vous-même, qu'eux même !
Il n'y a nulle honte à être de droite quand on défend la République.

En revanche, il n'y a aucune raison d'être fier de se dire de gauche quand on a abandonné la République. Je pense à la Corse, au processus de Matignon, au tractations avec Talamoni, à la censure de l'article 1 de la loi sur la Corse, à la bombe posée hier devant l'habitation d'un juge, quel échec !
C'est ça la gauche ?
Elle est belle !

 
   
arrière l'esprit de boutique, quand nous construisons une grande surface !

Regardez un instant les autres.

D'abord, l'union en mouvement vers les honneurs et les places. Ils n'ont tellement rien à dire que Jacques Chirac commence à nous faire le coup de la fracture citoyenne. Pense-t-il-lui aussi que les Français ont la mémoire courte. Mais, autour de lui, ils s'y voient déjà. Les Français stupéfaits contemplent le pugilat de tous ceux qui s'autoproclament déjà premier ministre, Sarkozy, le petit gars de ma banlieue ouest, Douste-Blazy, le cardiologue de toutes les urgences, Fillon, qui se prend pour un Seguin sans barbe, Raffarin, qui en oublie le candidat de son parti, Barnier, le montagnard. Et j'en oublie…
Jamais avare de promesses, Jacques Chirac pratique un " surbooking " pour les places, à faire pâlir toutes les compagnies aériennes.

Ensuite, les passionnantes négociations entre verts et socialistes. Par ses attaques mesquines contre Jean-Pierre Chevènement, il y en a un l'historien Mamère qui espère mettre dans sa hotte une, deux, trois circonscriptions supplémentaires. C'est le prix à payer pour satisfaire les appétits de ses amis. Il doit défendre son propre environnement à défaut d'avoir défendu celui des Français pendant cinq ans. Mais, rien n'y fait, il baisse dans les sondages, même avec Dany en roue de secours réchappée. Avec eux aussi la chasse aux places est ouverte.

Devant ces tristes comédies, n'ayez pas peur ! N'ayons pas peur ! L'avenir appartient à la République.

Alors, foin de querelles de chapelles, quand nous bâtissons une cathédrale !

Alors, arrière l'esprit de boutique, quand nous construisons une grande surface !

Alors, dehors tout ce qui grenouille, magouille, et scribouille, quand la République nous appelle !
Dans la demeure de Marianne, il y a de la place pour tout le monde !

 

 

 
Rejetons le régime des partis et des appétits que les autres veulent restaurer !

Ensemble, oui tous ensemble, édifions la maison République ! Rejetons le régime des partis et des appétits que les autres veulent restaurer !

Les Français ne sont pas dupes. Jamais à trois mois du scrutin, un Président sortant ne fut si bas dans les intentions de vote : à peine plus de 25 % ! Jamais un Premier Ministre sortant ne fut de même si bas : bien moins de 25 %. Souvenez-vous, il y a sept ans, à la même époque, Edouard Balladur était soi-disant élu. Qu'est ce que cela veut dire ? Non pas que le thermomètre se trompe ; cela veut dire que nous avons, que le Pôle Républicain a une formidable marge d'action. Sachons l'utiliser, sachons mobiliser, sachons créer des comités de soutien, partout dans les communes, les arrondissements et les cantons.

Ne nous laissons pas impressionner par nos adversaires. Ils méprisent tellement les électeurs qu'ils en espèrent au moment du vote un réflexe pavlovien pour la gauche, ou pour la droite, sur la scène du grand théâtre du Pareil au même. Eh bien prenons les au mot ! Et voyons s'ils sont fidèles à cette gauche, à cette droite dont ils se réclament.

 
   
La gauche, c'était la patrie, et la droite l'honneur de servir, Lionel Jospin et Jacques Chirac, c'est l'abandon du drapeau tricolore à Jean-Marie Le Pen.

La gauche, c'était le social ; Martine Aubry, c'est le retour au CIP d'Edouard Balladur sous couvert du contrat-autonomie, proposé par le programme socialiste.

La droite, c'était l'armée ; Jacques Chirac, c'est la France désarmée, la force de frappe devenue bientôt obsolète, le service militaire supprimé sans système de substitution.

La gauche, c'était le service public ; Laurent Fabius, c'est l'abandon programmé de France Télécom, c'est l'ouverture au capital pour EDF-GDF, c'est l'abandon en catimini de la Poste, et tous ces abandons en faveur de prédateurs, des fonds de pension américains. Adieu services publics, aménagement du territoire, égalité des citoyens.

La droite, c'était l'ordre ; Jacques Chirac, c'est le concepteur du désordre judiciaire ! Lionel Jospin est l'exécuteur : par l'indépendance des parquets. Chaque procureur ayant sa politique.

La gauche, c'était le monde du travail ; Lionel Jospin, c'est les inclus dans la mondialisation libérale, quand pour un tiers, les actifs sont aujourd'hui des ouvriers, trop souvent méprisés, oubliés, sous-payés et les exclus dont on maintient tout juste le tête au dessus de l'eau, qu'ont ils fait pour eux ?

La droite, c'était la nation ; Jacques Chirac, c'est la soumission à Bruxelles, l'intégration dans l'OTAN, et demain la constitution européenne. Lionel Jospin l'accompagne et montre son accord à la virgule près sur tous les sujets essentiels.

La gauche, c'était la production, et la droite l'entreprise ; Lionel Jospin et Jacques Chirac, c'est la multinationale qui pille et qui délocalise.

La gauche, c'était la patrie, et la droite l'honneur de servir, Lionel Jospin et Jacques Chirac, c'est l'abandon du drapeau tricolore à Jean-Marie Le Pen.

La gauche, c'était la justice sociale, et la droite la politique familiale ; Lionel Jospin et Jacques Chirac, c'est le refus de traiter du régime des retraites, laissant les Français dans l'inquiétude.

 

 

 
Vous voyez pourquoi nos deux sortants veulent limiter le débat, faute de pouvoir l'annuler.

Vous voyez pourquoi nos deux sortants veulent limiter le débat, faute de pouvoir l'annuler. Leur retard pour se déclarer ouvertement est une ruse de communication. Ils veulent éviter que les Français s'aperçoivent de leur similitude. Ils veulent éviter que les Français s'aperçoivent que la seule alternative est Jean-Pierre Chevènement.

Ainsi, il y a quelques jours, nos deux sortants ont envoyé débattre leurs lieutenants : Laurent Fabius et Alain Juppé.

Las ! Il n'y a pas eu de débat, il n'y eut qu'un constat. Le constat de leur accord profond.

Las ! L'exercice fut à intérêt limité. Nos deux compères se refusèrent à aborder les problèmes de fond.

Pourtant, les organisateurs étaient une pléiade d'économistes venus de tous les horizons politiques et professionnels. Ils posèrent les bonnes questions. La plus terrible avait l'aspect d'une conclusion-catastrophe :
" Paris, Buenos Aires de l'Europe ?
Et ces gens là viendraient nous demander de nous expliquer, ce serait une farce. A nous de leur demander des comptes !

 
   
on chuchote que Jean-Pierre Chevènement aurait soupé avec le diable

Oui, malheureusement, si la France ne connaît pas un sursaut républicain, la France suivra à un terme plus ou moins proche le chemin de l'Argentine, un pays sans Etat, un pays sans industrie, un pays sans service public.

Chacun mesure à quel défi nous nous affrontons ensemble ! Ne nous laissons pas enliser dans les polémiques subalternes ou dans les fausses confidences répandues par nos adversaires.

Ainsi, certain se sont indignés de la visite de Jean-Pierre Chevènement en Tunisie, tronquant ses propos, ignorant volontairement ceux qui allaient contre leur thèse.

Dans un hebdomadaire, il est écrit que Jean-Pierre Chevènement s'interrogerait sur la privatisation de France 2. Il a, au contraire, indiqué qu'après une longue réflexion il est pour mettre fin à la publicité sur le service public, en imaginant un autre mode de financement.

Ainsi, on chuchote que Jean-Pierre Chevènement aurait soupé avec le diable. Des milieux qui se disent bien informés prétendent qu'il aurait déjeuné avec Philippe de Villiers. D'autres tiennent, au contraire, de source sûr qu'il aurait dîné. Philippe de Villiers a démenti. Qui peut croire qu'une telle rencontre a eu lieu ? Balayez ces mensonges, les rumeurs, les provocations !.

 

 
Il nous reste trois mois pour que le Pôle républicain soit le socle de la majorité présidentielle de demain.

Chers Amis,

L'heure de vérité approche !
Ayons confiance, il nous reste trois mois pour gagner. Il nous reste trois mois pour que le Pôle républicain soit le socle de la majorité présidentielle de demain. Il nous reste trois mois d'action pour que Jean-Pierre Chevènement soit Président de la République.

Beaucoup dépend de nous, de notre travail, de notre enthousiasme, de notre force de conviction.

Nous tenons une chance historique. Nous avons un bon candidat, nous avons un candidat crédible, nous avons un candidat fiable. Nous conduisons une entreprise exemplaire de rénovation, de refondation.

Les Français le savent. Les Français le reconnaissent. Les Français le disent. Certains hésitent encore : les vieux tropismes. Les vieilles habitudes.
Mais, la victoire est à portée de main. La victoire est possible. La victoire est notre dynamique. La victoire est notre avenir.

Notre victoire sera celle de la France !
Notre victoire sera celle de la République !

Oui, pour la France !
Oui, pour la République !

Tous ensemble, oui tous ensemble, en avant !

Au travail !