La lettre de Jean-Pierre Chevènement pour les français de l'étranger format rtf Mes chers compatriotes, Vous êtes près de deux millions à vivre hors de nos frontières, binationaux pour moitié. Cadres et employés, chefs d'entreprise, agents de l'Etat, membres d'une ONG, enseignants et coopérants, étudiants, vous vivez, avec vos conjoints, dans des situations aussi diverses que le monde est varié. Loin des clichés de l'expatrié menant une vie dorée, la grande majorité d'entre vous dispose de revenus similaires à ceux de la moyenne des Français et beaucoup sont même confrontés à des situations difficiles : précarité, isolement, insécurité, … Fiers de votre identité, vous œuvrez aux échanges toujours nécessaires entre les cultures et, de retour en France, vos expériences enrichiront notre pays.

Votre implication dans la vie économique contribue à faire de la France le premier exportateur mondial par tête d'habitant.

Bi-nationaux, ou deuxièmes générations, vous révélez les liens étroits et affectifs qu'a tissés la France, au cours de son histoire, avec nombre de pays.

Je suis personnellement attentif à vos conditions de vie à l'étranger comme au maintien des liens qui vous rattachent étroitement au destin de notre communauté nationale.

A ce titre, j'ai conscience que la scolarisation de vos enfants est une question essentielle. L'école, en effet, est au cœur de la République et tout citoyen français doit pouvoir bénéficier, dans les meilleures conditions, de la transmission du savoir, à l'étranger autant qu'en métropole.

Pour ceux d'entre vous qui peuvent bénéficier du réseau de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE), l'augmentation régulière des frais d'écolage est souvent un obstacle. Pour y remédier, je souhaite à la fois encourager l'octroi de bourses scolaires et augmenter les moyens de notre réseau.

D'autres sont contraints de recourir, soit à l'enseignement à distance, soit au dispositif éducatif du pays d'accueil. A ce titre j'entends, notamment, promouvoir l'amélioration des prestations de notre système d'enseignement à distance et la recherche d'une plus large validation des diplômes obtenus à l' étranger.

 

Je sais aussi que vous aspirez légitimement à une protection sociale digne de ce nom.

La réforme de la Caisse des Français de l'étranger, dont j'approuve pleinement le principe, garantira aux revenus modestes une couverture et un accès aux soins.

Dans le même esprit, je serai attentif au sort de nos compatriotes qui, ayant régulièrement cotisé, ne bénéficient pas de la même indemnisation chômage que nos concitoyens de métropole. Il serait, en effet, anormal que la solidarité nationale exclue ceux qui vivent en dehors de nos frontières.

Plus généralement, vous êtes en droit d'attendre une prise en considération plus humaine de vos problèmes.

C'est particulièrement vrai des traumatismes résultant de la dissolution de couples mixtes s'agissant, en particulier, du sort des enfants issus de leur union.

Il en va de même de votre sécurité, lorsqu'elle est menacée.

 

Leur rôle irremplaçable doit être renforcé pour que soient encore mieux relayées vos attentes.

Enfin, le " retour au pays " est souvent mal vécu. L'ouverture, au sein des préfectures, d'un bureau spécialisé permettra de résoudre les principales difficultés liées à l'accomplissement de procédures parfois complexes, tant sur les plans social et fiscal, qu'en matière de logement de la famille et de scolarisation des enfants.

Mes chers compatriotes, toutes les propositions qui précèdent n'ont qu'un but : garantir le caractère indivisible de la Nation. Pour assurer leur mise en œuvre, je créerai un Secrétariat d'Etat des Français à l'étranger.

Jean-Pierre Chevènement

Nota Bene : Je vous invite à consulter sur mon site de campagne www.chevenement2002.net, les propositions vous concernant et plus largement mes dix propositions pour que vive la France dans la République.