La
République bafouée, insultée, démembrée,
La République assaillie par la somme des intérêts
particuliers quand l'intérêt général s'évanouit. |
La
République bafouée, insultée, démembrée,
La République assaillie par la somme des intérêts
particuliers quand l'intérêt général s'évanouit,
La République confondue avec ses apparences alors que ses apparences,
il est vrai, ne sont pas toujours très reluisantes, quand la
République est mal servie.
La
France humiliée, accusée, condamnée,
La France réduite à moins d'un centième de l'humanité
par celui-là même qui aurait du l'exalter,
La France dissoute dans une improbable Europe des régions par
ceux-là mêmes qui devraient la mobiliser.
La
Corse, la République, La France,
Oui, nous sommes fiers de ce triptyque,
Oui, nous le disons : nous aimons ce triptyque.
On nous dit ce triptyque dépassé, archaïque.

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Dans
la République, il n'est besoin que de citoyens conscients. |
On
nous vante à la place une autre triade : Communautés,
Europe, marché.
Nous
connaissons trop la traduction de chacun de ces termes : affrontements
intercommunautaires, bureaucratie bruxelloise, inégalités
accrues.
On nous dit : les accords de Matignon, c'est la seule politique possible.
Ce
refrain là, nous l'avons déjà entendu.
Ce refrain là, nous l'avons entendu au moment de la guerre
du Golfe.
Ce refrain là, nous l'avons entendu lors de la campagne sur
Maastricht.
Ce refrain là, nous l'avons entendu en faveur du franc fort,
qui a coûté plus de 1 million de chômeurs.
Mais, s'il n'y a qu'une seule politique possible, il n'y a plus de
débat démocratique possible.
Or, précisément, c'est ce débat qui fonde la
République.
On nous dit qu'il n'est nul besoin de conscience républicaine.
Hé bien, c'est vrai, nous sommes d'accord, nous sommes pleinement
d'accord.
Dans la République, il n'y a nulle conscience au-dessus des
citoyens.
Dans la République, il n'est besoin que de citoyens conscients.
Nous voulons être ces citoyens conscients.
Nous voulons rassembler de plus en plus de citoyens conscients.

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Cette
première réunion à Paris est l'antidote au poison
appelé processus de Matignon et qui empoissonne la société
française toute entière. |
Nous
voulons que tous les citoyens soient conscients.
C'est pour cela que nous sommes là ce soir
C'est pour favoriser cette prise de conscience, cette prise de conscience
sur la Corse, sur la République, sur la France.
Citoyens
de Corse, de Paris et d'ailleurs,
Citoyens de la République française,
Cette
première réunion à Paris est l'antidote au poison
appelé processus de Matignon et qui empoissonne la société
française toute entière.
Il
faut dénoncer et lutter contre cet empoissonnement anti citoyen.
Partout, en toutes circonstances nous lutterons, pour que la République
soit partout chez elle.
Nous
le ferons par le verbe et la plume,
Nous le ferons par le réveil et la mobilisation des citoyens,
Nous le ferons par fidélité aux principes fondateurs
de la grande Révolution française.

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Consulter
l'Assemblée territoriale, avant le Conseil d'Etat, avant la délibération
du Conseil des ministres n'est pas de bonne méthode. |
Aujourd'hui,
les députés du Mouvement des Citoyens ont refusé
de participer à la mission d'information sur la Corse.
En
effet, nous ne voulons pas servir de caution et d'alibi au Président
de la commission des lois, qui est à l'origine de cette initiative
et nous sommes opposés à cette entreprise qui n'est rien
d'autre qu'une manœuvre visant à préparer le passage
de projet gouvernemental.
Nous
ne sommes pas d'accord non plus avec la démarche qui consiste
à faire délibérer l'Assemblée territoriale
de Corse sur un projet de loi gouvernemental. Consulter l'Assemblée
territoriale, avant le Conseil d'Etat, avant la délibération
du Conseil des ministres n'est pas de bonne méthode.
Enfin,
il n'est pas dans l'esprit de la République de demander formellement
aux députés de préparer la loi.
Les
choses doivent être claires : le gouvernement présente
son texte et le Parlement débat et vote.
En
passant à l'acte, nous agissons.
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