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INTERVENTION DE GEORGES SARRE
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" POUR LA CORSE DANS LA REPUBLIQUE "

Réunion publique à la Mutualité
Mardi 14 Novembre 2000

La Corse, la République, la France,
Triptyque fondamental,
triptyque indissoluble,
triptyque consubstantielle,
Triptyque pour lequel nous sommes réunis ce soir, parce que ce triptyque est combattu.

La Corse livrée, menacée, abandonnée,
La Corse saisie par une minorité habile à manier la menace, le chantage, l'explosif,
La Corse où les politiciens s'arrogent impunément des pouvoirs que le peuple ne leur a pas délégués.


La République bafouée, insultée, démembrée,
La République assaillie par la somme des intérêts particuliers quand l'intérêt général s'évanouit.

La République bafouée, insultée, démembrée,
La République assaillie par la somme des intérêts particuliers quand l'intérêt général s'évanouit,
La République confondue avec ses apparences alors que ses apparences, il est vrai, ne sont pas toujours très reluisantes, quand la République est mal servie.

La France humiliée, accusée, condamnée,
La France réduite à moins d'un centième de l'humanité par celui-là même qui aurait du l'exalter,
La France dissoute dans une improbable Europe des régions par ceux-là mêmes qui devraient la mobiliser.

La Corse, la République, La France,
Oui, nous sommes fiers de ce triptyque,
Oui, nous le disons : nous aimons ce triptyque.
On nous dit ce triptyque dépassé, archaïque.

Dans la République, il n'est besoin que de citoyens conscients.

On nous vante à la place une autre triade : Communautés, Europe, marché.

Nous connaissons trop la traduction de chacun de ces termes : affrontements intercommunautaires, bureaucratie bruxelloise, inégalités accrues.
On nous dit : les accords de Matignon, c'est la seule politique possible.

Ce refrain là, nous l'avons déjà entendu.
Ce refrain là, nous l'avons entendu au moment de la guerre du Golfe.
Ce refrain là, nous l'avons entendu lors de la campagne sur Maastricht.
Ce refrain là, nous l'avons entendu en faveur du franc fort, qui a coûté plus de 1 million de chômeurs.
Mais, s'il n'y a qu'une seule politique possible, il n'y a plus de débat démocratique possible.
Or, précisément, c'est ce débat qui fonde la République.
On nous dit qu'il n'est nul besoin de conscience républicaine. Hé bien, c'est vrai, nous sommes d'accord, nous sommes pleinement d'accord.
Dans la République, il n'y a nulle conscience au-dessus des citoyens.
Dans la République, il n'est besoin que de citoyens conscients.
Nous voulons être ces citoyens conscients.
Nous voulons rassembler de plus en plus de citoyens conscients.

Cette première réunion à Paris est l'antidote au poison appelé processus de Matignon et qui empoissonne la société française toute entière.

Nous voulons que tous les citoyens soient conscients.
C'est pour cela que nous sommes là ce soir
C'est pour favoriser cette prise de conscience, cette prise de conscience sur la Corse, sur la République, sur la France.

Citoyens de Corse, de Paris et d'ailleurs,
Citoyens de la République française,

Cette première réunion à Paris est l'antidote au poison appelé processus de Matignon et qui empoissonne la société française toute entière.

Il faut dénoncer et lutter contre cet empoissonnement anti citoyen.
Partout, en toutes circonstances nous lutterons, pour que la République soit partout chez elle.

Nous le ferons par le verbe et la plume,
Nous le ferons par le réveil et la mobilisation des citoyens,
Nous le ferons par fidélité aux principes fondateurs de la grande Révolution française.

 

Consulter l'Assemblée territoriale, avant le Conseil d'Etat, avant la délibération du Conseil des ministres n'est pas de bonne méthode.
Aujourd'hui, les députés du Mouvement des Citoyens ont refusé de participer à la mission d'information sur la Corse.

En effet, nous ne voulons pas servir de caution et d'alibi au Président de la commission des lois, qui est à l'origine de cette initiative et nous sommes opposés à cette entreprise qui n'est rien d'autre qu'une manœuvre visant à préparer le passage de projet gouvernemental.

Nous ne sommes pas d'accord non plus avec la démarche qui consiste à faire délibérer l'Assemblée territoriale de Corse sur un projet de loi gouvernemental. Consulter l'Assemblée territoriale, avant le Conseil d'Etat, avant la délibération du Conseil des ministres n'est pas de bonne méthode.

Enfin, il n'est pas dans l'esprit de la République de demander formellement aux députés de préparer la loi.

Les choses doivent être claires : le gouvernement présente son texte et le Parlement débat et vote.

En passant à l'acte, nous agissons.