Les archives de l'actualité au MDC

 

Les archives de l'actualité politique du mois de septembre 2000

Les Journées parlementaires du MDC et des verts
interventions de G. Sarre au format rtf

26/09/00
Tarification des chèques bancaires
Les établissements bancaires s'apprêtent tous à l'imposer
29/09/00
Lettre du MDC à Monsieur Laurent Fabius
La politique budgétaire est à nos yeux un instrument au service de la collectivité
15/09/00
Projet de budget 2001
N'en déplaise à ceux qui font passer avant tout la réduction des déficits, sa structure reste soumise aux contraintes de la rigueur
20/09/00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale
un geste significatif qui répond à l'exigence de solidarité
21/09/00
Brevet européens
La fin de l'obligation de traduction en français.
18/09/00

Trois mois de prison ferme infligée à José Bové
Une peine disproportionnée

14/09/00

Réduction de l'effet de serre
Il faut aller plus loin

11/09/00

Pour le synchrotron " Soleil "
Une bonne nouvelle pour la recherche française

11/09/00

Rentrée scolaire
Une augmentation des effectifs des établissements privés

12/09/00
Prix de l'essence
A l'Etat d'atténuer les trop grandes et trop brusques variations des marchés.
07/09/00

 

Assemblée nationale
26/09/00

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Journée parlementaire du MDC
Intervention de Georges SARRE

Le bilan de la session écoulée.

Les objectifs pour la nouvelle session :
la nécessité de saisir le Parlement en amont des décisions,
un débat sur l'énergie,
des éclaircissements sur l'épargne salariale.

Conclusion :
le refus de la politique de harcèlement systématique et de suivisme automatique
la
défense des intérêts des couches populaires et des classes moyennes dont l'alliance demeure le socle sur lequel peut se construire une république sociale.
Assemblée nationale
28/09/00

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Journées parlementaires des Verts

Intervention de Georges SARRE


M. G. Sarre à l'attention de M. le Ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie
29/09/00
cette mesure pèsera en premier lieu sur le budget des ménages aux revenus modestes

Question écrite sur la question de l'éventuelle facturation des chèques par les établissements bancaires.

G. Sarre relève que les établissements bancaires s'apprêtent tous à imposer à leurs clients la tarification des chèques, certains à partir du premier janvier prochain. Il note que cette mesure pèsera en premier lieu sur le budget des ménages aux revenus modestes dans la mesure où l'accès aux chèques gratuits sera vraisemblablement conditionné à l'importance des sommes déposées sur les comptes à vue selon certains projets dévoilés par la presse. Il insiste sur le fait que cette mesure entraînera un prélèvement lourd sur les finances des ménages dans la mesure ou le chèque, en dépit d'un certain fléchissement de son utilisation, demeure l'instrument privilégié de paiement des français.

La loi contre les exclusions votée en 1998 par le Parlement comprend un article 137 qui pose le principe d'un service bancaire de base.

Il relève à ce propos que le rapport annuel du Conseil national du crédit et du titre (CNCT) paru récemment, constate que 3,9 milliards de chèques ont été utilisés en 1998. Il remarque qu'une étude européenne récente indique une moyenne de 82 chèques émis par habitant en France contre 50 au Royaume Uni et 9 en Allemagne. Enfin, G. Sarre rappelle que la rémunération des comptes courants, présentée par les banques comme une compensation normale de la facturation des chèques, est actuellement interdite par notre réglementation.

G. Sarre rappelle de façon plus générale que la loi contre les exclusions votée en 1998 par le Parlement comprend un article 137 qui pose le principe d'un service bancaire de base. Il déplore par conséquent que le gouvernement n'ait pas pris depuis un décret en application de cet article donnant un contenu concret à ce droit fondamental à la bancarisation.

...adopter une position claire en faveur des ménages aux moyens financiers modestes en mettant en pratique le principe de la gratuité d'un certain nombre de services bancaires élémentaires...

Il constate que cet attentisme consacre l'abandon de fait du principe d'un service de base bancaire. Il note que ce recul suit l'échec des travaux de la Commission Jolivet consacrée à parvenir à un accord entre banquiers et consommateurs dans les premiers mois de cette année au sujet duquel il avait, en mai dernier, interrogé Mme La Secrétaire d'Etat chargée de la consommation.

C'est pourquoi G. SARRE demande à Monsieur le Ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie d'adopter une position claire en faveur des ménages aux moyens financiers modestes en mettant en pratique le principe de la gratuité d'un certain nombre de services bancaires élémentaires comprenant la gratuité des chèques. Il lui demande en outre de lui préciser ses intentions en ce qui concerne la réglementation de la rémunération des dépôts à vue.


 

 

Paris, le 15 septembre 2000

Georges SARRE
Ancien Ministre, Député de Paris, Conseiller de Paris
Maire du 11ème arrondissement

le budget 2001 tel qu'il se dessine s'inscrit dans la continuité des précédents, et reste marqué par le maintien d'une structure de rigueur

Monsieur Laurent Fabius Ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie
139, rue de Bercy 75572 Paris Cedex 12

Monsieur le Ministre,

Le retour d'une croissance supérieure à 3 % par an, est une bonne nouvelle. Après tant d'années, l'économie française est à nouveau sur le chemin de la création d'emplois. Le Mouvement des Citoyens s'en réjouit évidemment, tout en espérant que cette amélioration des perspectives sera durable.

Une bonne politique économique tient compte selon nous de plusieurs impératifs. La fiscalité doit servir un projet de justice sociale et de réduction des inégalités, ainsi que de stimulation de la croissance par une augmentation du pouvoir d'achat et le soutien à la consommation. La politique budgétaire est à nos yeux un instrument au service de la collectivité : or, le budget 2001 tel qu'il se dessine s'inscrit dans la continuité des précédents, et reste marqué par le maintien d'une structure de rigueur (croissance de 0,3 % seulement de la dépense publique de l'Etat alors que la croissance du PNB attendue serait de 3,5 %).

La baisse des impôts n'est pas appelée à devenir la priorité première pour la gauche.

En matière fiscale, l'annonce des propositions d'allègements d'impôts faites à la fin du mois d'août comporte des éléments favorables, alors que d'autres mesures nous semblent moins urgentes. Ainsi l'allègement de charges sur les bas salaires est-il une bonne façon de rendre du pouvoir d'achat aux couches salariées modestes. En revanche la baisse de l'impôt sur le revenu s'imposait avec moins d'évidence qu'une réforme de la taxe intérieure sur les produits pétroliers, à l'heure où se dessine un troisième choc pétrolier depuis longtemps prévisible et dont les conséquences se font sentir pour une immense majorité de Français au quotidien. La baisse des impôts n'est pas appelée à devenir la priorité première pour la gauche.
La moitié des Français ne paient pas l'impôt sur le revenu, et ces derniers ne sont donc pas concernés par la baisse annoncée. En outre, la diabolisation de l'impôt est le plus sûr moyen d'induire l'Etat modeste, le démantèlement du service public et des politiques sociales. C'est pourquoi une réforme fiscale d'ensemble est nécessaire. A terme, il faut rénover l'impôt sur le revenu, qui a mal vieilli, et aller vers une simplification et une spécialisation de la fiscalité par niveau de collectivité.

Dans l'immédiat, mieux vaudrait procéder à un rééquilibrage de la fiscalité indirecte vers la fiscalité directe.

Dans l'immédiat, mieux vaudrait procéder à un rééquilibrage de la fiscalité indirecte vers la fiscalité directe. Il serait souhaitable de continuer dès cette année à réduire la TVA non pas de façon globale, car les baisses ne sont pas toujours répercutées, mais de façon ciblée, ce qui stimulerait l'emploi dans des secteurs à forte densité de main d'oeuvre comme la restauration, ou bien l'accès du plus grand nombre aux oeuvres de l'esprit, comme dans le cas du disque.

Dans le cas de la restauration, une décision du gouvernement est nécessaire au sujet du taux de TVA applicable aux cantines scolaires, d'hôpitaux et d'entreprises, depuis la décision du Conseil d'Etat du 27 mars 2000 qui annule le dispositif d'exonération. Nous sommes fermement opposés à l'imposition du taux plein à ces secteurs, qui impliquerait une hausse de 19,6 % des tickets de cantine, répercutée directement sur le pouvoir d'achat des ménages salariés. Nous préconisons en revanche la généralisation du taux réduit, et nous pensons que la présidence française du Conseil de l'Union européenne est l'occasion adéquate pour faire avancer ce point de vue au plan communautaire dans le sens des intérêts français.

Quand la population et la délinquance ont progressé sensiblement, la France d'aujourd'hui ne compte pas plus de policiers qu'en 1945. C'est pourquoi il est nécessaire de recruter des personnels supplémentaires.

Le Mouvement des Citoyens, à rebours de la vulgate libérale, fait le constat toujours renouvelé de l'aspiration des Français à la justice sociale, et du besoin de République. Le cap à suivre est plus que jamais celui de l'égalité devant la loi, de la promotion des services publics et d'une plus grande égalité des chances données à chacun d'aller au bout de ses possibilités. C'est pourquoi le Mouvement des Citoyens insiste sur l'importance de certains budgets-clé. Le retour de la croissance, ce doit être aussi l'occasion de relancer une politique ambitieuse d'investissement dans les grands domaines d'intervention des politiques publiques : police, justice, recherche, santé, culture et communication.

Au premier plan des priorités des Français se trouve la sécurité. Celle-ci, droit égal pour tous, doit bénéficier de toute l'attention du gouvernement. Dans la mesure où ce sont les couches populaires qui sont les premières concernées, la police nationale est indispensable pour améliorer l'égalité des citoyens devant la sécurité. L'action de Jean-Pierre Chevènement au ministère de l'Intérieur durant plus de trois ans a conduit à l'adoption d'une nouvelle doctrine d'emploi, la police de proximité, tout en rejetant de façon parallèle la dérive vers les polices municipales, instrument de ségrégation entre communes riches et communes pauvres. La police de proximité requiert des moyens. Quand la population et la délinquance ont progressé sensiblement, la France d'aujourd'hui ne compte pas plus de policiers qu'en 1945. C'est pourquoi il est nécessaire de recruter des personnels supplémentaires.

Il faut donner à la justice les moyens de ne pas être dépassée. Est-il raisonnable que notre pays possède moins de magistrats en l'an 2000 qu'en 1880

L'un des points essentiels du budget prochain est de rendre possible une augmentation des effectifs à hauteur des besoins nécessaires à la généralisation de la police de proximité en 2001 (deuxième et troisième phases, actuellement non financées). Un effort en faveur de la police ne se conçoit pas sans une hausse substantielle du budget de la justice. Le Mouvement des Citoyens fait des questions de sécurité une lecture bien plus large que celle qui conduit à la seule répression. Le droit égal de chacun à la sûreté face à l'augmentation de la délinquance, en particulier celle des mineurs, est un principe républicain directement traduit en actes. La soustraction des délinquants multirécidivistes à leur milieu criminogène requiert un effort en faveur d'un plus grand nombre de places en centres de retenue ou en internats pédagogiques. Refuser cet effort, ou le laisser détourner de son but par une gestion laxiste des moyens octroyés, ce serait laisser accréditer la thèse que l'Etat demeure impuissant face à la délinquance des mineurs. Nous demandons qu'un effort budgétaire particulier soit consenti en ce sens. Il faut donner à la justice les moyens de ne pas être dépassée. Est-il raisonnable que notre pays possède moins de magistrats en l'an 2000 qu'en 1880 ?

L'Etat doit stimuler l'innovation, les découvertes et inventions qui sont à l'origine des emplois futurs, et des avancées pour l'avenir.

L'efficacité du service public de la Justice est donc un impératif catégorique, et cela passe par un effort en faveur du désengorgement des tribunaux et du traitement rapide des affaires. Cet effort concerne également l'état général des établissements pénitentiaires, au sujet duquel un récent rapport de l'Assemblée nationale a dressé un constat d'urgence.

La compétitivité de notre recherche civile est l'une des missions fondamentales de l'Etat. Celui-ci doit stimuler l'innovation, les découvertes et inventions qui sont à l'origine des emplois futurs, et des avancées pour l'avenir. C'est pourquoi un effort est nécessaire en direction de la politique de la recherche, au travers notamment des très grands équipements.

Le troisième choc pétrolier auquel nous assistons rend incompréhensible le report à 2002 des choix concernant le renouvellement du parc des centrales nucléaires.

Le troisième choc pétrolier auquel nous assistons rend incompréhensible le report à 2002 des choix concernant le renouvellement du parc des centrales nucléaires. Il faut dès à présent engager avec des partenaires décidés à poursuivre leur production d'électricité d'origine nucléaire, les coopérations nécessaires, et les financer. Il faut opter résolument pour les réacteurs de la nouvelle génération. Le nucléaire joue un rôle-clé dans la diversification de nos ressources énergétiques. Cette filière est donc indispensable à notre indépendance nationale, car elle nous permet de faire face à des situations internationales imprévisibles. Comment sans ces choix serait-il possible de lutter concrètement contre les pollutions et l'effet de serre ?

Le budget de la culture est également une source de préoccupation pour le Mouvement des Citoyens. Dans un contexte où l'action en faveur de la culture constitue le moyen de préserver et de développer la diversité de l'expression artistique sous toutes ses formes dans un monde devenu unipolaire, l'augmentation de la part du budget de l'Etat consacrée à la culture jusqu'à 2 % constitue à nos yeux un objectif réaliste et souhaitable.

J'espère que ces observations retiendront votre attention ; bien sûr, elles contribueront utilement au débat parlementaire à venir, elles seront portées par les partenaires du Mouvement des Citoyens.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de ma haute considération.


20/09/00 communiqué de G. SARRE
La structure du projet de budget reste soumise aux contraintes de la rigueur : avec une prévision de 3,3% de croissance, les dépenses de l'Etat ne progressent que de 0,3%.

Le projet de budget présenté ce matin en conseil des ministres ne comporte aucune surprise. Toutefois, n'en déplaise à ceux qui font passer avant tout la réduction des déficits, sa structure reste soumise aux contraintes de la rigueur : avec une prévision de 3,3% de croissance, les dépenses de l'Etat ne progressent que de 0,3%. Quand Laurent Fabius déclare que l'honnêteté consiste à dire qu'il y a un certain nombre de dépenses qui doivent être financées en 2000 en parlant de la TIPP, il aurait pu ajouter la sécurité et la justice au premier rang des préoccupations des Français. Il est absolument nécessaire que la police de proximité soit financée dans toutes ses phases ce qui n'est pas le cas avec ce projet de budget.

En ce qui concerne la fiscalité des carburants, plutôt qu'une TIPP flottante, il aurait fallu la baisser de façon sensible dans l'intérêt des millions de français qui ont besoin tous les jours de leur voiture, plutôt que de privilégier la baisse de l'impôt sur le revenu qui n'est payé que par un ménage sur deux. Réduire la fiscalité peut être souhaitable mais pour autant ne saurait être une politique pour la gauche quand on sait que les effectifs de la police sont au même niveau qu'à la Libération et que les magistrats sont aussi nombreux aujourd'hui qu'en 1880. On comprend alors qu'il est nécessaire de réhabiliter la dépense publique et le bon fonctionnement des services publics.


21/09/00
Communiqué de G. Sarre
G. Sarre salue les efforts du Gouvernement en faveur des retraites. Cette année les pensions ne se contenteront pas de suivre l'inflation.

Alors que Martine Aubry vient de présenter les grandes lignes de son projet de loi de financement de la sécurité sociale, G. Sarre salue les efforts du Gouvernement en faveur des retraites. Cette année les pensions ne se contenteront pas de suivre l'inflation. C'est un geste significatif qui répond à l'exigence de solidarité à l'égard de nos aînés surtout en période de croissance. L'application trop stricte de l'indexation des pensions sur les prix n'est ni juste ni efficace. Elle n'a conduit jusqu'ici qu'à une paupérisation relative des retraités.

En matière de dépenses maladie, le taux de 3,5% de l'objectif national des dépenses d'assurance maladie en 2001, lui semble plus crédible que celui de 2,5% fixé fin 1999. Reste une question : la régulation par des mécanismes de sanctions collectives prises sur le fondement de ratios budgétaires est-elle viable ?
Il est urgent de profiter du redressement des comptes et le desserrement bienvenu de l'ONDAM pour renouer pleinement les fils du dialogue avec les médecins. c'est la condition de toute politique de santé publique : il faut arrêter les "guerres de tranchées". c'est le préalable à un véritable contrôle médicalisé des dépenses de santé.


Question écrite de Paul Loridant
Ce dispositif mènera inéluctablement à la marginalisation du français dans le domaine industriel et de la recherche.

Paul LORIDANT attire l'attention du Secrétaire d'Etat à l'Industrie sur la signature par le Gouvernement français d'un accord intergouvernemental mettant fin à l'obligation de traduction des brevets européens en français. Selon ce projet, les Etats signataires de cet accord devraient renoncer aux exigences de traduction en langue nationale actuellement en vigueur. Les déposants pourraient choisir librement l'une des trois langues officielles à savoir l'allemand, l'anglais ou le français.

Ce dispositif, auquel les négociateurs français se sont ralliés sans aucune concertation avec les professionnels concernés, mènera inéluctablement à la marginalisation du français dans le domaine industriel et de la recherche menaçant ainsi directement les intérêts économiques de la France. Il est en effet fort à craindre, compte tenu du nombre élevé de brevets déjà déposés en anglais et de la généralisation de cette langue dans le monde des affaires, que le choix laissé aux déposants ne soit que formel.

La position française pourrait consister à maintenir l'obligation de traduction en français à la partie signifiante de la description du brevet qui est indispensable pour la compréhension de l'invention.

Les intérêts économiques scientifiques et culturels de la France exigent que le Gouvernement ne signe pas cet accord et soutiennent le compromis, défendu en juin 1999 lors de la conférence intergouvernementale sur le brevet européen. La position française pourrait consister à maintenir l'obligation de traduction en français à la partie signifiante de la description du brevet qui est indispensable pour la compréhension de l'invention. Cette solution permettrait de répondre au souci de réduction des coûts de traduction sans toutefois porter fondamentalement atteinte à l'exigence de traduction en français.


 

Communiqué de M. Georges SARRE Président-délégué du MDC
14/09/00

Le Mouvement des Citoyens constate que la Justice frappe lourdement un militant de la résistance à la mondialisation libérale

Le Mouvement des Citoyens réprouve la peine disproportionnée de trois mois de prison ferme infligée à José Bové pour le démontage d'un Mac Donald's à Millau. La dimension symbolique et non-violente de l'action de José Bové et ses compagnons n'a pas empêché un tribunal de faire le procès du militantisme qui pose les bonnes questions.

Le Mouvement des Citoyens constate que la Justice frappe lourdement un militant de la résistance à la mondialisation libérale. Il s'associe à la prise de conscience citoyenne qui monte en France et en Europe pour dénoncer les ravages d'une globalisation qui se donne pour objectif d'uniformiser les sociétés pour mieux les soumettre à l'ordre marchand. Nous ne sommes qu'au début d'un mouvement qui connaîtra d'autres étapes.


 

Communiqué de M. Georges Sarre Président-délégué du MDC
11/09/00
Le Premier ministre a annoncé un plan d'économies d'énergie pour le mois de novembre, qui permettra à la France de respecter les critères fixés à Kyoto sur la réduction de l'effet de serre. Nous nous en réjouissons. Mais il faut aller plus loin et aborder par un débat démocratique la question centrale : quelle politique énergétique pour la France ? Par conséquent nous renouvelons notre demande d'un débat sur l'énergie à l'Assemblée nationale dès la rentrée parlementaire.

Le nucléaire est l'énergie qui renforce la diversification et notre indépendance nationale.

Par ailleurs, il ne faut pas avoir peur d'aborder les sujets susceptibles de fâcher. Il est notoirement insuffisant de prétendre lutter contre l'effet de serre, ce qui est une priorité, sans agir en donnant le feu vert aux réacteurs de nouvelle génération EPR. , et permet de faire face à toutes les situations internationales. Nous vivons dans un monde complexe et incertain. La France doit être capable de faire face à toutes les hypothèses.


Communiqué de M. Georges Sarre
11/09/00
C'est une très bonne nouvelle pour la recherche française, qui se donne ainsi les moyens de conserver son rang dans la compétition mondiale de la recherche scientifique.

Le Mouvement des Citoyens se réjouit de la décision du gouvernement de réaliser sur le site de Saclay le synchrotron de troisième génération " Soleil ", projet de pointe prêt depuis plusieurs années. C'est évidemment une très bonne nouvelle pour la recherche française, qui se donne ainsi les moyens de conserver son rang dans la compétition mondiale de la recherche scientifique. Après dix ans de tergiversations, le bon sens et l'intérêt national l'ont emporté.

La France et l'Europe prennent du retard. Les gouvernements doivent avoir la volonté et les moyens de conduire des politiques fortes. Cela passe par des initiatives communes entre Etats.

Le prochain budget devra être l'occasion de doter la recherche de notre pays pour lui permettre de faire face aux défis de la mondialisation.

La décision d'implanter " Soleil " en France s'inscrit au contraire dans le cadre d'une coopération intergouvernementale conduite avec succès. Le projet est conduit aujourd'hui avec les autorités espagnoles, demain peut-être avec les autorités britanniques et portugaises.

Le Mouvement des Citoyens renouvelle à cette occasion son attachement à une grande politique publique, ambitieuse dans le domaine de la recherche scientifique et des très grands équipements. Le prochain budget devra être l'occasion notamment de doter la recherche de notre pays pour lui permettre de faire face aux défis de la mondialisation.


Communiqué de Michel VIGNAL Secrétaire national à l'Education
12/09/00
Il est temps de remettre l'école de la République sur ses rails

La rentrée scolaire est marquée par une augmentation des effectifs des établissements privés, aux dépens des écoles et surtout des collèges et lycées de l'enseignement public. Cette situation traduit l'affaiblissement des bases mêmes d'une Education nationale qui s'est éloignée des principes mêmes de l'école républicaine.

Il est temps de remettre l'école de la République sur ses rails : une solide instruction assurant une transmission rigoureuse des connaissances, alliée à une claire conscience des valeurs et des règles de la vie en commun.

La démocratisation doit s'accompagner d'une grande exigence de qualité

La démocratisation doit s'accompagner d'une grande exigence de qualité, maintien du niveau des programmes et des examens, reconnaissance de l'effort et valorisation du mérite.

C'est en refusant de s'abandonner à l'air du temps, en résistant à l'ambiance libérale-libertaire, que l'école publique retrouvant ses fondements, se relèvera.


 

Communiqué de Georges Sarre
Président délégué du Mouvement des Citoyens
07/09/00
En France, le prix de l'essence doit être garanti dans une fourchette raisonnable, aux professionnels comme aux particuliers.
Devant ce troisième choc pétrolier, il faut immédiatement développer l'offre. La levée de l'embargo sur l'Irak s'impose.

En France, le prix de l'essence doit être garanti dans une fourchette raisonnable, aux professionnels comme aux particuliers. A l'Etat d'atténuer les trop grandes et trop brusques variations des marchés. Au moment où Total annonce des bénéfices records, des marges fiscales peuvent être dégagées. Mais il y en a d'autres.

Sur ces bases, ayant levé les barrages, les discussions devraient reprendre sans tarder.

Et puis, il faut s'atteler au long terme. Plus que jamais, le nucléaire apparaît compétitif. Dans les transports, il faut développer sans faiblir le ferroutage. Les voies navigables, économes en énergie, doivent être développées.