actualité politique au mdc

 

Les archives de l'actualité politique du mois d'août à octobre 1999
PROJET DE LA LOI DE FINANCEMENT DE LA SECURITE SOCIALE EN 2000
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Communiqué de presse de Georges Sarre
20/10/99
Taxe Tobin
Amendement à la loi de Finances
Communiqué de presse de Georges Sarre
15/10/99
OMC : la Commission Européenne,  pratique une politique de surenchère constante sur les exigences américaines
Débat sur la seconde loi sur les 35 heures, les amendements du MDC
05/10/99
Explication de vote de Sami NAÏR, député européen, 16/09/99 l'investiture de la commission européenne
Communiqué de presse de G. Sarre

14/09/99

Michelin

Privilégier la plus-value des actionnaires, la cote en Bourse du titre et l'augmentation des profits sont aujourd'hui les priorités de ces entreprises

déclaration de G. Sarre

07/09/99

Réductions d'impôts,

Le MDC favorable à la baisse des prélèvements indirects, réclame d'autres baisses ciblées de TVA

La relance tant attendue du processus de paix au Proche-Orient
Communiqué
de G. Sarre

06/09/99

Communiqué du MDC 02/09/99 Mondialisation et concentration de la distribution contre paysans et consommateurs
Déclaration de Jean-Pierre Chevènement
Perpignan, 29/08/99
BNP-Paribas/Société Générale

La décision hautement stratégique concernant le regroupement des grandes banques françaises est un véritable attentat contre l'intérêt national

 


Amendement à la loi de Finances déposé par G. Sarre et les députés du groupe ATTAC à l'assemblée ayant pour objet d'instituer une taxe sur les mouvements de capitaux spéculatifs (taxe TOBIN).
Cet amendement n'a pas été retenu par la Commission des finances et le gouvernement, il n'a pas été adopté. Le gouvernement s'est engagé à produire un rapport sur le sujet avant le 15 juin prochain.
La création de cette taxe dont le taux serait de 0,05% est destinée à lutter contre les mouvements spéculatifs de capitaux qui contribuent largement à l'apparition périodique de "bulles financières" débouchant à terme sur des crises économiques graves. Elle entend évidemment ne pas pénaliser les mouvements de capitaux afférents à l'économie réelle (exportations et importations de biens et de services, ionvestissements directs). L'assiette de cette taxe telle qu'elle est définie par le présent amendement permet de limiter son impact aux seules opérations spéculatives.

La taxe serait due principalement par les établissements de crédit et les entreprises d'investissement et ses modalités d'établissement , de liquidation et de recouvrement seraient identiques à celles prévues par l'article 4 125 A du code général des impôts pour les prélèvements sur les produits de placement à revenu fixe.




 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


Pourquoi la Commission veut-elle réintroduire dans l'agenda de l'OMC des secteurs qui ont été sortis du champ de la mise en concurrence par l'AMI?
En déclarant hier que l'agenda américain en vue des négociations de l'OMC est trop limité pour répondre aux questions que pose la mondialisation libérale, le Commissaire européen Pascal LAMY vient de prouver que la Commission Européenne, depuis la prise de fonctions de Romano PRODI, pratique une politique de surenchère constante sur les exigences américaines. Elle se montre en fait plus royaliste que le roi.

Pourquoi la Commission veut-elle réintroduire dans l'agenda de l'OMC des secteurs qui ont été sortis du champ de la mise en concurrence par l'AMI ? Alors que le Parlement n'a pas encore débattu de l'OMC, la Commission est-elle missionnée pour prendre ainsi position et faire passer à la moulinette ultra-libérale toute une série de secteurs que même les américains n'évoquent pas ? Sur ces questions, le Ministre des Affaires Européennes doit s'exprimer clairement et fermement.

Le gouvernement de la République française doit également rappeler à la Commission européenne les règles de ces négociations, et dénoncer les maximalistes qui apparaîssent de plus en plus comme les porte-parole des thèses ultra-libérales les plus dogmatiques.




 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


DEBAT SUR LA SECONDE LOI SUR LES 35 HEURES
le MDC a déposé de nombreux amendements sur ce projet de loi. Les 4 principaux sont présentés conjointement par les députés communistes et apparentés, les Verts et les députés MDC
suppression de la période d'adaptation défavorable à la création d'emplois qui est le but de la loi
- Modification du paragraphe V de l'article 2 (suppression de la période d'adaptation) : Pour les entreprises de moins de 20 salariés, la période d'adaptation n'est pas nécessaire puisqu'elles ont déjà deux ans de plus que les autres pour s'adapter à la loi. Pour les entreprises qui ont déjà signé un accord de 35 heures, l'adaptation devient superflue dès lors que cet accord prévoit d'ores et déjà une majoration des heures supplémentaires à 25% au Ier janvier 2000 et donc un plan d'embauche qui en tient compte. Ces entreprises seraient paradoxalement désavantagées par rapport à celles qui n'auraient pas passé d'accord avant cette date, qui, elles, paieraient une majoration de seulement 10%. Enfin, pour les entreprises qui n'ont pas encore signé d'accord de 35 heures, la majoration des heures supplémentaires à 10% est donc une véritable prime à l'immobilisme qui les incitera pendant cette année 2000 à multiplier les heures supplémentaires plutôt qu'à embaucher. Cette période d'adaptation est défavorable à la création d'emplois qui est le but de la loi.
le droit à la formation professionnele partie intégrante du temps de travail
- suppression de l'article 10, la suppression de cet article permet que le droit à la formation professionnele fasse partie intégrante du temps de travail comme c'est le cas depuis 1971. Ainsi, conformément à l'engagement du gouvernement, il est nécessaire d'aller à l'élaboration et à la discussion d'un projet de loi sur le droit à la formation professionnelle tout au long de la vie.
L'accord d'entreprise doit entrer dans le cadre quantitatif des créations ou préservations d'emplois
- dans le paragraphe III de l'article 11, substituer à la première phrase les phrases suivantes : "L'accord d'entreprise doit entrer dans le cadre quantitatif des créations ou préservations d'emplois prévues à l'article 3 paragraphes IV et V de la loi n° 98-461 du 13 Juin 1998 d'orientation et d'incitation relatives à la réduction du temps de travail. Si l'entreprise réduit de 10% la durée du travail et s'engage à procéder à des embauches correspondant à 6% au moins de l'effectif concernée par la réduction du temps de travail, elle bénéficie d'un allégement des cotisations à la charge de l'employeur. Si l'entreprise réduit de 15% la durée du travail et s'engage à préserver un volume d'emplois équivalent à 9% au moins de l'effectif auquel s'applique la réduction du temps de travail elle bénéficie alors d'un allégement majoré des cotisations. Les salariés à contrat à durée déterminée, les salariés embauchés et pour lesquels l'entreprise bénéficie d'une exonération totale ou partielle des cotisations patronales de sécurité sociale ou de l'application de taux spécifiques d'assiettes ou de montants forfaitaires de cotisations ne sont pas pris en compte pour l'appréciation du taux minimum d'embauche. Le nouvel effectif doit être maintenu pendant tout le temps où l'entreprise bénéficie des allégements de cotisations. La durée et l'ampleur de la réduction est appréciée à partir d'un mode constant de décompte des éléments de l'horaire collectif.

La perte des recettes est compensée à due concurrence par une majoration des droits visés aux articles 575 et 575 A du Code général des impôts.

la durée du travail effectif est le temps pendant lequel le salarié est à la disposition de l'employeur et doit se conformer à ses directives sans pouvoir vaquer librement à des occupations personnelles
- article additionnel : insérer après l'article 1, l'article suivant : "le deuxième alinéa de l'article L 212-4 est supprimé" lors du vote de la précédente loi sur la réduction du temps de travail, le 13 juin 1998, un alinéa a été ajouté à l'article L 212-4 : la durée du travail effectif est le temps pendant lequel le salarié est à la disposition de l'employeur et doit se conformer à ses directives sans pouvoir vaquer librement à des occupations personnelles. Seul cet alinéa doit être maintenu afin d'éviter les abus et remises en causes constatées lors des négociations et accords de mise en oeuvre de la loi du 13 Juin 1998. Le deuxième alinéa de l'article L 212-4 correspond à l'ancien article 212-4 du code du travail. Cet article issu du décret-loi de Daladier de 1938 et repris par l'article Ier d'un acte dit loi du gouvernement de Vichy daté du 28 août 1942 et "tendant à maintenir le rendement des entreprises industrielles et commerciales" ne donnait pas de définition de ce qui constitue le travail effectif. Il précisait seulement ce qui en était exclu : les temps d'habillage et de casse croûte et les temps d'inaction. Cette définition négative du travail effectif correspondait à un travail productif, dans une organisation taylorienne, en milieu industriel. Elle n'est plus adaptée à des situations de travail dans les services et à des formes de travail plus autonome. Le travail effectif ne se limite pas au travail productif au sens étroit. De manière positive, le travail effectif est le temps où le salarié est à la disposition de l'employeur, prêt à effectuer une fonction, et de ce fait ne peut jouir pleinement de sa liberté. La mise en place de la réduction du temps de travail doit se traduire par une baisse effective du temps de travail pour permettre des créations d'emplois et donner aux salariés plus de temps pour exercer leur citoyenneté.

Huit autres amendements MDC ont été déposés.


 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 


Les auditions des commissaires pressentis (...) axés sur l'adaptation à la mondialisation libérale sont en contradiction avec les choix que j'ai défendu au sein de la liste PS/MDC/PRG

 

 

Explication de vote de Sami NAÏR, député européen, vice-président du MDC, sur l'investiture de la commission européenne.
Le vote pour l'investiture de la Commission intervient à un moment décisif dans le processus de construction européenne : les dernières élections ont clairement montré que, désormais, les questions essentielles sont celles de l'emploi, de la démocratisation des Institutions, du respect des identités nationales et de l'autonomie stratégique de l'Europe. Les auditions des commissaires pressentis, comme le discours d'investiture du président de la Commission, ont été, de ce point de vue, insatisfaisants ; axés sur l'adaptation à la mondialisation libérale, ils sont en contradiction avec les choix que j'ai défendu au sein de la liste PS/MDC/PRG, au cours de la récente campagne pour les élections européennes. Après cette investiture et y compris lors de la prochaine discussion du programme politique des commissaires, la Commission ne pourra plus être sanctionnée. Au nom du MDC et par fidélité à mes engagements durant la campagne électorale, je me suis abstenu pour ce vote. Je respecte, bien sur, la décision de mes camarades socialistes d'avoir voté favorablement pour cette Commission.
Notre combat commun continue.



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


Afin d'envisager une approche globale et commune des actions à mener, (le MDC) demande la réunion rapide des différentes composantes de la majorité plurielle et au-delà

L'appel du Premier Ministre à la mobilisation des salariés, des syndicats et des partis politiques pour s'opposer au plan de licenciements prévus chez MICHELIN, ainsi que l'appel à la mobilisation lancé par Robert HUE à la fête de l'Humanité, recueillent l'entière approbation du Mouvement des Citoyens.

Afin d'envisager une approche globale et commune des actions à mener, celui-ci demande la réunion rapide des différentes composantes de la majorité plurielle et au-delà. Les licenciements chez Michelin s'inscrivent dans le cadre plus général d'un grand mouvement de concentration de l'industrie à l'échelle française, européenne et mondiale, conséquence d'une mondialisation ultra-libérale qui aboutit inéluctablement, car telle est la logique du processus, à davantage de monopoles ou d'oligopoles.

Si l'État et les pouvoirs publics doivent agir, les Français doivent se mobiliser pour créer dans tout le pays un nouveau rapport de forces.
Ainsi les apôtres de la concurrence débridée mènent, paradoxalement, une politique qui tue la concurrence et partant, l'emploi. D'autres grandes entreprises s'apprêtent à licencier à la suite de fusions ou de restructurations, dont TOTAL et ELF ainsi que PECHINEY qui doit fermer quatre usines en France après sa fusion avec ALCAN et ALGROUP.

Privilégier la plus-value des actionnaires, la cote en Bourse du titre et l'augmentation des profits sont aujourd'hui les priorités de ces entreprises, qui se comportent de moins en moins comme des acteurs industriels et de plus en plus comme des exécutants des ordres des groupes financiers qui contrôlent leur capital. Si l'État et les pouvoirs publics doivent agir, les Français doivent se mobiliser pour créer dans tout le pays un nouveau rapport de forces.


 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


Le MDC favorable à la baisse des prélèvements indirects, réclame d'autres baisses ciblées de TVA concernant, par exemple, la restauration ou les biens culturels actuellement taxés à 20,6%


Le MDC souhaite que la baisse ciblée de TVA dans les travaux du bâtiment, qui va dans le bon sens, concerne également les gros équipements (chaudière, baignoire, etc...) Cette demande à laquelle Bruxelles s'oppose figure dans les propositions pour le budget 2000 du MDC présentées par une délégation au secrétaire d'Etat au budget, Christian SAUTTER. Le MDC favorable à la baisse des prélèvements indirects, réclame d'autres baisses ciblées de TVA concernant, par exemple, la restauration ou les biens culturels actuellement taxés à 20,6%.

le MDC préconise une hausse des minimas sociaux ainsi qu'un coup de pouce au SMIC et aux bas salaires

Il demande également que les oeuvres d'art fassent partie de l'assiette de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) dans la mesure où celles-ci ne sont pas accessibles au public et au dessus d'un seuil de I million de francs.

Enfin, le MDC est contre la suppression annoncée de la surtaxe d'impôt sur les sociétés de 10% qui n'est pas une nécessité.

S'agissant des dépenses du budget 2000, le MDC préconise une hausse des minimas sociaux ainsi qu'un coup de pouce au SMIC et aux bas salaires. Le MDC se dit aussi particulièrement attentif aux moyens mis à la disposition des colectivités locales. S'agissant de la CSG, il est favorable à une baisse de celle-ci pour les revenus les plus modestes.


 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


le retour en force unanime de la volonté et du courage politiques d'aboutir à la paix

L'accord signé le 5 septembre, peu après minuit, par le Premier Ministre israëlien et le chef de l'Autorité palestinienne marque enfin la relance tant attendue du processus de paix au Proche-Orient.
En permettant d'amorcer la phase finale des négociations d'Oslo, cet accord témoigne surtout d'un retour en force unanime de la volonté et du courage politiques d'aboutir à la paix, sans lesquels ne saurait s'instaurer de nouveau, entre les parties, ce climat de confiance durable au plus haut niveau, indispensable à la réussite des accords et de leur mise en œuvre.

la réaction du gouvernement israëlien aux derniers attentats prouve que celui-ci croit à la validité de la lutte menée par l'Autorité palestinienne contre le terrorisme

Cette dynamique de paix relancée sera d'autant plus forte qu'elle s'accompagnera du lancement d'un partenariat israëlo-palestinien pour le développement régional, au fur et à mesure des accords conclu.
La visite annoncée du Premier Ministre Ehud Barak dans notre pays doit être l'occasion pour la France d'apporter son soutien résolu dans cette voie, conformément aux relations traditionnelles de coopération et d'amitié qui nous unissent aux pays de cette région.
Malgré les tentatives des extrémistes qui cherchent et chercheront à remettre en cause chaque avancée vers la paix, la réaction du gouvernement israëlien aux derniers attentats prouve que celui-ci croit à la validité de la lutte menée par l'Autorité palestinienne contre le terrorisme.

 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



 

Mondialisation et concentration de la distribution contre paysans et consommateurs

Les différentes actions syndicales agricoles de ces derniers jours mettent en évidence des situations qui sont toutes des conséquences directes et néfastes de la mondialisation de l'agriculture et de la concentration de la distribution. La mondialisation de l'agriculture qui certes ne date pas d'aujourd'hui - l'arme alimentaire existe depuis longtemps - avait cependant été freinée par la politique agricole commune qui avait su mettre en place la préférence communautaire. Les négociations du GATT et la réforme de la PAC de 1992 puis la nouvelle réforme Agenda 2000, la mise en place de l'OMC contre laquelle votèrent les parlementaires du MDC ainsi que les futures négociations de l'OMC aboutissent petit à petit à supprimer cette préférence communautaire et à livrer tous les produits agricoles à la Mondialisqation avec toutes les conséquences néfastes :

 

les prix européens se rapprochent des prix de dumping du marché mondial, la qualité sanitaire et gustative de produits est oubliée, et les Etats Unis se font les gendarmes de ce marché mondial en prenant des mesures de rétorsion parce que les européens ne veulent pas de leurs viandes aux hormones. La concentration des circuits de distribution vient accentuer la pression sur les prix et le mariage récent Promodès-Carrefour ne va faire qu'aggraver la situation des producteurs. Les paysans réagissent aujourd'hui pour la défense de la qualité des produits alimentaires et pour la transparence des marchés et des circuits de transformation et de distribution. le Mouvement des Citoyens salue cette prise de conscience par les agriculteurs des véritables enjeux - circuits économiques et santé publique et souhaite que le gouvernement réponde par des actes forts à ces nouveaux défis : c'est tout simplement notre modèle européen de développement qui est dans la balance, les luttes paysannes rejoignent ici les intérêts des consommateurs et l'intérêt général.

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


Que ce soit un comité de banquiers irresponsables et indépendants de toute instance démocratique qui ait pu prendre cette décision en dit long sur la déliquescence de l'Etat.
La décision hautement stratégique concernant le regroupement des grandes banques françaises est un véritable attentat contre l'intérêt national. Celui-ci commandait évidemment le regroupement le plus large possible, exigé par la promotion et la défense de nos intérêts économiques dans la mondialisation. Or l'intérêt national n'a été pris en compte à aucun moment ni à aucun niveau. Nous sommes au bout de la logique des privatisations. Non seulement la Société Générale est exposée au raid de prédateurs étrangers, mais le riche patrimoine industriel de Paribas risque fort d'être bradé dans les mêmes conditions à des fins purement financières au détriment de l'intérêt du pays et des travailleurs. La france vient de râter l'occasion de constituer à égalité avec la Deutsch bank un des triois premiers groupes européens et mondiaux. Que ce soit un comité de banquiers irresponsables et indépendants de toute instance démocratique qui ait pu prendre cette décision en dit long sur la déliquescence de l'Etat. Si l'Etat n'est pas capable de réaffirmer son rôle cela veut dire qu'il n'y a plus d'instance qui, en dernier ressort, défende l'intérêt général.
Déclaration de Jean-Pierre Chevènement sur le regroupement des banques françaises
Perpignan, 29/08/99