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Romano Prodi, président de la
commission européenne
Communiqué de G.
Sarre
30/06/99
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Lors de son discours devant la confédération européenne des syndicats, le président de la commission européenne, Romano Prodi a clairement annoncé l'orientation ultra-libérale de son mandat. "modernisation et adaptation du modèle social européen", "nouvel équilibre entre flexibilité et sécurité de l'emploi" sont les formulations politiquement correctes pour désigner la dérégulation massive du marché du travail, de l'économie et de la protection sociale. Seuls les naïfs s'étonneront de voir ainsi mis à jour le vrai visage de l'europe ultra-libérale dont sont partisans les démocrates chrétiens désormais majoritaires au parlement européen. | Ces
orientations sont les conséquences mécaniques du pacte
de stabilité et du passage à la monnaie unique. Elles
montrent bien que les instances européennes privilégient
toujours une politique monétariste qui fait passer la lutte contre
l'inflation avant la croissance et le combat pour l'emploi. Le discours de monsieur Prodi est également en résonnance avec les choix de la très grande majorité des quinze. Le gouvernement français souhaite autre chose et son combat difficile au sein de l'union est loin d'être gagné. Cela rend les discours sur l'europe sociale vains, mais prononcés afin d'illusionner les français. |
Communiqué
de G. SARRE
4/6/99
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Quelle politique étrangère et de sécurité commune en Europe? La désignation de Monsieur SOLANA fournit une réponse symbolique. Pour la majorité des pays européens, la seule politique commune est cele de l'OTAN, c'est-à-dire celle des Etats-Unis. Le choix de l'homme lige de Washington est révélateur de l'abandon par la majorité des gouvernants européens de toute volonté d'indépendance. | Pour eux, la seule unité de vue qui compte c'est de suivre la politique américaine. Cette décision a au moins le mérite d'ouvrir les yeux et de mettre un terme aux illusions nourries par les chantres de l'intégration. L'Europe européenne n'est pas pour demain. |
La Corse n'est-elle
pas pour l'opposition un alibi
Intervention
sur la motion de censure déposée par l'opposition
Roland Carraz (député MDC) à l'Assemblée nationale le 25 mai 99 |
La Corse
n'est-elle pas pour l'opposition un alibi :
- un alibi pour attaquer le gouvernement
et sa majorité, à quelques jours d'une élection nationale;
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- mais
aussi un alibi contre la République, Une et Indivisible, pour tous
ceux qui, en Corse ou ailleurs, ne rêvent que d'abaisser la Nation,
de dissoudre l'état dans le fédéralisme, et de lui
substituer le gouvernement des régions.
Des rappels nécessaires ! Faut-il rappeler la grottesque et inacceptable mise en scène de Tralunca, un beau soir de janvier 1996 en Corse, à la veille de la visite sur l'île du ministre de l'Intérieur de l'époque ? |
Ce fut un chef-d'oeuvre de renoncement et l'exemple absolu d'un rabaissement de la République. L'opposition a aussi un devoir de responsabilité devant le peuple et devant la République! Par ses outrances, elle affaiblit l'Etat. Le Mouvement des citoyens a trop de respect pour la République pour ne pas reconnaître que celle-ci a été, et sous divers gouvernements, trop souvent méprisée en Corse. | Le pacte passé à l'Assemblée territoriale entre monsieur Rossi et les nationalistes de Corsica Nazione, vitrine légale du FLNC, qui n'ont toujours pas condamné la violence, est-il vraiment acceptable? M. Rossi était-il vraiment obligé de créer, à l'Assemblée territoriale de Corse, une commission « Europe », et d'en confier la présidence à M. Talamoni? |
Cette alliance contre-nature devrait être condamnée par quelques-uns dont je salue l'esprit républicain, mais aussi par l'ensemble de l'opposition. Les paillotes ne sont pas l'avenir de la Corse, mais les symboles d'une économie parallèle, prédatrice, car fondée sur la loi de la jungle et des armes. Ce sentiment est partagé par une immense majorité de Corses qu'il faut soutenir pour poursuivre la politique de reconquête républicaine. | Appuyons-nous donc sur cette majorité pour regagner la Corse à la République en mettant un terme aux violences et aux menaces de tous ceux qui rackettent l'île depuis vingt ans sans répugner aux crimes les plus abjects, de tous ceux qui se sont réjouits de la destruction de la paillote parce qu'ils espèrent le retour de l'impunité, de tous ceux qui osent faire applaudir, un an après la disparition du Préfet Erignac, le cri scandaleux d'"Etat assassin"! |
Toutes ces questions n'ont qu'un but : cacher l'essentiel, c'est-à-dire faire oublier les résultats concrets et sans précédent obtenus par ce gouvernement, et donc par ses représentants, depuis un an en Corse . Le gouvernement dialogue, mais avec les élus. Il fait la distinction entre ceux qui condamnent et ceux qui ne condamnent pas la violence armée. Avec ce gouvernement, il n'est plus question de tractations ni de connivences. | Les
efforts réalisés depuis l'assassinat de Claude Erignac ont
montré que la République ne se laissait plus impressionner.
Progressivement, la situation dans les deux départements corses
tend à se rapprocher de celle que connaissent les autres départements
français.
Le gouvernement a fait son devoir avec une sincérité, une rapidité et une transparence exemplaires. |
Dès
qu'il a appris la gravité des faits, il a pris très rapidement
les mesures qui s'imposaient vis-à-vis des fonctionnaires impliqués,
il n'a fixé aucune entrave sur le chemin de la justice dont l'action
ultra rapide est sans précédent. Il a reconnu le "coup dur",
et condamné ce "dérapage imbécile" qui fait le jeu
de tous ceux qui n'ont que mépris de la loi.
L'affaire de la paillote, dans toute ses dimensions, révèle un énorme besoin de République. |
Nos compatriotes attendent sur le dossier Corse, de la part des élus de la Nation, une large volonté pour soutenir une politique indiscutable et nécessaire: l'établissement de l'Etat de droit. Il s'agit bien évidemment du droit républicain. Ce qui est en effet en cause, c'est l'unité de la Nation, c'est la République, Une et Indivisible. C'est l'idée de la France comme communauté de citoyens. Ce dont a besoin la Corse, c'est de l'Etat et de la République. |
Elle a besoin de l'exigence et de la vertu républicaine, qui est nécessaire à tous. refusons d'enfermer les corses dans une sorte de problématique ethnique. Il faut combattre le racisme anti-Corse. Il faut rendre hommage aux Corses pour ce qu'ils ont apporté et apportent de meilleur à la communauté nationale. Nous avons la chance de vivre dans un pays qui repose sur des concepts évolués, qui sont ceux de la citoyenneté française. Ne renonçons pas, par facilité ou par opportunisme, à cet héritage en Corse. Gardons-nous des illusions d'une nouvelle modification institutionnelle. | Le rétablissement de la légalité républicaine en Corse ne passe certainement pas par un recul du principe fondamental de l'unité de la république, sauf à ouvrir une boite de pandore dans laquelle s'engouffreraient d'autres régionalistes ultra minoritaires, sans parler de nos quartiers si fragiles. On ne peut à la fois condamner le recours à des mesures d'exception en Corse en matière de sécurité et prôner des mesures d'exception en matière institutionnelle. L'expérience du passé est éclairante et montre que chaque accroissement des pouvoirs locaux s'est traduit par une récupération clientéliste des nouveaux statuts. |