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Les archives de l'actualité politique du mois de mars 1999
Communiqué sur le rapport Charpin
La réforme des lycées Communiqué du 06/03/99
Pour une réforme cohérente de la politique agricole communeCommuniqué du Ier Mars 1999
 
 

Communiqué sur le rapport Charpin.
 Le commissariat général au Plan a fait connaître ses conclusions sur l'avenir des retraites. C'est toujours le côté ultra pessimiste qui prévaut. On calcule la charge future des retraites comme si la France devait y faire face dans l'immédiat en oubliant que l'augmentation du nombre des plus agés est strictement compensée par la diminution de la part des plus jeunes jusqu'en 2020. Quant à la mesure "phare" préconisée, l'allongement de la durée de cotisation à 42 ans et demi, elle n'a aucun rapport avec la réalité car elle néglige le fait que les plus de 50 ans sont les premières victimes des licenciements économiques. 


Pour faire face aux difficultés qui pourraient se présenter à long terme, il ne tient qu'à nous d'anticiper et de faire en sorte qu'elles se posent demain avec moins d'acuité. Il faut améliorer la croissance, l'emploi et le nombre des naissances. De ce point de vue, aucune réforme des retraites digne de ce nom ne devrait être présentée sans un volet pour l'emploi et la natalité. Les malthusianistes combatifs ou résignée ne doivent pas triompher pas plus que ceux qui en multipliant les scénarios "catastrophe" cherchent en réalité à ce que la France se rallie à l'idéologie favorable aux capitaux et aux fonds de pension.


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

La réforme des lycées 
Communiqué du 06/03/99
L'actuelle réforme des lycées n'est pas sans poser des problèmes tant l'Ecole publique est une institution majeure de la république. La démocratisation des lycées lancée dès 1985 par jean-Pierre CHEVENEMENT avec le grand projet de faire accéder 80% des jeunes au niveau du baccalauréat doit se poursuivre. La réussité effective de cette démocratisation demande que le lycée, comme l'ensemble de l'école républicaine, concilie la recherche de la qualité avec la promotion de tous par l'élitisme républicain. L'objectif central du lycée doit rester d'enseigner des savoirs diversifiés et exigeants et de transmettre une culture élevée. Ce n'est pas en développant le travail individualisé, par ailleurs nécessaire, aux dépens du nombre d'heures enseignées (qui sera diminué pour la majorité des élèves) et donc en abaissant les exigences des contenus que l'on améliorera le lycée.
Les réalités d'un environnement social et culturel en crise ne doivent pas justifier la mise en oeuvre de programmes "assouplis", se modulant selon des projets d'établissements, qui au nom de "l'adaptation aux publics" risquent trop souvent d'enfermer les élèves dans les différences socio-culturelles d'un apartheid social, subi et bientôt accepté. Le lycée français n'est pas un simple service offert à chacun, selon ses goûts, ses capacités, ses intérêts et ses moyens financiers. Le risque est de le voir, à terme, glisser progressivement vers une conception marquée par le libéralisme anglo-saxon. Le Mouvement des Citoyens demande que la réforme des lycées soit soucieuse de donner à tous les lycées une haute ambition scolaire : un enseignement aux objectifs rigoureux, clairs et exigeants, fondé sur une solide culture générale et une diversification maîtrisée des voies et filières. Enseigner est d'abord un acte de volonté : celui de transmettre des savoirs à des élèves, qui a l'aide du professeur, apprennent le sens de l'effort, la joie de comprendre, la fierté de s'élever et la liberté de penser. 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Pour une réforme cohérente de la politique agricole commune
Communiqué du Ier Mars 1999
Les propositions de la Commission Européenne et de la présidence allemande pour essayer de résoudre les divergences d'intérêts entre Etats, alignaient les contradictions et les incohérences : par exemple, la proposition par ceux là même qui sont chargés de construire l'Europe de renationaliser les aides et de mettre ainsi en pièces la seule politique européenne commune, ou bien la proposition ultra-libérale d'une baisse importants des prix pour se rapprocher des prix mondiaux alors que l'on demande parallèlement à l'agriculture européenne d'animer le territoire, de préserver l'environnement et de travailler la qualité. C'est la résistance de la France qui a permis de recadrer le débat pour faire repartir la négociation sur d'autres bases. Ainsi, le pire pour l'agriculture française était évité et le Mouvement des Citoyens soutient les propositions de la France pour une Politique agricole commune économe, préservant l'essentiel des intérêts agricoles français, notamment  des petits agriculteurs.

Cette crise de la politique Agricole commune est une incitation de plus à être euroréalistes plutôt qu'eurobéats:

- dans une europe fédérale, la résistance de la France telle qu'elle s'est exprimée n'aurait pu prendre cette ampleur : qu'en aurait-il été alors de notre agriculture française, qu'en aurait-il été de nos espaces ruraux, de notre environnement ? Ayons le courage de reconnaître que c'était tout un pan de notre économie et de notre patrimoine naturel qui pouvait être largement entamé. 
- Devant les divergences d'intérêts entre Etats et les contradictions des propositions de la commission, comment ne pas s'interroger sur la fragilité des politiques communes intégrées et sur les risques énormes qu'il y aurait à vouloir aller hâtivement vers un fédéralisme en voulant sous-estimer les différences entre nations ?
Le Mouvement des Citoyens invite le gouvernement à continuer à faire preuve de fermeté pour réorienter la discussion et pour développer des propositions pour une agriculture européenne de qualité, animant l'espace rural et préservant l'environnement, autrement dit, pour une politique cohérente et qui se doit de sauvegarder l'immense acquis de l'agriculture française, de son modèle de développement et de l'identité des valeurs qu'elle représente.