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Intervention
de G. Sarre au sujet de l'amendement présenté par le Gouvernement.
Débat sur le projet de loi de ratification du Traité d'Amsterdam
Assemblée nationale
Mercredi 3 mars 1999
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Monsieur
le Président, Mes chers collègues,
Comme pour faire mieux oublier que le vrai débat devant le peuple souverain n'a pas eu lieu au sujet du traité d'Amsterdam, une majorité de rencontre à l'Assemblée a pu convaincre le Gouvernement d'introduire un amendement mettant l'accent sur l'une des lacunes les plus évidentes du traité : l'absence de toute disposition tendant à réformer les institutions européennes en vue de l'élargissement futur. |
Cette discussion au sujet de la nécessité de progrès substantiels dans la réforme des institutions demeure franco-française, même si les Italiens et les Belges se sont associés à une démarche similaire par une déclaration lors de la signature du traité. Dans la pratique, recourir à cette procédure exceptionnelle n'a pas beaucoup d'intérêt, puisque même en inspirant le Gouvernement, le Parlement ne peut introduire de mesure contraignante dans le cadre de la ratification d'un traité. Tout le paradoxe de l'exercice consiste à faire montre d'un ton ferme, ce que fait la rédaction proposée, tout en gardant à l'esprit le caractère vain de la démarche. Quand il en va de l'avenir de notre pays, je crois que les députés ont mieux à faire. |
Proposition
de loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage
en tant que crimes contre l'humanité
intervention de G. SARRE
18/02/99
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L'examen d'une proposition de loi tendant à qualifier de crime contre l'humanité la déportation et l'exploitation massive de populations africaines est aujourd'hui opportune. Il ne s'agit pas d'un débat ordinaire. L'inscription de ces faits barbares dans la mémoire collective de la république est une façon d'approfondir et de renforcer la citoyenneté, en particulier chez ceux de nos concitoyens dont les ancêtres furent victimes du système esclavagiste. | Dans ce cas, le caractère d'atteinte à la dignité humaine ne fait aucun doute car la traite et l'esclavage ne furent que la cruelle et terrible manifestation du préjugé inégalitaire qui avait cours alors. D'autre part, la France ne serait pas fidèle à son histoire i elle s'interdisait de faire référence à la situation actuelle dans certaines régions du monde, où si le mot "esclavage" est banni pas les textes internationaux, sa réalité économique parfois persiste. |
Aujourd'hui que la République s'apprête à nommer et à reconnaître le crime, nous invitons plus que jamais nos compatriotes descendants d'esclaves à participer à la vie de la communauté. La République, si elle reconnaît désormais le crime contre l'humanité ne distingue pas plus qu'hier les citoyens selon leurs origines. | Que serait cependant la citoyenneté sans la possibilité de l'exercer? Pourquoi voter ce texte si ce n'est aussi pour condamner les esclavagistes contemporains? Les deux questions ne font qu'une. Il y a encore des esclaves. L'actualité le montre, au Pakistan, au Soudan, ailleurs dans le monde. |
Les responsables sont toujours les mêmes : la féodalité, la misère. Rien ne sert de s'insurger en paroles quand la quête forcenée du coût du travail le plus bas sert de mobile à l'exploitation dans les pays dont la main d'oeuvre est sous-payée. Une conception pleine et entière de la citoyenneté implique évidemment une dimension sociale. | Le vote de ce texte inscrit dans la loi qu'au delà de la reconnaissance des faits historiques, la condamnation de l'esclavage vaut en tous temps et en tous lieux. Aujourd'hui, honorer la mémoire des victimes, être de notre temps, c'est permettre l'accès à la citoyenneté des jeunes, des 2 millions de jeunes français issus de l'immigration. C'est notre devoir d'homme, c'est notre devoir impératif de républicain. |
Proposition
de loi relative à l'organisation administrative de Paris, Marseille
et Lyon
déposée
à l'Assemblée nationale par G. SARRE, Président
délégué du MDC
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La loi du 31/12/82 relative à l'organisation administrative des trois principales communes de France a consacré l'existence d'un échelon important de la vie locale, devant permettre une administration au plus près des besoins des habitants et perçu par la population comme celui où doivent se prendre les décisions touchant sa vie quotidienne : celui de l'arrondissement. | Le choix fait alors de ne pas démembrer les communes de Paris, Marseille et Lyon en plusieurs communes de plein exercice et de préserver leur unité part d'un constat réaliste et ne doit pas être remis en cause ; les mairies d'arrondissement doivent gérer de manière déconcentrée tous les équipements de proximité utilisés majoritairement par la population de l'arrondissement et devant pour cela disposer de moyens humains et financiers satisfaisants. |