Communiqué de presse – MRC 92 – le 8 novembre 2005
Notre département des Hauts-de-seine a connu, comme beaucoup d’autres en Ile de France, des violences inadmissibles.
Pour les Républicains que nous sommes il est urgent de rappeler à tous les citoyens que :
l'article 2 de la déclaration des droits de l'homme stipule que l'Etat garantit la sûreté de chaque citoyen ;
dans un Etat républicain force revient à la loi ;
même si l'on prend en compte les réelles difficultés des habitants de nos banlieues, rien ne peut justifier les actes odieux que l'on a pu voir (incendies de bus, d’écoles, de crèches, d’équipements sociaux...) Ceux qui les pratiquent doivent être sanctionnés avec la plus grande fermeté, car ils mettent en péril le « vivre ensemble » et le « faire Nation » ;
la persistance du désordre ne peut que servir les ennemis de la République, que sont l’extrême droite et les intégristes religieux. Il est plus que temps que nos autorités prennent les décisions adéquates pour mettre fin à cette périlleuse situation.
Ces violences illustrent la gravité de la crise sociale et politique que traverse notre pays. Elles révèlent un double échec : celui du gouvernement UMP et celui d’une France qui a oublié la République. C'est l'abandon des valeurs républicaines de la France qui est cause de la situation actuelle et non pas, comme le prétendent les communautaristes et les libéraux, le modèle républicain à la française qui aurait trouvé ses limites.
Cette crise révèle l’échec de la politique sociale du gouvernement.
Les non-sens accumulés – tant en matière sociale qu’en matière de sécurité - résonnent aujourd’hui douloureusement.
La suppression des emplois jeunes, la diminution ou la disparition des crédits versés aux nombreuses associations de terrain ont entraîné l’effacement de cadres adultes en des lieux où la manifestation de repères est essentielle.
De la même façon, la dénonciation spectaculaire puis l’abandon de la « police de proximité » - proche de la population et attentive au terrain criminogène - mise en œuvre par le Ministre Jean-Pierre Chevènement, a creusé des fossés d’incompréhension entre la police et les populations en grandes difficultés.
L’échec de cette politique est évident.
Il est paradoxal de constater aujourd’hui dans notre département – géré par des proches de M.Sarkozy – le comportement schizophrène de certains élus qui, ici, encouragent la politique de suppression de la « police de proximité », et là, organisent des « comités de veille citoyens » pour venir à l’appui des forces de l’ordre sur le terrain ! A quand la création de milices ?
Ce double discours tenu par des élus comme M. Manuel Aeschlimann - maire UMP d’Asnières-sur-Seine – n’est pas seulement irresponsable, il est dangereux.
Cependant, il faut le reconnaître, les erreurs et les choix du gouvernement de M. Dominique de Villepin ne peuvent masquer l’échec collectif d’une France qui a oublié la République.
Il est urgent de réapprendre la République.
Pour cela, l’Education nationale doit redevenir une priorité. Le rôle du maître doit redevenir central.
Il faut également réaffirmer l’urgence d’efforts budgétaires conséquents envers les banlieues : efforts en matière de logement et d’équipements ; efforts en matière d’encadrements adultes dans les milieux sportifs et culturels.
Notre pays est riche mais il traverse une crise paradoxale. L’écart entre les salaires n’a cessé de progresser de manière scandaleuse depuis trente ans. La pauvreté s’est accrue et une véritable classe misérable est en train de se reconstituer.
Une élite a décidé la liquidation de « l’Etat providence » pour en confier la gestion au marché assurrantiel. Ce choix exclut les plus pauvres d’entre nous.
Faut-il s’étonner que la misère explose quand le chômage progresse, privant ainsi une partie de nos concitoyens de place au grand banquet de la société de consommation ?
La France a soif d’égalité.
Ensemble, nous devons réaffirmer l’urgence d’un projet révolutionnaire républicain.
Pour cela, nous devons militer pour une nouvelle République sociale et affirmer – plus que jamais - notre attachement au modèle républicain français !
Enfin, ensemble, nous devons combattre les valeurs qui minent la République : libéralisme, communautarisme et repli identitaire ou religieux.
Affirmons l’exigence de « faire Nation » et bâtissons ensemble le modèle républicain français dont chaque citoyen a besoin.
Le MRC de Jean-Pierre Chevènement travaille et travaillera pour ce nouvel élan indispensable.