Communiqué de Jean-Pierre Chevènement
Ancien ministre, maire de Belfort
Le Président de la République a prononcé un discours fort qui rétablit les valeurs communes, celles de la République. Ce discours peut et doit casser les dynamiques d’affrontement aujourd’hui à l’œuvre. Mais il n’a fait que poser les fondations d’un grand chantier, trop longtemps laissé en friches. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement qui sera jugé sur ses actes.
Interview de Jean-Pierre Chevènement pour Politis
Par Denis Sieffert
Que vous inspire la multiplication des incidents dans les banlieues après les déclarations musclées de Nicolas Sarkozy ?
JPC : Soyons justes : la dégradation du climat dans les banlieues procède de causes anciennes et profondes : installation d’un chômage de masse depuis le milieu de la décennie 70, ghettoïsation des quartiers, ethnicisation des rapports sociaux, crise de la citoyenneté. Evidemment, si un ministre de l’Intérieur, doit, par fonction, tenir un langage de fermeté républicain, il doit aussi s’abstenir de recourir à des amalgames provocants. Or, c’est ainsi qu’ont été comprises les expressions employées à Argenteuil par M. Sarkozy. Il a certes rectifié son propos dans Le Monde du 5 novembre : il lui aura fallu près de deux semaines ! Je ne ferai pas dans l’angélisme. Il n’est pas acceptable de tirer sur des véhicules de police ou de caillasser les pompiers, ou encore de brûler les écoles et les gymnases, mais quand le ministre de l’Intérieur visite une ville de banlieue, il doit éviter de faire monter inutilement la tension, ce qui, à la fin, ne facilite pas la tâche de la police, tâche ingrate car elle intervient « en bout de chaîne », quand tout le reste a échoué.
Crise des banlieues et refondation républicaine
Par Jean-Pierre Chevènement pour Marianne
En cet automne 2005, la crise des banlieues n’illustre pas seulement les effets des propos du ministre de l’Intérieur. La poudrière était déjà là. Nicolas Sarkozy, en choisissant ses mots, a fait des étincelles. Il n’a pas inventé la poudre.
La crise des banlieues révèle déjà bien davantage les conséquences pernicieuses de l’abandon de la police de proximité mise en place à partir de 1999 et progressivement vidée de sa substance depuis 2002. Plus profondément, cette crise témoigne de l’incapacité croissante de notre pays à « faire France ».
RACHID ADDA,
conseiller regional (MRC), recu hier par Nicolas SarkozyMAGHRÉBIN, ingé
nieur, conseiller ré- gional (MRC) d'Ile-de-France, Rachid Adda est aussi né et a grandi à Sarcelles, où il vit toujours. Grande gueule, il ne mâche pas ses mots, qualifie la visite de Nicolas Sarkozy à Argenteuil, de « safari électoral », mais ne manque pas d'idées non plus pour changer le quotidien des quartiers. Autant d'attributs qui faisaient de lui un candidat idéal à la réunion des « issus de l'immigration » organisée hier midi au ministère de l'Intérieur, place Beauvau, à laquelle participait également Ahmed Guenad, élu (UMP) à Garges-lès-Gonesse. Nicolas Sarkozy voulait entendre ces élus blacks et beurs, ces responsables d'association, pour mieux prendre le pouls de cette France aux visagesmultiples. Et entendre leurs idées. Rachid Adda, virulent contre toute discrimination positive si chère au ministre de l'Intérieur, milite, avant toute chose, pour une réforme de la carte scolaire et un recrutement des meilleurs professeurs pour les quartiers.« Il n'est pas normal que le meilleur élève du lycée de Sarcelles n'intègre pas les classes préparatoires, alors que le vingt-cinquième d'une classe à Paris y entrera.
Cette discrimination est aussi valable pour un patelin rural du nord de la France, insiste-t-il. Tout le monde n'a pas la même chance au départ. La République n'est pas juste avec tous ses enfants.» L'ascenseur social, dont il a bénéficié, est-il en panne? «Non, il est seulement bloqué par quelqu'un qui appuie sur le bouton et l'empêche de monter.»
Les responsables? « Les entreprises», réticentes à employer les habitants des quartiers et les diplômés aux noms dorigine étrangère.
Voilà pourquoi l'élu chevénementiste propose que les « DRH (directeurs de ressources humaines) soient responsables pénalement de
discrimination. Ce rejet a un impact sur le sentiment d'bandon». En vrac, il propose aussi au ministre de « créer un ministère de la Promotion sociale. La cohésion sociale sans promotion, cela ne sert à rien».
Emeline Cazi (Le parisien)
M. De Villepin a annoncé, sa décision d’ouvrir le capital d’EDF.
Le MRC s’oppose à cette décision parce que lourde de conséquences sur :
·
le Service Public de
l’Electricité et du Gaz,
·
le projet industriel,
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l’indépendance
énergétique de
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l’emploi,
·
les acquis et les
garanties collectives.
Collectif « Sauvons le
Climat »
Communiqué de presse
De nombreux adhérents de « Sauvons le Climat » ont réagi à l’ouverture du capital d’EDF. Certains y sont hostiles par principe, d’autres, par principe, favorables. Tous semblent partager un certain nombre d’interrogations et de préoccupations. En cette époque de débats publics, n'aurait-il pas été utile d’en consacrer un à ce sujet, qui a une telle importance pour la future politique énergétique du pays et qui suscite de nombreuses et importantes questions ? Il reste que l’on peut espérer qu’une expression des inquiétudes qu’elle suscite conduira à une amélioration des modalités de cette ouverture du capital.
Allocution de Georges SARRE,
Premier secrétaire du Mouvement Républicain et Citoyen
MEETING CONTRE LA PRIVATISATION D’EDF