Nicolas Sarkozy soutient "DSK" pour le FMI

LE MONDE | 06.07.07 | 15h07  •  Mis à jour le 06.07.07 | 15h21


Le chef de l'Etat a annoncé, jeudi 5 juillet, à ses interlocuteurs qu'il recevait à déjeuner à l'Elysée son intention de soutenir la candidature de l'ancien ministre de l'économie de Lionel Jospin, Dominique Strauss-Kahn, à la direction générale du FMI (Fond monétaire international). "Nous marchons main dans la main", a expliqué M. Sarkozy . Une information que le porte-parole de l'Elysée, David Martinon affirme "ne pas pouvoir démentir".

Le président de la république a également précisé qu'il annoncerait sa décision, dimanche, probablement dans un entretien, recueilli vendredi 6 juillet, et à paraître le 8 dans Le Journal du Dimanche. Jean-Christophe Cambadélis indique avoir eu Dominique Strauss-Kahn ce matin par téléphone ce matin. Il lui aurait indiqué n'avoir eu aucun contact avec l'Elysée. M. Strauss-Kahn n'a pas répondu aux appels du Monde.

"UN BON MINISTRE DES FINANCES, C'EST BIEN"

Paris souhaite pourtant récupérer le poste de la direction général du FMI - traditionnellement réservé à un européen - vacant depuis la démission de l'espagnol Rodrigo Rato. Sa succession sera évoquée en début de semaine lors des réunions de l'Eurogroupe (ministres des finances des treize pays de la zone euro) et de l'Ecofin (ministres de l'économie et des finances de l'UE), selon le ministère  allemand des finances.

"Ce serait bien que l'on récupère le poste pour la France", a confirmé dans Le Monde du 7 juillet, le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant. L'Elysée a jusqu'alors cherché à brouiller les piste en laissant entrevoir son intérêt pour la candidature d'un autre ancien ministre de l'économie de Lionel Jospin, Laurent Fabius. Celui-ci devait être reçu, vendredi en début d'après midi par M. Sarkozy. "Ces noms sont intéressants. Un bon ministre des finances, c'est bien", avait encore observé M. Guéant, sans lever l'ambiguïté sur le choix de l'Elysée.

Jeudi, devant ses hôtes, le chef de l'Etat s'est montré beaucoup plus catégorique en écartant la candidature de M. Fabius en raison de son hostilité au traité constitutionnel européen : " Il a voté non sans le penser ", a-t-il expliqué à ses convives. 

Philippe Ridet avec Isabelle Mandraud