25/05/2007 19:46
PARIS (AFP) - Jean-Michel Baylet, président du
Parti radical de gauche (PRG), relève de "réelles convergences avec la
nouvelle vision exprimée" par Nicolas Sarkozy, "beaucoup moins à droite que
sa campagne", dans un courrier aux militants PRG dont l'AFP a eu copie
vendredi.
L'envoi de ce courrier survient alors que M. Baylet a obtenu mercredi la
confiance du bureau national du PRG sur l'ouverture d'un "débat" avec le
parti radical co-présidé par Jean-Louis Borloo, après les élections
législatives.
Dans ce message, le président du PRG relate son entretien avec le nouveau
président le 15 mai qui lui "a exposé sa conception du pays: beaucoup moins
à droite que sa campagne (...) beaucoup plus soucieuse que son programme de
l'impératif de solidarité, beaucoup moins atlantiste en politique
extérieure".
Mais il affirme avoir indiqué au président "que cet inventaire des
convergences et des divergences" qu'il considère comme préalable à "toute
perspective de discussion" avec la nouvelle majorité pouvait "être plus
facilement conduit et complété dans un dialogue entre les radicaux de gauche
et les radicaux valoisiens".
Il revient sur ce rapprochement très critiqué par le PS, "toujours prompt à
admonester ceux qu'il considère comme ses vassaux et non comme ses alliés".
"Le vote Bayrou lors de la présidentielle démontre, du fait de l'impasse où
il se trouve désormais, que les radicaux d'abord rapprochés, puis demain
pourquoi pas rassemblés, ont vocation à occuper le grand territoire
central", déclare-t-il.
Selon lui, une "majorité de radicaux" se réjouit "d'une ouverture du
dialogue", car "toutes les lignes traditionnelles ont bougé".
Dans le même courrier, il remercie aussi Ségolène Royal pour son "beau
combat", en estimant qu'elle "a été battue autant par ses amis que par
Nicolas Sarkozy" et que la défaite "n'est que" celle du PS.
Il affirme que le PRG a dans "l'immédiat" pour "seul projet" que les
législatives "apportent le plus large contrepoids au nouveau pouvoir
exécutif. C'est l'intérêt commun évident du pays et de la gauche".
"Il va nous falloir du courage et de l'audace", conclut M. Baylet.
Le PRG a conclu avec le PS un accord pour les législatives au terme duquel
32 circonscriptions lui sont réservées.
Dès que M. Baylet avait évoqué la semaine dernière une ouverture des
radicaux de gauche vers le parti radical, le PS l'avait menacé de rompre
l'accord électoral.
"Jamais je n'ai proposé de renier nos alliances, ni de rejoindre l'UMP",
avait insisté mercredi dernier auprès de l'AFP M. Baylet, tout en défendant
l'ouverture d'un "débat" avec le parti radical.