Hostilité des syndicats à la fusion
CGT Gaz de France: Olivier Barrault, administrateur CGT de Gaz de France,
affirme samedi que "le personnel ne va pas accepter la mascarade" de la fusion
avec Suez pour créer un "opérateur privé concurrent d'EDF", et prédit des
"conséquences sociales dramatiques", ainsi qu'une "fulgurante hausse des prix".
"On veut supprimer le caractère public de GDF pour créer un opérateur privé en
concurrence avec EDF, ce qui va créer les conditions d'une augmentation de
tarifs encore plus fulgurante", a-t-il poursuivi.
"Pour le personnel, cette absorption de GDF par Suez aura des conséquences
sociales très importantes", a affirmé M. Barrault, selon lequel "une
restructuration importante se profile, ce sera dramatique".
FO s'est dite samedi "abasourdie" à l'annonce de la fusion de Gaz de France et
de Suez estimant qu'elle signe "la privatisation" du groupe gazier au mépris des
engagements pris par le gouvernement. "Je suis atterré, abasourdi par cette
nouvelle" a déclaré Max Royer, secrétaire général de la fédération FO des mines
et de l'énergie."Cette décision signe la privatisation de Gaz de France car on
ne voit pas comment on pourrait autrement fusionner un groupe public avec un
groupe privé".
La CFDT dénonce une privatisation déguisée de GDF, a
indiqué de son côté Jacques Mouton, responsable du syndicat chez
GDF. "Le gouvernement avait promis que l'Etat ne descendrait pas
sous les 70% (du capital de GDF). On s'aperçoit que le
gouvernement nous a menti", a-t-il ajouté.