« Le triomphe de la révolution néo-conservatrice américaine »

 

le 17 décembre 2004,

 

La réélection récente de G.W. BUSH n’est pas une simple réélection.

Elle illustre le triomphe d’une pensée politique portée par les Néo-conservateurs, pensée qui – au service d’un grand projet politique – va bouleverser le monde dans lequel nous vivons, nos modes de vie et nos modes de pensée.

Les enjeux de la révolution conservatrice américaine sont immenses. Il est donc impératif d’en connaître les fondements pour en mesurer la portée.

 

***

La révolution conservatrice américaine puise ses sources dans un courant de pensée particulièrement riche (I) qui donne à son projet politique une dimension aussi séduisante qu’inquiétante (II).

 

I - La révolution conservatrice américaine puise ses sources dans un courant de pensée particulièrement riche (…)

Le triomphe de la pensée concervatrice américaine résulte d’un processus de longue durée. Un contexte historique particulier (A) a accouché d’un riche projet politique (B).

 

A – Un contexte historique particulier  …

 

Tout est parti – comme toujours - d’un traumatisme.

En 1975, la chute de Saïgon et la défaite du Vietnam créa dans l’Establishment américain un traumatisme profond.

Cette défaite n’était à leurs yeux que la partie émergée d’un immense iceberg menaçant le système de la libre entreprise elle-même.

Face à l’ennemi extérieur – le communisme et les différents mouvements révolutionnaires dans les pays du tiers-monde – se trouvait un ennemi interieur, dans la société américaine elle-même.

Le mouvement de la contre-culture américaine des années soixante et soixante-dix par la libération des mœurs, le recul de la morale judéo-chrétienne, le féminisme, le mouvement gay provoquait de graves inquiétudes.

Les mouvements des droits civiques et l’hostilité des campus à la guerre du Vietnam remettaient profondement en cause l’Establishment « Wasp ».

C’est dans ce contexte que dès août 1972, la Chambre de commerce des Etats-Unis publie un mémorandum confidentiel « Attaque contre le système américain de la libre entreprise » dit « manifeste Powell ».

 

En 1975, la Commission Trilatérale – qui rassemble le gratin des élites de la Triade euro-américano-japonais – dirigé par Zbiniew Brzezinski dans un rapport– « La crise de la démocratie » - préconise un meilleur contrôle des médias.

Elle réfléchit alors sur « la gouvernementalité des démocraties » et constate que la « Joie mauvaise » des observateurs communistes face à cette crise générale du capitalisme appelle la restauration du lien entre « responsabilité et liberté » !

Samuel Huntington constate que l’élan démocratique américain des années soixante se traduit par l’extension de la sphère d’activité gouvernementale et en même temps le déclin de l’autorité dudit gouvernement.

Face à ces risques, Samuel Hungtington conseille alors «  un plus grand degré de modération dans la démocratie ».

Il faut pour cela mettre de nouveau l’accent sur les autres sources d’autorités : la compétence, l’ancienneté, l’expérience, le talent…

Devant les risques de la montée d’une « démocratie anomique » (délégitimation de l’autorité, surcharge gouvernementale, décomposition des intérêts collectifs, esprit de clocher dans les relations internationales…) la Commission Trilatérale préconise – outre une mise sous contrôle de l’inflation, un renforcement du leadership et particulièrement de la Présidence américaine, un réinvestissement dans le champs des intérêts collectifs, une limitation du développement de l’enseignement supérieur et un équilibre retrouvé entre le gouvernement et les médias.

Enfin les Néo-conservateurs veulent réagir aux errements de la diplomatie américaine.

Ils réagissent ainsi négativement quand Kissinger s’interdit de recevoir Soljenitsyne à la Maison Blanche car ce geste envers l’auteur de « l’archipel du Goulag » pouvait déplacer les lignes d’équilibre de la détente avec le Kremlin.

Dubitatif face aux politiques publiques de l’ère Johnson (1963-1968), ils sont plus critiques encore sur les relations avec le bloc soviétique.

Cinq années plus tard, Ronald Reagan est porté à a tête des Etats-Unis, Margaret Tatcher à la tête du Royaume-Uni ;

En 1978, Jean Paul Ier disparait miraculeusement ; Karol Wojtyla, le Pape polonais accède au trône de Saint-Pierre avec le projet révolutionnaire que l’on sait !

Alors que se déroulent des négociations aux conséquences encore imprévisibles - les négociations  d’Helsinki -, la révolution néo-conservatrice américaine est lancée !

 

B – … a accouché d’un riche projet politique .

 

Puisant leurs sources dans la tradition philosophique de Leo Strauss – philosophe allemand émigré aux Etats-Unis à la fin des années trente et surtout celle d’Allan Bloom, son disciple, les Néo-conservateur regroupe des penseurs de gauche et d’extrême gauche reconvertis dans la pensée « dure » par haine de la pensée « molle » et du « politiquement correct » post-soixante-huitard.

Pourquoi le nier, la pensée des néo-conservateur puise également chez Karl Schmitt une grande part de ses fondements ; source impossible à avouer, Karl Schmitt restant honnis du fait des ses relations avec le régime Hitlérien.

            Ce courrant de pensée va trouver des relais intellectuels extrêment importants, que ce soit au sein de « Think Tanks » – les cercles de réflexions ou centre de  recherche  – tel que la Rand Corporation ou le WINEP ( Washington Institute for Near East Policy) – au sein de relais universitaires – tel que l’université de Chicago, le City College de New-York ;

            Dans ces lieux se croisent alors ceux qui – enseignant et étudiant – formeront puis serviront ceux qui accéderont au pouvoir : Albert Wohlstetter, Richard Perle, Paul Wolfowitz, Andy Marshall, Irving Kristol, Robert Kagan ;

Paul Wolfowitz devenant – je vous le rappelle -directeur du Défense planning board (instance stratégique du Pentagone dirigé par Dick Cheney) ; Andy Marshall, patron de l’Office of Net Assesments (bureau des évaluations) du Pentagone ; Richard Perle, devenant une des principales têtes pensantes du courant n éo-conservateur (pour l’anecdote, celui-ci vit une part de son temps en France, dans le Lubéron) ; Irving Kristol, responsable au sein de Centre de recherche, notamment au City College de New-York ;

Les néo-conservateurs vont s’organiser au sein de revues - « The Public Interest », « Commentary » ou « The Weekly Standard »  - ou au sein d’organisations politiques - le « National Endowment for démocraty »  créé en 1982 sous Ronald Reagan - le Fond national pour la démocratie devient le porte étendart des valeurs à vocation universelles promeut par la démocratie américaine, véritable cheval de troie de certaines entreprises et lobbies américains ; de la même façon, la Fondation Héritage – « Heritage foundation » - devient à la fin des années soixante-dix, le lieu structurant de l’idéologie néo-conservatrice et un modèle de référence.

Né d’une réaction à la contre-culture américaine, le projet révolutionnaire des néo-conservateurs est le fruit d’une véritable réflexion philosophique et politique.

Nous pouvons en examiner les aspects les plus concrets.

 

II – (…) qui donne à son projet politique une dimension aussi séduisante qu’inquiétante.

 

Le projet politique des néo-conservateurs est amibitieux. Il porte en lui un modèle de société, habité par une certaine idée de l’Homme (A) et un modèle de relations internationales, habité par une certaine idée de la Force (B).

 

A – Un projet de société habité par une certaine idée de l’Homme :

 

Pour les penseurs tels que Carl Schmitt ou Strauss, la pensée des « modernes » a entraîné le rejet de la morale et de la vertu.

C’est en cela que le mouvement des Lumières – parce qu’il alimente le relativisme et l’historicisme source de ce rejet - a pu engendrer les tyrannies du XXème siècle

Exigeant sur la culture général, la philosophie et la recherche de la vérité, les Néo-Con’s opposent l’universalité des droits fondée sur la nature humaine et d’abord sur la raison, aux mentalités particulières des peuples qui prendraient la place de la nature humaine dans l’Espèce.

En réaction au nihilisme contemporain, ils affirment la supériorité du modèle américain fondé sur l’existence de valeurs transcendantales et sur l’idée de Dieu.

En effet, affirme Allan Bloom : « l’effort pour préserver les cultures dans le nouveau monde est superficiel…Il ignore le fait que les différences réelles entre les hommes sont fondées sur des différences réelles dans leurs convictions fondamentales sur le Bien et le Mal, sur ce qui est le plus élévé, sur Dieu » (« L’âme désarmée »)

Il affirmait ainsi : « Le sacré est le plus important de tous les phénomènes humains » !

Le modèle des Néo-conservateurs est  bien une société libérale où le sacré est réintroduit : c’est le régne de la raison Libérale certifiée par Dieu garant en dernier ressort du Bien et du Mal !

Ainsi le fait religieux apparaît comme consusbtantiel à la réalité humaine.

Mieux, le fait religieux devient le seul liant social quand disparaissent les liants classiques de la culture commune, héritée des Lumières, c’est à dire, la culture de la Raison.

Ce projet répond en effet à la crise intellectuelle que nous connaissons et trouve ainsi justifié son succès par sa capacité à répondre à une interrogation essentielle de notre temps : la crise de la Raison !

Mais cette vison de l’Homme, de la Culture fonde une conception particulière de la société qui peut à juste titre susciter des inquiétudes.

Opposer frontalement «  le cosmopolitisme et les particularisme » n’est-ce pas  méconnaître l’Universel présent dans chaque culture qui, précisement rend possible le dialogue des civilisations ?

De la critique du relativisme culturel ne découle-t-il pas trop vite l’affirmation de la supériorité d’une culture sur toutes les autres ?

De la même façon, il est possible de constater que cette pensée est largement pessimiste quant à la capacité des masses à discerner la voie du Bien.

Pour Strauss, la solution proposée est alors celle d’un Prince – philosophe roi -  qui gouverne sans concession, qui s’octroie la capacité de dissimuler ou mentir au peuple lorsque l’opportunité le requiert !

Platon n’a-t-il pas été condamné par les Sophistes, comme les démocraties ont été condamné par la rhétorique populaire nazie ou communiste ?

 

            Cette vision débouche – inévitablement -  sur une vision élitiste.

Elle prône d’ailleurs le retour à une éducation  élitaire nourrie aux sources classiques grecques et latines de la pensée occidentales.

            Aussi séduisante soit-elle, cette pensée soulève – on le devine - de sérieuses inquiétudes.

            Ces critiques apparaissent évidentes à l’examen du projet mondial.

 

B – Un projet mondial habité par une certaine idée de la Force :

 

Les Néo-con’s développent une représentation du monde à la fois isolationiste et interventionniste enracinée dans une conception providentialiste de l’Histoire, celle de la « destinée manifeste ».

Cette vision se traduit par le rejet de l’ONU – assimilée à la SDN – le refus de toute alliance contraignante (la mission seule définissant la coalition), l’affirmation du droit à la « guerre préventive » contre tout ennemi assimilé au « Mal », enfin par le rêve de protection absolue à l’abri d’un bouclier anti-missile : c’est la vision « Cow-Boy » du monde !

 

Cette vision du monde fonde un besoin : celui d’avoir un Ennemi !

 

Cet esprit de croisade imprègne d’ailleurs profondément la société américaine. Si l’Amérique est le Bien, il faut que la Mal existe quelques part !

 

Cette pensée héritée de Carl Shmitt fait de la polarité conflictuelle « ami-ennemi » l’essence même du politique.

 

C’est sur un point précis que la jonction peut alors se faire entre les Néo’cons et les fondamentaliste Chrétiens : le refus de ce qu’il appellent le relativisme moral, hérité de la contre culture.

Dieu est alors enrolé au service de l’Empire.

Ainsi le mode de raisonnement «  conservateur-révolutionnaire » des Nationaux-bolcheviks allemands de 1920 est reproduit : « Est vrai ce qu’on a le courage d’affirmer et d’imposer par la Force » !

 

Pour Allan Bloom, le recours aux « valeurs » est illusoire si celle-ci ne sont pas elles-mêmes fondées sur un choix transcendant qui dépasse la Raison : « les valeurs doivent être imposées. Elles doivent vaincre d’autres valeurs opposées, de sorte qu’un combat est nécessaire…les Cultures se livrent la guerre les unes aux autres : et il est bien qu’il en soit ainsi. Car c’est seulement en triomphant des autres et non en raisonnant avec eux qu’on peut affirmer des valeurs. »

Cette pensée dure, hautaine, impérieuse, formulée dans les années quatre-vingt trouve aujourd’hui son écho dans les propos des dirigeants néoconservateurs.

Mme Condoleeza Rice théorise ainsi l’empire universel : « La multipolarité est une théorie de rivalités, d’intérêts rivaux et , dans le pire des cas, de valeurs rivales…Nous avons déjà essayé cela dans le passé : ça a conduit à la Première guerre mondiale puis à la seconde, et enfin à la guerre froide…Pourquoi devrions-nous chercher à nous diviser alors que nous pourrions être plus efficace uni derrières les Etats-Unis ? Seuls les ennemis de la Liberté se féliciterons de ces divisions. »

De même l’hégémonie est  ainsi justifiée : « L’absence d’action n’est pas une solution. Or le multilatéralisme est parfois synonyme d’inaction. Nous voulons une solution multilatérale mais nous voulons avant tout une solution »

 

Le projet est ambitieux : il s’agit rien moins que d’une transformation radicale de l’ordre international.

Dans ce sens, Paul Wolfowitz exorte à la propagation universelle du modèle démocratique des Etats-Unis, qui doit s’opérer « sans s’embarrasser d’instances internationales jugées désuètes ».

Ces idéologues doublés de guerriers optent ainsi pour une politique unilatérale – nous l’avons compris.

 

Cette vision provoque un bouleversement, une « rupture » dans le moment moderne que nous vivons.

 

La guerre ne répond plus à l’acception classique héritée de Clausewitz, Anna Arendt ou Raymond Aron, la guerre comme une crise dans les relations politiques.

Hier on battait un ennemi puis on préparait la Paix.

Aujourd’hui la guerre totale est une guerre d’anéantissement : il s’agit de détruire un peuple puis – certes de mimer une reconstruction – mais la guerre actuelle liquide également toute possibilité de faire la paix !

On bombarde ainsi à l’uranium appauvrit des terres ennemies qui deviennent irrécupérables. Comment dés lors reconstruire une vie sociale ?

Nous assistons bien à une crise profonde, celle de la notion de Souveraineté comme de la notion de Loi.

 

La Force devient ainsi  l’expression de la Vérité.

 

« La criminalisation de l’ennemi, conjugée aux possibilités d’anéantissement qui sont offertes par l’armement moderne, dessine alors le contour sinistre d’un monde d’où la guerre et la politique auront été en apparence bannis au nom de l’humanité, mais qui sera un nouvel état de nature. » précise Jean-françois Kervégan.

 

Faudrait-il alors conclure avec Carl Shmitt – ce penseur brillant lié au régime hitlérien et dont la lecture a tant influencé la pensée des Néo-cons’ - Faudrait-il alors conclure avec Carl Shmitt que « toutes  théories politiques véritables présupossent l’homme méchant » ? 

 

 

CONCLUSION

 

 

Le triomphe de la révolution des Néo-con’s américain est le fruit d’une conjonction.
 
Il est possible de dégager cinq éléments qui fondent ce moment historique :

 

 

1-                          La crise du Rooseveltisme : inaugurée en 1933 par l’élection de Roosevelt à la Présidence des Etats-Unis, le rooseveltisme a survécu jusqu’à Johnson et même jusqu’à Nixon. La révolution des Néo-con’s répond à la période du New Deal.

2-                          La crise des Lumières : Nous refermons actuellement deux parenthèses l’une ouverte il y a cinq siècle avec la pensée humaniste et l’autre ouverte il y a deux siècles avec la pensée des Lumières. Nous vivons la fin d’une certaine Idée de l’Homme et la fin d’une certaine Idée de la Raison. Cette crise bénéficiait jusqu’à présent à une pensée communautariste, différentialiste portée par des courants divers autour du renouveau sprituel et de la culture « New Age » ;

3-                           La reprise en main de l’économie mondiale par une élite industrielle et financière américaine : c’est le retour du « Big Business » ;

4-                          Le retour d’un messianisme religieux : les mouvements Baptistes américains se vivent en Hommes élus par Dieu à travers la nouvelle alliance ; ils deviennent les alliés objectifs des courants les plus réactionnaires du christianisme, ceux de « l’Opus Dei » et de « la Légion du Christ » ;

5-                          Un contexte historique marqué par la chute de l’empire soviétique en 1991, l’errance de la communauté internationale durant une décennie incapable de s’organiser, puis le choc du 11 septembre 2001 ;

 

La conjonction de tous ces facteurs fonde un moment historique particulier qui permet aujourd’hui l’affirmation d’une pensée dure, novatrice du fait de sa continuelle marginalisation durant le XXème siécle.

Ainsi, la révolution des Néo-conservateurs triomphe aujourd’hui !

            Les attentats du 11 septembre 2001 ont été un déclencheur. Après le 11 septembre, la pensée des Néo-conservateurs s’est imposée à une élite désemparée. Cette victoire intellectuelle leur était néanmoins insuffisante pour mener à bout leur ambitieux projet politique.

            Il ne manquait dés lors plus que leur accession aux différents poste clès.

Avec la réélection de C.W.Bush, c’est chose faite. Les Faucons – les néo-conservateurs – arrivent enfin au pouvoir au Pentagone, à la CIA…

 

Il est vrai que cette pensée est aussi séduisante qu’inquiétante.

Séduisante car eux seuls proposent une « Weltanschauung », une vision du monde doctrinale et idéologique. Eux seuls proposent le retour à une société d’ordre – en réussissant avec malice à se préserver de toute accusation de totalitarisme !

Inquiétante car l’Idée de homme portée par ce courant rompt avec notre vision humaniste hérité des Lumières : l’Homme redevient un animal religieux ! De même, l’Idée d’un monde divisée en Bloc de Civilisations – soumis à une lutte impitoyable pour assurer la domination d’une élite chrétienne blanche- rompt avec la vision multilatéraliste et progressiste héritée de la lutte commune contre la barbarie nazie ;

Déjà, la volonté de conquête de l’Empire – emmené par les Néoconservateurs – génère des tensions en Georgies et en Ukraine ; la vision d’un Grand Moyen Orient du Maroc au Pakistan va entraîner des crises inévitables !

 

            Comment dés lors ne pas réagir ? ne pas entrer en résistance ?

 

Partout où il sera possible de défendre l’Idée Républicaine, l’Idée de Laïcité, l’Idée de l’Homme universel… Partout où il sera possible d’affirmer la necessité d’un monde pacifié par des relations entre Etats ou organisations Régionales-continentales basées sur le respect des engagements internationaux ; la nécessité d’un développement des pays du Sud par le partage des richesses…partout où il sera possible de défendre ces valeurs, alors, vous combattrez la pensée Néo-conservatrice.

Il en va d’une certaine Idée de l’Homme et d’une certaine Idée du monde.

C’est un grand défis qui nous est lancé. Il demande patience et persévérance.

Comment ne pas tenter de le relever ?

 

Jean-Luc PUJO

 

 

 

 

NOTES

 

Sources bibliographiques qui ont largement inspiré cette note

 

-          « Défis Républicains » de JP Chevènement – septembre 2004;

-          « Les Etats-Unis et le reste du monde » - acte du colloque République Moderne – Sénat 1er mars 2003 – H.Védrine, JP Chevènement, R.Debray, E.Todd ;

-          « Fitna : guerre au cœur de l’islam » Gilles Kepel – septembre 2004;

-          « Revue Le Débat – n° 131 – septembre 2004 – « Y-a-t-il un bon usage de Carl Schmitt ? C.Colliot-Thélène, Giuseppe Duso, JF Kervégan, Ph Raynaud » ;

-          «  Débat CIPH – samedi 11 décembre 2004 – Etienne Balibar, Miguel Abensour, Monique Chemillier-Gendreau,Gérome Truc autour du livre d’E. Tassin « Un monde commun : Pour une cosmopolitique des conflits » ;

-          « God in the Hands of Angry Sinners » Garry Wills – The New-York Review of Books – april 8, 2004 – number 6- ;

 

Pour approfondir :

 

-          Paul Kennedy « La naissance et le déclin des grandes puissances » -1987 ;

-          Samuel Huntington « Crise de la démocratie » New-York University Press – 1975 ;

-          A1lan Bloom « L’âme désarmée » - 1987 ;

-          Irvin Kristol «  Néoconservatism : The autobiography of an idea » New-York, Free Press,1995;

-          De Muth, Christopher C., Kristol, William “The Neo-Conservative Imagination : Essays in Honor of Irving Kristol” – Washington DC, AEI Press, 1995;

-          Kagan, Robert, Kirsitol, William, “Present Dangers : Crisis and Opportunity in American Foreign and Défense Policy” San Francisco, Encounter Books, 2000;