QUESTION AU GOUVERNEMENT

MONSIEUR GEORGES SARRE AU PREMIER MINISTRE

 

Mercredi 14 novembre 2001

Assemblée nationale

 

 

Monsieur le Premier Ministre,

 

Les écoles DIWAN c’est quoi ? Des écoles où on ne parle que le breton pour enseigner toutes les matières.

 

La question qui se pose est de savoir si, dans une école intégrée au service public de l’Education nationale et financée par les contribuables, le français est la langue maternelle, une seconde langue.

 

Le Conseil d’Etat a répondu non !

 

Ce qui est en cause, ce n’est pas l’enseignement optionnel des langues régionales. Il existe et se pratique quand des familles le souhaitent.

 

Voyez-vous, Monsieur le Premier Ministre, il y a un fossé infranchissable entre l’attachement d’une famille à une culture régionale et l’abandon du français comme langue de base enseignée aux enfants.

 

Il y a un fossé infranchissable entre la valorisation de cette part de notre patrimoine culturel et la rupture de ce lien indispensable entre les citoyens qu’est le Français.

 

Alors que l’illétrisme demeure un fléau dans notre pays, pour un pourcentage important d’élèves, l’Etat devrait d’abord se mobiliser pour conforter l’enseignement du français.

 

Il me semble urgent de stopper une dérive qui, derrière l’étendard d’une prétendue modernité, cache en réalité un projet plus large de fragmentation de la France et de repli identitaire régionaliste.

 

Au lieu de préserver, Monsieur le Premier Ministre, entendez-vous intervenir pour que la politique du gouvernement, en matière de langues régionales, soit conforme à l’article 2 de la Constitution dont le premier alinéa précise que la langue de la République est le français ? A moins que vous souhaitiez changer l’article 2 de notre Constitution !