QUESTION
ORALE SANS DEBAT
de Georges SARRE
au ministre de l’Education
nationale
Monsieur
le Ministre,
Je
souhaite appeler votre attention sur les modalités de la prochaine rentrée
scolaire à Paris.
Je
m’inquiète des nombreuses fermetures de classes envisagées à compter de
septembre prochain dans l’Est parisien et notamment dans les 11è et 20è
arrondissement.
Aux
craintes des parents s’ajoutent également les interrogations des enseignants
pour lesquels une fermeture de classe est souvent synonyme d’augmentation du
taux d’encadrement et donc de sureffectif.
Cela
peut être d’ailleurs le cas dans plusieurs collèges dont Jean-Baptiste
CLEMENT dans le 20è arrondissement.
Dans
cet établissement, qui est loin de constituer un cas isolé, tous les membres
de la communauté scolaire n’ont pu au fil des années que déplorer la dégradation
des taux d’encadrement. Les parents protestent légitimement contre
l’augmentation du nombre des élèves, ce qui rend les conditions de travail
et de vie des élèves et des enseignants très difficile.
Cette
dégradation des conditions d’accueil concerne également les écoles ;
il en est ainsi pour l’école Pihet qui a subi 2 fermetures successives, l’école
Titon qui en est à sa troisième alors que les effectifs sont très proches du
seuil d’ouverture.
De
même assiste-t-on à ce processus inacceptable pour une école en ZEP et située
en Zone Urbaine Sensible comme l’école du 77 boulevard de Belleville. A côté,
mais en face, il y a l’école Ramponneau où une classe pourrait être fermée.
Je
le dis comme je le pense, cela est un vrai scandale.
Or
pour ces établissements, écoles ou collèges, situés en Zone d’Education
Prioritaire, en Réseaux d’Education Prioritaire ou concernés au titre du Développement
Social Urbain, la mise à disposition de moyens suffisants est la condition sine
qua non de l’aboutissement des projets d’établissements.
C’est
pourquoi, je souhaite que le gouvernement agisse afin que les établissements de
l’est parisiens situés en ZEP, REP ou DSU n’aient pas à subir de
fermetures de classes pendant l’été.
On
ne peut pas continuer à vivre sous l’emprise de l’hypocrisie dans ce
domaine.
Les
responsables des Académies ont l’œil rivé sur leur carte. Ils ferment une
classe pour des raisons optiques ou des prétendus équilibres à l’échelle
de Paris. Ils oublient que dans ces écoles, il faut suivre individuellement les
élèves. Moins il y a d’élèves mieux c’est ! Je parle d’hypocrisie
car on ne peut pas impunément fermer des classes et s’étonner qu’en 6ème,
15 % des élèves ne maîtrisent ni la lecture, ni l’usage de leur langue
maternelle.