QUESTION ORALE SANS DEBAT

de Georges SARRE

au ministre de l’Education nationale

 

Mardi 26 juin 2001

 

 

Monsieur le Ministre,

 

Je souhaite appeler votre attention sur les modalités de la prochaine rentrée scolaire à Paris.

 

Je m’inquiète des nombreuses fermetures de classes envisagées à compter de septembre prochain dans l’Est parisien et notamment dans les 11è et 20è arrondissement.

 

Aux craintes des parents s’ajoutent également les interrogations des enseignants pour lesquels une fermeture de classe est souvent synonyme d’augmentation du taux d’encadrement et donc de sureffectif.

 

Cela peut être d’ailleurs le cas dans plusieurs collèges dont Jean-Baptiste CLEMENT dans le 20è arrondissement.

 

Dans cet établissement, qui est loin de constituer un cas isolé, tous les membres de la communauté scolaire n’ont pu au fil des années que déplorer la dégradation des taux d’encadrement. Les parents protestent légitimement contre l’augmentation du nombre des élèves, ce qui rend les conditions de travail et de vie des élèves et des enseignants très difficile.

 

Cette dégradation des conditions d’accueil concerne également les écoles ; il en est ainsi pour l’école Pihet qui a subi 2 fermetures successives, l’école Titon qui en est à sa troisième alors que les effectifs sont très proches du seuil d’ouverture.

 

De même assiste-t-on à ce processus inacceptable pour une école en ZEP et située en Zone Urbaine Sensible comme l’école du 77 boulevard de Belleville. A côté, mais en face, il y a l’école Ramponneau où une classe pourrait être fermée.

 

Je le dis comme je le pense, cela est un vrai scandale.

 

Or pour ces établissements, écoles ou collèges, situés en Zone d’Education Prioritaire, en Réseaux d’Education Prioritaire ou concernés au titre du Développement Social Urbain, la mise à disposition de moyens suffisants est la condition sine qua non de l’aboutissement des projets d’établissements.

 

C’est pourquoi, je souhaite que le gouvernement agisse afin que les établissements de l’est parisiens situés en ZEP, REP ou DSU n’aient pas à subir de fermetures de classes pendant l’été.

 

On ne peut pas continuer à vivre sous l’emprise de l’hypocrisie dans ce domaine.

 

Les responsables des Académies ont l’œil rivé sur leur carte. Ils ferment une classe pour des raisons optiques ou des prétendus équilibres à l’échelle de Paris. Ils oublient que dans ces écoles, il faut suivre individuellement les élèves. Moins il y a d’élèves mieux c’est ! Je parle d’hypocrisie car on ne peut pas impunément fermer des classes et s’étonner qu’en 6ème, 15 % des élèves ne maîtrisent ni la lecture, ni l’usage de leur langue maternelle.